Exposition à l’arachide par la salive ; évaluation du risque et interventions visant à le réduire. : Jennifer M. Maloney, MDa, Martin D. Chapman, PhDb, Scott H. Sicherer, MDa
a From the Elliot and Roslyn Jaffe Food Allergy Institute, Division of Allergy and Immunology, Department of Pediatrics, Mount Sinai School of Medicine, New York
b INDOOR Biotechnologies, Inc, Charlottesville
dans JACI Volume 118, Issue 3, Pages 719-724 (September 2006)
– Introduction
- L’exposition à des allergènes alimentaires par l’intermédiaire de la salive (baiser, ustensiles de cuisine) peut être responsable de réactions allergiques locales et systémiques.
– Objectif
- Déterminer la durée de persistance de l’allergène de l’arachide (Ara h1) dans la salive après ingestion de beurre de cacahuète et évaluer les mesures de nettoyage de la bouche pour diminuer l’allergène arachide salivaire.
– Méthodes
- Trente-trois sujets ont ingéré 2 cuillères à soupe de beurre de cacahuète et leur salive a été recueillie à des moments différents
- Par ailleurs, des échantillons ont été prélevés après 5 interventions :
- brossage des dents,
- brossage et rinçage,
- rinçage, attente
- rinçage, attente puis chewing -gum.
- La détection de l’Ara h1était faite avec une technique ELISA monoclonale (détection limite de 15-20ng/mL).
– Résultats
- L’Arah1 salivaire varie considérablement immédiatement après l’ingestion tout en restant à des taux permettant de craindre des réactions (de l’ordre de 40µg/ml).
- Plus de 87% des sujets ayant un taux détectable d’arachide après un repas ont un taux indétectable après une heure et sans opération de brossage ou autre.
- Aucun des sujets n’a un taux détectable plusieurs heures après un repas sans arachide.
- Ces résultats indiquent que 90% des sujets auraient un taux indétectable d’Ara h1 dans la salive dans ces circonstances.
- Toutes les interventions réduisent l’Ara h1 salivaire, dans certains cas de plus de 95% mais l’Ara h1 persiste détectable dans à peu près 40% des échantillons (cependant à priori au-dessous des seuils connus pour induire des réactions).
– Conclusion
- Les patients ayant une allergie à l’arachide doivent être vigilants concernant les risques d’embrasser et de partager des ustensiles, même si les partenaires se sont brossés les dents.
- Les conseils pour diminuer les risques, pas aussi efficaces que l’éviction complète, comportent l’attente de quelques heures en plus d’un repas sans arachide.
– Implications cliniques
- L’attente de plusieurs heures et l’ingestion d’un repas sans arachide sont plus efficaces pour réduire la concentration de la protéine d’arachide salivaire que les interventions simples et immédiates.
Commentaires
Ce forum est réservé aux abonnés connectés. Identifiez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire.
Se connecter