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Tests cutanés : ne soyez pas radins.
vendredi 4 octobre 2002, par
La bonne pratique des tests cutanés de l’allergie immédiate, les prick-tests, implique de changer de dispositif de poncture après chaque test afin d’éviter les faux-positifs. Cette étude permet d’évaluer l’intérêt réel d’une telle pratique. Peut-on se contenter d’utiliser le même dispositif que l’on essuie entre chaque test ? Réponse.
Prick-tests aux aéroallergènes : est-il possible simplement d’essuyer les dispositifs de ponctures entre les tests ? : Piette V, Bourret E, Bousquet J, Demoly P. Maladies Respiratoires, INSERM U454-IFR3, Hopital Arnaud de Villeneuve, CHU de Montpellier ; Laboratoire de Physique Moleculaire et Structurale, Faculte de Pharmacie, Montpellier, France. dans Allergy 2002 Oct ;57(10):940-2
– CONTEXTE. Pratiqués de façon incorrecte les tests cutanés de l’allergie immédiate, les prick-tests (PT), peuvent aboutir à un mauvais diagnostic allergique et à un traitement inapproprié. Afin d’éviter les faux-positifs il est recommandé de changer de dispositif de poncture entre chaque test, bien que vraiment peu d’études évaluent les inconvénients (faux-positifs) et les avantages (temps et économie) de n’utiliser qu’un seul dispositif par série de tests.
– METHODES. Deux groupes de 20 patients atteints de rhinite ou d’asthme, sensibilisés soit aux acariens domestiques, soit aux pollens de Graminées, subissaient successivement une série de PT à l’aide de phosphate de codéine et des allergènes pertinents en utilisant la même aiguille ou lancette essuyée entre chaque test.
– RESULTATS. Avec les deux dispositifs, aiguille et lancette, les résultats étaient respectivement de 12,5 et 67,5% de faux-positifs concernant les extraits d’acariens domestiques ou de pollens de Graminées. Les résultats ne montraient pas de faux-positifs pour les tests au phosphate de codéine.
– CONCLUSIONS. Notre étude montre que cette technique n’est pas fiable du fait d’un nombre inacceptable de faux-positifs.
Cela m’apparaît évident, il faut changer de dispositif de poncture après chaque test. Il est vrai que l’on m’a appris ainsi.
Je crois qu’effectivement réaliser un bon testing nécessite de prendre toutes les précautions possibles pour que les résultats soient indiscutables. Cela est déjà assez difficile de les interpréter dans le cadre de la globalité anamnestique et clinique du patient pour ne pas s’encombrer d’une pratique de l’à-peu-près.
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