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Guérison de l’allergie à l’arachide : fréquence des récidives, facteurs de risque
vendredi 26 novembre 2004, par
L’allergie à l’arachide disparaît dans environ 20% des cas. Des récidives ont cependant été rapportées. Cette étude observe la fréquence des réapparitions de l’allergie chez des enfants guéris et tente d’identifier des facteurs de risque pour obtenir une meilleure prise en charge de ces patients.
Allergie à l’arachide : récurrence et conduite à tenir : David M. Fleischer, MD a
Mary Kay Conover-Walker, MSN, RN, CRNP a
Lynn Christie, MS, RD, LD b
A. Wesley Burks, MD c
Robert A. Wood, MD a *
# aFrom the Department of Pediatrics, Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore
# bDepartment of Pediatrics, University of Arkansas for Medical Sciences and Arkansas Children’s Hospital
# cDepartment of Pediatrics, Duke University School of Medicine, Durham
dans JACI November 2004 • Volume 114 • Number 5
– Contexte :
- On sait que l’allergie à l’arachide peut réapparaître, mais la fréquence des récidives reste inconnue.
– Objectifs :
- Les buts de cette étude étaient
- de déterminer le taux de réapparition de l’allergie à l’arachide,
- d’identifier les facteurs de risque de récidive et
- de développer des recommandations spécifiques pour le traitement des patients ayant guéri d’une allergie à l’arachide.
– Méthodes :
- Les enfants qui ont guéri d’une allergie à l’arachide ont été évalués par des questionnaires, des tests cutanés et un dosage d’IgE spécifiques.
- Un test de provocation oral en double aveugle et contre placebo a été proposé aux patients sauf si l’histoire clinique évoquait fortement la possibilité d’une réapparition de l’allergie rendant ainsi le test de provocation dangereux.
– Résultats :
- Soixante-huit patients ont été évalués.
- Quarante-sept patients ont continué à tolérer l’arachide,
- 34 parmi eux avaient ingéré des produits contenant de l’arachide en grande quantité au moins une fois par mois et
- 13 mangeaient de l’arachide peu fréquemment ou en quantité limitée mais ont réussi le test de provocation.
- L’état de 18 patients est resté indéterminé car ils consommaient de l’arachide peu fréquemment ou en quantité limitée et ils ont refusé le test de provocation.
- Après l’exclusion de 12 patients ayant eu un diagnostic d’allergie à l’arachide uniquement sur la base de prick-tests cutanés positifs ou d’un dosage d’IgE spécifiques, 3 des 15 patients qui consommaient de l’arachide peu fréquemment ou en quantité limitée ont rechuté, comparativement à l’absence de récidive chez les 23 patients qui mangeaient de l’arachide fréquemment (P=.025).
- Le taux de récidive était de 7.9 (IC 95%, 1.7% à 21.4%).
– Conclusion :
- Les enfants qui guérissent d’une allergie à l’arachide ont un risque de récidive et ce risque est significativement plus élevé pour les patients qui continuent largement à éviter l’arachide après la guérison de leur allergie.
- Sur la base de ces résultats, nous recommandons maintenant à ces patients de manger fréquemment de l’arachide et d’avoir de l’adrénaline de façon prolongée jusqu’à la démonstration de la persistance de la tolérance à l’arachide.
Dans cette étude, la réapparition d’une allergie à l’arachide après guérison survient chez environ 8% des enfants.
Les récidives de l’allergie à l’arachide n’ont été observées que chez des enfants ayant une consommation en arachide faible ou peu fréquente. Aucune récidive n’est survenue chez les enfants consommant régulièrement des quantités importantes d’arachide.
C’est une étude intéressante. Malheureusement, les difficultés de recrutement des enfants ont réduit le nombre de patients inclus à 38 (15 enfants faibles consommateurs et 23 patients gros consommateurs) ce qui est relativement peu.
Il est par ailleurs intéressant de noter le nombre important d’enfants qui ne consomment que très peu d’arachide malgré une déclaration de guérison avec parmi eux ceux qui ont refusé le TPO. Cela est probablement du à la fois à la crainte persistante de l’enfant ou des parents malgré l’annonce de la tolérance à l’arachide ainsi qu’à un possible dégoût pour la cacahuète.
Il faut donc souligner l’importance des recommandations de consommation régulière (une fois par mois dans cette étude) d’un produit contenant de la cacahuète.
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