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Le nickel, c’est pas si nickel que ça !
lundi 16 juin 2003, par
Nombre de sujets présentent un eczéma de contact au nickel localisé. On retrouve souvent la cause : boutons de Jeans, boucle de ceinture, clés, etc. Parfois, ces patients font des poussées à distance des zones cutanées habituellement en contact. Quelle est l’origine de ce phénomène ? C’est le sujet de cette étude.
Dermatite de contact provoquée par apport systémique de nickel : 20 cas rapportés et revue de la littérature. : Dou, Xia, Liu, Ling-Ling & Zhu, Xue-June Department of Dermatology, Peking University First Hospital, Beijing, China dans Contact Dermatitis 48 (3), 126-129.
Nous avons décrit les cas de vingt patients souffrant d’eczéma de contact du à un apport systémique de nickel.
Parmi eux, 15 étaient de sexe féminin, 5 de sexe masculin.
La moyenne d’âge était de 24,8 ans (16 à 51 ans).
Ces patients souffraient tous d’une dermatite de contact au niveau de la zone ombilicale due à un contact continu avec une boucle de ceinture ou un bouton en métal.
A plus ou moins long terme, on enregistrait une aggravation de cette dermatose péri-ombilicale, habituellement l’été, des lésions apparaissaient en d’autres zones comme les faces latérales du cou, les zones de flexion des extrémités, etc.
Tous les patients montraient un test épicutané positif au nickel (2,5% dans la vaseline) et le test au dimethylglyoxime démontrait la présence de nickel libre au niveau du bouton ou de la boucle de ceinture.
Les biopsies pratiquées chez 7 patients permettaient d’observer une dermatite subaiguë.
Après éviction de l’exposition continue aux objets contenant du nickel et des aliments réputés riches en nickel associée à un traitement oral anti-histaminique et à l’application de corticoïdes topiques, tous les patients s’amélioraient ou étaient blanchis.
Il a été rapporté que le nickel puisse provoquer une dermite de contact par des apports systémiques tels que l’alimentation, les transfusions, l’inhalation, l’implantation de dispositifs médicaux, etc.
Chez nos patients, nous avons constaté qu’un contact cutané localisé et continu peut aussi être à l’origine d’une dermatite de contact systémique.
Cette étude est favorable à l’hypothèse de la réactivation systémique de l’allergie de contact au nickel. Mais, les auteurs vont plus loin en soutenant qu’un contact local puisse être une source d’apport systémique et provoquer l’eczéma en d’autres zones cutanés.
Ils constatent toutefois que ces aggravations ont lieu le plus souvent en été. La sudation favorise probablement la diffusion du nickel à partir de l’objet métallique causal.
Alors deux solutions, ou bien effectivement, cela augmente un éventuel passage systémique et ces auteurs sont dans le vrai, ou bien, tout bêtement, cela facilite un portage du nickel en zones cutanées humides, nous resterions dans l’occurrence de l’eczéma de contact classique, par voie externe.
Il faut considérer cette étude comme un préalable pour prouver qu’un contact cutané puisse être une source de nickel systémique.
Ainsi, il faudrait faire subir à ces patients, hors saison chaude, hors tout contact cutané avec le nickel, un test de provocation orale pour vérifier que la symptomatologie existe bien en cas d’apport systémique objectif de nickel et qu’elle reproduit l’eczéma au niveau des zones atteintes initialement lors des poussées estivales.
Il manque donc quelques éléments pertinents pour être complètement d’accord avec ces auteurs.
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Vos commentaires
# Le 13 février 2017 à 17:27, par hache catherine
En réponse à : Le nickel, c’est pas si nickel que ça !
suite à un choc anaphylactique en octobre dernier .on a decouvert une allergi au nickel .
Gros traitement , tres contraignant
Pouvez vous m aider à l accepter et me donne des idees pour vivre avec
Cordialement