Du nouveau ! l’hypoxémie persistante chez l’asthmatique après une décompensation est d’origine pulmonaire

mardi 2 juillet 2002 par Dr Dominique Boz4536 visites

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Du nouveau ! l’hypoxémie persistante chez l’asthmatique après une décompensation est d’origine pulmonaire

Du nouveau ! l’hypoxémie persistante chez l’asthmatique après une décompensation est d’origine pulmonaire

mardi 2 juillet 2002, par Dr Dominique Boz

Un article où on nous démontre que l’hypoxémie des patients atteints de pathologie pulmonaire peut être en rapport avec des anomalies parenchymateuses pulmonaires identifiables par radiographie, … le lecteur appréciera

Que pouvons-nous apprendre des radiographies pulmonaires effectuées chez des asthmatiques hypoxémiques ? : Shiu-Lin Tsai, Ellen F. Crain Ellen J. Silver and Harold S. Goldman dans PEDIATRIC RADIOLOGY (2002) 32 : 498-504

Chez les enfants asthmatiques en période d’exacerbation les radiographies pulmonaires (RP) sont fréquemment réalisées alors qu’ils restent hypoxémiques après traitement et l’utilité de ces radios n’est pas évaluée.
 Objectif de l’étude : comparer les RP des enfants asthmatiques hypoxémiques et non hypoxémiques.
 Méthode : pendant 21 mois réalisation de RP chez tous les asthmatiques présentant une hypoxémie persistante (âgés de 1 à 17 ans, avec SaO2  93%) et chez quelques asthmatiques non hypoxémiques. Un radiologue spécialisé en pédiatrie a évalué sur chaque radio la taille des poumons, la présence de liquide interstitiel et d’atélectasies. Les données cliniques : durée de l’hypoxémie, durée d’hospitalisation et admissions en soins intensifs de Pneumologie ont été collectées.
 Résultats : 445 patients ont été recrutés et répartis en 4 groupes selon les résultats d’oxymétrie de pouls avant et après traitement. Les hypoxémiques des groupes I et II avaient plus souvent de grands ou petits poumons, un syndrome interstitiel sévère, et des atélectasies comparé au groupe IV des non-hypoxémiques. Dans le groupe I on retrouvait plus souvent un syndrome alvéolaire par rapport à tous les autres groupes. Dans ce même groupe il n’y avait pas d’association significative entre les données radiographiques et cliniques.
 Conclusion : des grandes ou petites tailles de poumon, du liquide extravasculaire et des atélectasies ont été plus souvent retrouvés sur les RP d’asthmatiques hypoxémiques.


Outre l’intérêt discutable de cet article dont les auteurs semblent découvrir qu’en cas d’hypoxémie on retrouve des lésions parenchymateuses pulmonaires identifiables par la RP, on peut se poser des questions sur la méthodologie utilisée :
 l’utilisation de l’oxymétrie de pouls, qui mesure uniquement la SaO2, comme témoin de la PO2 est grossière, en effet il n’existe pas de relation linéaire stricte entre les 2 et de faibles variations de SaO2 peuvent cacher de fortes modifications de la PO2
 il existe une terminologie rigoureuse de description des anomalies radiologiques pulmonaires et il est étonnant de retrouver des termes tels que petits ou grands poumons : grand correspond-il à une distension, de l’emphyséme, un syndrome de Mac Leod ? petit à une atélectasie, à une malformation ?

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