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Premier cas d’allergie croisée entre champignon frais et moisissures.
samedi 5 octobre 2002, par
Si le syndrome oral allergique aux fruits et aux légumes est fréquent chez les allergiques aux pollens, il n’est pas connu chez le sujet allergique aux moisissures lorsqu’il mange des champignons frais. Cette étude rapporte le premier cas décrit en utilisant une démonstration précise.
Réaction croisée entre champignon frais et moisissures chez un patient atteint d’un syndrome oral allergique. : Dauby PA, Whisman BA, Hagan L.Department of Allergy and Immunology, Wilford Hall Medical Center, Lackland Air Force Base, Texas, USA. Pdauby@pol.net dans Ann Allergy Asthma Immunol 2002 Sep ;89(3):319-21
– CONTEXTE. Le syndrome oral allergique résultant d’une réaction croisée entre fruits frais, légumes et un grand nombre de pollens est bien connu. Cependant, il n’a jamais été décrit dans l’association moisissures et champignons. Nous avons exploré un patient présentant un syndrome oral lors de l’ingestion de champignons frais, mais pas avec les champignons cuits, et qui avait des tests cutanés positifs aux moisissures.
– OBJECTIF. Identifier et caractériser la réaction croisée antigénique entre moisissures et champignons.
– METHODES. Le patient a subi des tests cutanés aux moisissures et aux champignons. Les protéines extraites des champignons crus et cuits ont été caractérisées par la méthode d’inhibition de l’Immunoblot afin d’évaluer les réactions croisées des IgE entre les champignons et les moisissures auxquels le patient était sensible.
– RESULTATS.
*Le patient avait des tests cutanés positifs au champignon frais et à quatre types de moisissures.
*L’Immunoblot révélait des IgE spécifiques de protéines de poids moléculaire semblable de champignons et de 3 des 4 moisissures : Alternaria, fusarium, cladosporium. Ces bandes protéiques retrouvées sur l’électrophorèse des protéines étaient absentes dans l’extrait de champignons cuits.
*L’inhibition de l’Immunoblot du champignon frais par les 3 moisissures montrait une inhibition totale des bandes protéiques de 43 et de 46 kD.
– CONCLUSIONS. Nous rapportons le premier cas de réaction croisée entre champignon et moisissures chez un patient présentant un syndrome oral au champignon frais et une rhinite allergique aux moisissures.
Moisissures, champignons, nous sommes dans la même loge végétale, logique qu’il puisse exister une allergie croisée.
La méthodologie de cette étude paraît parfaite. Cela sera intéressant de trouver d’autres cas.
A savoir, si le mode de consommation du champignon à l’état frais ne va pas faciliter l’éclosion de cette nouvelle allergie croisée. A suivre.
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