Tester les lipoprotéines de l’armoise serait un moyen diagnostic fiable dans les allergies aux rosacées .

mercredi 26 juin 2002 par Dr Isabelle Bossé3762 visites

Accueil du site > Allergènes > Aériens > Pollens > Tester les lipoprotéines de l’armoise serait un moyen diagnostic fiable dans (…)

Tester les lipoprotéines de l’armoise serait un moyen diagnostic fiable dans les allergies aux rosacées .

Tester les lipoprotéines de l’armoise serait un moyen diagnostic fiable dans les allergies aux rosacées .

mercredi 26 juin 2002, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs démontrent dans cette étude que les lipoprotéines des rosacées et de l’armoise sont similaires et permettent un diagnostic in vivo d’allergie aux fruits.

Exemples de réactivité aux lipoprotéines d’aliments végétaux et à l’armoise : une étude in vivo. : Garcia-Selles FJ, Diaz-Perales A, Sanchez-Monge R, Alcantara M, Lombardero M, Barber D, Salcedo G, Fernandez-Rivas M dans Int Arch Allergy Immunol 2002 Jun ;128(2):115-22

Les lipoprotéines sont l’allergène principal des fruits de la famille des rosacées dans la région méditerranéenne. Une réactivité croisée IgE a été demontrée in vitro entre les lipoprotéines de la pêche, de la pomme, de la noisette et le pollen d’armoise. Le but de cette étude était d’évaluer la réactivité aux lipoprotéines de la pêche, la pomme la noisette et le pollen d’armoise par tests cutanés.

 Méthode : 47 patients allergiques à la pêche( groupe pêche), 20 patients sensibilisés au pollen d’armoise sans allergie alimentaire ( groupe armoise), et 12 témoins ont été testés avec de la pêche native, mais également à l’extrait commercial total de pêche et aux lipoprotéines purifiées de pêche, de pomme, de noisette et au pollen d’armoise.

 Résultats : les taux de positivité des tests cutanés pour la pêche, la pomme, la noisette et l’armoise étaient respectivement de 91, 77, 23, et 36 % dans le groupe pêche ; et de 30,5,15 et 40 % dans le groupe armoise. Aucun test positif n’a été retrouvé chez les témoins. Les tests cutanés aux lipoprotéines étaient très corrélés aux tests à la pêche fraîche. Dans le groupe pêche, l’association la plus fréquente était pêche/pomme (45%), suivie par pêche/pomme/armoise/noisette ( 21%). Une corrélation significative a été retrouvée entre les lipoprotéines de pomme et de pêche et entre l’armoise et les lipoprotéines de noisette. Les tests cutanés positifs aux lipoprotéines de noisette ne sont constatés que chez les patients avec un test cutané positif aux lipoprotéines d’armoise. Tous les patients avec une histoire clinique positive à la noisette réagissent aux lipoprotéines de noisette.

 Conclusion : les lipoprotéines sont des panallergènes végétaux avec différentes possibilités de réactivités croisées. Ce sont les allergènes majeurs des fruits de la famille des rosacées et semblent être impliquées dans les réactions allergiques non rapportées à un produit alimentaire comme les noisettes, probablement en raison de la réactivité croisée avec les lipoprotéines de l’armoise. Les lipoprotéines des rosacées pourraient être utilisées comme moyen diagnostique pour le diagnostic in vivo des allergies aux fruits de la famille des rosacées


Il semblerait effectivement intéressant de pouvoir tester les protéines végétales responsables d’allergies alimentaires et d’allergies polliniques croisées puisqu ’elles en sont le support allergénique…. En attendant nous devrons continuer de tester au choix les extraits commerciaux et les fruits natifs, à condition que ce soit la saison !

Abonnez-vous!

Recevez les actualités chaque mois