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Immunothérapie sublinguale à l’italienne, plutôt consensuelle !
mercredi 25 juin 2003, par
Les auteurs italiens publient décidément beaucoup sur l’immunothérapie sublinguale. L’intérêt de cette étude est de montrer, certes, efficacité et sécurité de la méthode mais aussi de l’intégrer dans une meilleure gestion de la maladie allergique.
Immunothérapie sublinguale dans le contexte d’un programme d’amélioration de la pratique clinique de l’allergologie : résultats d’une étude d’observation à long terme. : Marogna M, Massolo A.
Rehabilitative Pneumology Unit, Cuasso al Monte P.O., Fondazione Macchi Hospital, Varese Italy dans Allerg Immunol (Paris). 2003 Apr ;35(4):133-40
Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’une immunothérapie sublinguale (ITSL) dans le cadre d’un programme d’amélioration de la pratique clinique en Allergologie.
Cette étude a été conduite entre 1992 et 2001 avec une méthodologie d’observation dans le cadre d’une pratique clinique standard.
Le programme était constitué de quatre étapes de base : établissement d’un arbre décisionnel ; standardisation des diagnostics principaux et des aspects thérapeutiques ; collecte des données ; définition et évaluation des principales conclusions cliniques.
Les patients étudiés étaient sélectionnés parmi 1508 patients atteints d’allergie respiratoire aux pollens et/ou aux acariens, 350 d’entre eux, un an après avoir expérimenté un échec avec les traitements symptomatiques classiques, recevaient une immunothérapie soit par voie injectable (n=111), soit par une voie alternative (n=239).
Pour chacun des 3 groupes de type d’immunothérapie (nasale, ITSL ou injectable), il y avait un groupe contrôle qui, malgré leur mauvaise réponse au traitement médicamenteux, continuait sous ce traitement seul (au total n=314, respectivement réparti 68, 192 et 54).
Parmi les 130 patients recevant une ITSL, 106 étaient traités durant au moins 36 mois, comparés au groupe contrôle, à part le fait d’avoir des résultats meilleurs concernant l’efficacité et la sécurité, montraient un effet protecteur net à l’encontre du développement de l’asthme et de nouvelles sensibilisations.
Comme écrit plus haut, il s’agit d’une étude de plus pour rappeler l’efficacité et la sécurité de la désensibilisation par voie sublinguale.
Par contre, point très intéressant, tellement intéressant que cela pourrait constituer un biais, la désensibilisation est placée dans une démarche diagnostique et thérapeutique précise. Il y a donc dans cette étude une grande rigueur méthodologique. En fait, il ne s’agit pas d’un biais car tous les patients qu’elle que soit la méthode d’immunothérapie utilisée, devait être pris en charge de la même manière.
Ainsi, on ne saurait trop rappeler que l’une des clés du succès de l’immunothérapie spécifique c’est le soin avec lequel on sélectionne les patients qui doivent en bénéficier.
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