Caractéristiques cliniques des patients allergiques à la moutarde. : Caballero T, San-Martin MS, Padial MA, Contreras J, Cabanas R, Barranco P, Lopez-Serrano MC dans Ann Allergy Asthma Immunol 2002 Aug ;89(2):166-71
– Contexte : bien que la moutarde soit consommée régulièrement en Espagne comme ailleurs, seulement quelques cas isolés ont été rapportés. Aucune série importante n’a jamais été publiée.
– Objectifs : les auteurs ont tenté de décrire la démographie, la clinique et les caractéristiques immunologiques des patients allergiques à la moutarde et de déterminer s’il existait des différences significatives dans l’âge, le sexe, les antécédents familiaux d’atopie, le taux des Ig E totales, et des Ig E spécifiques à la moutarde parmi les patients avec des caractéristiques différentes.
– Méthodes : 29 patients avec une histoire clinique d’allergie à la moutarde ont subi des tests cutanés à la moutarde, un dosage d’Ig E totales sériques, et d’Ig E spécifiques à la moutarde. Des tests cutanés à l’ivraie, à l’olivier, et à l’armoise ont été pratiqués chez des patients avec des symptômes de pollinose. Les variables mentionnées ci-dessus ont été comparées entre divers sous-groupes de patients, des réactions systémiques versus réactions locales à la moutarde, association ou non avec des allergies à d’autres aliments végétaux, et association ou non à une pollinose.
– Résultats :
*le ratio hommes / femmes était de 10 pour 19.
*Les tests cutanés à la moutarde positifs pour tous les patients.
*La moyenne des Ig E totales était de 189,3 KU/l. Les Ig E spécifiques à la moutarde étaient positives chez tous les patients ( de 0,7 à > 100 KU /l).
*Sur les 29 patients, 19 ( 66 %) avait une réaction systémique à la consommation de moutarde, et 10 ( 34 %) avaient une réaction locale ; 14 ( 48 %) ont eu une réaction anaphylactique.
*15 patients ( 52 %) avaient des symptômes après consommation d’autres aliments végétaux, et 15 également avaient des symptômes typiques de pollinose.
*Les auteurs n’ont pas trouvé de différence significative dans l’âge, le sexe, l’histoire familiale d’allergie, les Ig E totales, les Ig E spécifiques à la moutarde entre les différents sous-groupes étudiés.
– Conclusions : la plupart des patients avec une sensibilisation à la moutarde, avaient une réaction systémique, et avaient une pollinose ou une allergie à un autre allergène alimentaire associées. La moutarde doit être un allergène testé de façon systématique dans les réactions anaphylactiques.
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