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La toxine botulinique ne sert pas qu’à rajeunir !
mardi 5 novembre 2002, par
Un facteur aggravant de l’eczéma dyshidrosique des mains est l’augmentation localisée de la sudation. La toxine botulinique ayant montré son efficacité dans l’hyperhidrose localisée, les auteurs ont cherché à traiter des cas d’eczéma dyshidrosique à l’aide de cette toxine par injections intradermiques.
Traitement de l’eczéma dyshidrosique des mains par toxine botulinique intradermique. : Carl Swartling, MDa Hans Naver, MD, PhDb
Magnus Lindberg, MD, PhDc Ingegard Anveden, MDc Uppsala and Stockholm, Sweden dans J Am Acad Dermatol 2002 ;47:667-71
– CONTEXTE. La toxine botulinique (Btx A) a été récemment utilisée dans le traitement de l’hyperhidrose localisée. L’hyperhidrose est aussi un facteur aggravant de près de 40% des patients atteints d’eczéma dyshidrosique des mains.
– OBJECTIF. Le but de cette étude était d’évaluer l’effet d’injections intradermiques de Btx A au niveau des lésions de dyshidrose.
– METHODES. Dix patients présentant une dermatose à vésicules étaient traités au niveau d’une seule main avec Btx A intradermique (en moyenne 162 U de BOTOX, Allergan Pharmaceuticals, Irwine, Californie), la main non traitée servant de contrôle.
– RESULTATS.
* Une auto-évaluation à l’aide d’une échelle à 5 niveaux (pas d’effet, effet léger, modéré, bon ou très bon), 5 à 6 semaines après l’injection, montrait que 7 des 10 patients obtenaient un bon ou un très bon effet.
* Une diminution du prurit était retrouvée par une échelle visuelle analogique de valeurs avec une moyenne de 39 % du côté traité comparativement à l’augmentation de 52% du côté non traité.
* Ces constatations étaient confirmées par l’évaluation des signes cliniques. Six des 7 patients témoignant d’un effet bon à très bon souffraient aussi d’une aggravation de leur état cutané ou de la sudation durant l’été.
– CONCLUSION. La toxine botulinique peut constituer une alternative intéressante chez les patients atteints d’eczéma dyshidrosique des mains à type de vésicules réfractaires au traitement, spécialement chez ceux atteints d’hyperhidrose ou d’aggravation des lésions durant l’été.
Régulièrement, nous voyons paraître ce genre d’étude concernant le traitement de l’eczéma dyshidrosique des mains.
Cela me fait grand plaisir car vraiment cette dermatose est difficile à soigner. J’aime donc bien avoir des solutions alternatives car ces patients en ont vraiment assez d’appliquer, sans beaucoup d’effet, de la cortisone sur leurs mains.
J’émets un appel à témoignage, j’obtiens des résultats satisfaisants dans cette pathologie en traitant à l’aide de Roxithromycine (Rulid) per os 300 mg/j, 15 jours par mois. Et vous ?
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