Gestion de l’anaphylaxie chez l’enfant : présentation de position de l’Académie européenne d’allergologie et d’immunologie clinique. : A. Muraro, G. Roberts, A. Clark, P. A. Eigenmann, S. Halken, G. Lack, A. Moneret-Vautrin, B. Niggemann, F. Rancé, EAACI Task Force on Anaphylaxis in Children
1Centre for Food Allergy Diagnosis and Treatment Veneto Region, Department of Pediatrics, University of Padua, Padua, Italy ; 2David Hide Asthma and Allergy Research Centre, Isle of Wight and University of Southampton, UK ; 3Department of Allergy, Addenbrookes NHS Foundation Trust, Cambridge, UK ; 4Pediatric Allergy Unit, University Children’s Hospital, Geneva, Switzerland ; 5Department of Pediatrics, Odense University Hospital, Denmark ; 6Paediatric Unit, St Thomas’s Hospital, London, UK ; 7Service de Médecine Interne, Immunologie Clinique et Allergologie, Hôpital Central, Nancy, France ; 8Department of Pediatrics, Pneumology and Immunology, University Children’s Hospital Charité, Berlin, Germany ; 9Unité d’Allergologie et de le Pneumologie Pédiatriques, Hôpital des Enfants, Toulouse, France
dans Allergy
Volume 62 Issue 8 Page 857-871, August 2007
L’anaphylaxie est une urgence clinique pédiatrique croissante qu’il était difficile de diagnostiquer jusqu’à récemment du fait d’un manque de consensus de définition.
Nombre de pays européens n’ont aucune directive spécifique pour l’anaphylaxie.
Cette présentation de position préparée par le groupe de travail de l’EAACI sur l’anaphylaxie chez l’enfant a pour but de fournir des directives pratiques pour la gestion de l’anaphylaxie en se basant sur le nombre limité de preuves disponibles.
– L’adrénaline intramusculaire est la thérapie de première intention reconnue pour l’anaphylaxie, à l’hôpital et en ambulatoire, et devrait être administrée dès que la condition est identifiée.
– Les thérapies additionnelles telles que le remplissage vasculaire, les nébulisations de bronchodilatateurs, les antihistaminiques ou les corticostéroïdes complètent l’action de l’adrénaline.
– Il n’y a aucune contre-indication absolue à l’administration de l’adrénaline chez l’enfant.
– L’évaluation de l’allergie est obligatoire chez tous les enfants ayant des antécédents d’anaphylaxie parce qu’il est essentiel d’identifier et d’éviter l’allergène afin de ne pas voir sa répétition.
– Un plan de gestion de l’anaphylaxie est nécessaire, basé sur une évaluation des risques individuels, qui sont influencés par les réactions allergiques antérieures subies par l’enfant, ses conditions médicales et sociales.
– Des partenariats de collaboration devraient être établis, impliquant le personnel des écoles, les professionnels de santé et les associations de patients.
– Les indications absolues pour prescrire l’adrénaline auto-injectable sont
- les antécédents de réactions cardiorespiratoires,
- l’anaphylaxie induite par l’effort,
- les anaphylaxies idiopathiques et
- l’asthme persistant avec l’allergie alimentaire.
– Les indications relatives incluent
- l’allergie à l’arachide ou autres fruits à coque,
- les réactions à de petites quantités d’un aliment donné,
- l’allergie alimentaire chez l’adolescent et
- le fait de vivre loin d’un service médical.
On s’attend à ce que la création de bases de données nationales et européennes produise des données de meilleure qualité et aide à développer une approche par étapes pour une meilleure gestion de l’anaphylaxie pédiatrique.