Diagnostic de l’allergie à la noix du Brésil par l’histoire clinique, les tests cutanés, les IgE spécifiques sériques et les tests de provocations. : S. Ridout, S. Matthews, C. Gant, R. Twiselton, T. Dean and S. H. Arshad
The David Hide Asthma and Allergy Research Centre, St Mary’s Hospital, Newport, Isle of Wight, UK
dans Clinical & Experimental Allergy 36 (2), 226-232
– Contexte :
- L’allergie à la noix du Brésil est une des allergies aux noix assez fréquente et peut-être fatale.
- Cependant, on manque d’éléments quant à la meilleure approche de son diagnostic.
– Objectif :
- Nous avons cherché à déterminer les apports relatifs de l’histoire, des tests cutanés, du taux d’IgE sériques spécifiques et des tests de provocation dans le diagnostic de l’allergie à la noix du Brésil.
– Méthodes :
- 56 enfants et adultes avec une histoire de réaction allergique à la noix du Brésil ou des preuves de sensibilisation ont été explorés par questionnaires (n= 56), tests cutanés (SPT) (n= 53), mesure du taux d’IgE spécifiques sériques à la noix du Brésil (n=54), tests labial en double aveugle contre placebo et, si nécessaire, test de provocation orale (n=19).
– Résultats :
- L’allergie à la noix du Brésil s’observe chez des sujets très atopiques de tout âge aux antécédents atopiques familiaux marqués.
- Pour 24 sujets sur 56 (43 %), l’histoire d’une réaction immédiate était suffisante pour établir le diagnostic avec confiance et un challenge oral a été considéré comme peu sûr.
- Sur les 19 sujets ayant bénéficié du test de provocation à l’aliment en double aveugle contre placebo, « Gold standard », les six sujets ayant présenté des SPT d’au moins 6 millimètres ont eu un challenge positif et les trois sujets ayant présenté des réponses cutanées négatives (0 mm) ont eu un challenge négatif.
- Sur les dix sujets restant (53 %), pour lesquels les réponses aux tests cutanés étaient comprises entre 1 et 5 mm et les IgE spécifiques sériques étaient inférieures à 3.5 KU/l, un challenge oral a été réalisé avec 3 résultats positifs et 7 négatifs.
– Conclusion :
- La combinaison d’une histoire, de tests cutanés et d’IgE spécifiques sériques a été adéquate pour déterminer le diagnostic dans la majorité (77 %) des patients avec une suspicion d’allergie à la noix du Brésil.
- Cependant, une histoire douteuse avec des tests cutanés compris entre 1 et 5 mm, ou des IgE spécifiques sériques inférieurs à 3.5kU/l peut nécessiter un challenge oral pour aider à déterminer le risque d’une réaction allergique à la noix du Brésil.
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