Symposium Pharmacia Suède : les réponses aux questions.

dimanche 9 mai 2004 par Dr Hervé Masson13867 visites

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Symposium Pharmacia Suède : les réponses aux questions.

Symposium Pharmacia Suède : les réponses aux questions.

dimanche 9 mai 2004, par Dr Hervé Masson

Réunis autour d’une table : allergologues, médecins généralistes, biologistes ; libéraux et hospitaliers, ont travaillé à répondre le plus concrètement possible aux questions que leur ont posées leurs confrères durant les 4 semaines précédentes. Le gagnant du concours organisé à cette occasion sera prévenu par email dans les jours qui viennent.

Les thèmes retenus étaient :
 Les aéroallergènes
 Le dépistage précoce de l’allergie
 Les allergènes professionnels et le latex.
 Les allergies croisées

Les aéroallergènes

 L’utilisation de housses anti-acariens est-elle justifiée chez tous les allergiques ?

  • La qualité du textile utilisé pour les housses anti-acariens est primordiale. En particulier, il a été démontré que les housses en textiles non tissées retenaient les acariens et devaient donc être évitées.

 La peluche dans le congélo c’est efficace ?

  • À notre connaissance et de manière surprenante, il n’y a jamais eu d’étude réalisée scientifiquement montrant l’efficacité de l’éviction des peluches chez les allergiques aux acariens.
  • Cependant, les peluches sont connues comme étant riches en acariens. Il parait logique d’intégrer leur éviction dans l’ensemble des mesures préventives chez les allergiques aux acariens.

 Dans les fortes élévations d’IgE, les Rasts sont parfois artéfactés (tous positifs), si la clinique ou les tests cutanés sont ininterprétables, que faire ? Diluer le sérum comme cela m’a été conseillé par un biologiste ?

  • Il n’est d’aucune utilité de diluer le sérum.
  • Selon la technique utilisée, le seuil de saturation du support est plus ou moins élevé. Au-delà de ce seuil la réponse n’est pas quantitative.

 Quel est le moment de la journée le plus propice à l’aération d’une habitation pendant la période pollinique ?

  • Dans la plupart des cas, le matin.

 Que savons-nous à ce jour de la variation de l’émission de pollens dans l’atmosphère au cours des 24h ? Peut-on éventuellement établir une corrélation avec les taux de pollens et l’hygrométrie ambiante, la pression etc...?

  • En fait, chaque plante a un horaire spécifique d’émission de son pollen, le plus souvent entre 9 H et 11 H.
  • La diffusion du pollen est variable selon son volume et son poids.
  • Certains facteurs climatiques influencent la diffusion des pollens : pluie, chaleur, vent, pression barométrique, les orages,
  • Selon le lieu considéré, l’émission du pollen sera différente : altitude, ville ou campagne...)
  • Par contre, les études ont montré que d’année en année, l’émission des pollens est relativement fixe à plus ou moins un mois.

  Je suis en RDCONGO, j’ai parlé avec un prof d’université et m’a laissé entendre qu’un africain présente toujours un taux d’IGE supérieur par rapport à un occidental (européen et autres). Qu’en dites vous ?

  • Sans en référer à une explication génétique, on peut envisager que l’élévation d’IgE parfois constatée chez les patients originaires d’Afrique puisse être liée à des contacts parasitaires fréquents.

 A propos des eczémas et des crises dyspnéiques déclenchées par les 2 ou 3 pollens parisiens pathogènes : Est-ce qu’un patient sous benzodiazépine, voire sous neuroleptique, depuis des mois voit ses crises modifiées (augmentées ou diminuées) ?

  • Aucune étude ne montre d’effet des benzodiazépines et des neuroleptiques sur la symptomatologie allergique. Par contre, ils perturbent les tests cutanés.

 Faut-il recommander aux asthmatiques allergiques aux pneumallergènes de respirer au maximum par le nez ? Ce filtre est-il réellement efficace et peut-on envisager un traitement local par exemple par un agent dénaturant des protéines qui bloquerait le déclenchement de l’allergie ?

  • Le nez n’est un filtre que pour les grosses particules, donc les allergènes passent.
  • Un produit dénaturant ne serait efficace que si toutes les protéines allergéniques entraient en contact avec la molécule dénaturante, ce qui n’est pas concevable dans le cas de la circulation de l’air au niveau nasal.

 Dans quelles conditions des contacts répétés avec un allergène sont-ils responsables d’un "priming effect" plutôt que de l’induction d’une tolérance ?

  • Le Priming effect est le mécanisme qui régit le fait que si on réalise un test de provocation à J0, il faut une quantité de pollens Q0. Si on refait le même test 10 jours plus tard, la quantité est nettement inférieure. Le premier contact augmente la réactivité de l’organisme.
  • Cet effet est supposé contribuer à l’augmentation de la sensibilité aux pollens chez les allergiques. Les premiers pollens apparaissant favorisant la maladie allergique pour des doses moindres ultérieures.
  • Il n’existe pas de réponse actuellement expliquant pourquoi les sujets réagissent sous forme d’un "priming effect" plutôt que par une induction de tolérance.

 Pour les polliniques, les symptômes sont corrélés aux pics de pollens.
Ces symptômes sont-ils liées à certaines espèces particulières de poacées (qui polliniseraient au moment de ces pics) ou bien est-ce le fait d’avoir un pic qui engendre les symptômes (quelles que soient les espèces de poacées qui pollinisent pendant le pic) ?

  • Quand on réalise des tests détaillés aux pollens de graminées, beaucoup de graminées réagissent.
  • La quantité totale semble la plus à même de faire réagir et non pas la spécificité du pollen.

 Concernant les allergies aux pollens. Pourquoi réagit-on à tel pollen plutôt qu’à un autre ? Est-ce lié au diamètre du pollen ou encore à son poids ...? Bon travail !

  • Plus un pollen est petit, plus il pénétrera dans l’organisme et sera alors capable de déclencher une allergie.
  • Un faible poids permettra une dissémination importante.
  • On ne connaît pas les caractéristiques physico-chimiques influençant l’allergénicité.

 L’existence de chambre stérile peut-elle prévenir le contact avec les aéroallergénes ?

  • Dans une chambre stérile, on peut considérer qu’il n’existe plus d’allergènes aériens.

  La désensibilisation sublinguale est elle efficace par rapport a la sous-cutanée ?

  • Il n’existe pas actuellement suffisamment d’études comparatives entre les deux voies d’administration de désensibilisation.

 À partir de quel age peut on proposer une immunotherapie specifique sublinguale ?

  • A partir du moment où l’enfant est capable de garder son traitement sous la langue le temps suffisant.

 Définition d’un haptène.

  • Un haptène est une petite molécule antigénique qui doit se lier à une protéine porteuse pour devenir immunogène.

 En cas d’allergie héréditaire prouvée aux aéro-allérgénes,existe-t-il une vaccination avant la grossesse ,à visée préventive pour l’enfant ?

  • Non.
  • En particulier, il n’a pas été prouvé que la désensibilisation d’une mère allergique protège l’enfant à naître de la survenue d’une allergie.

 Qu’en est-il des perspectives de désensibilisation avec des aéroallergènes de synthèses modifiés pour ne pas entraîner de réactions immédiates ?

  • Il y a des résultats prometteurs publiés mais uniquement chez l’animal.

Le dépistage précoce de l’allergie

 Un dépistage précoce de l’allergie est intéressant mais à un coût. Quel en est vraiment l’utilité chez les petits enfants pour lesquels les moyens thérapeutiques sont en réalité très limités (allergies respiratoires) ?

  • Permet de mettre en place une prévention primaire et secondaire.
  • Connaître la cause de l’allergie permet d’assurer l’éviction des allergènes
  • Connaissant le terrain atopique, l’allergologue pourra guider le jeune dans le choix d’une carrière professionnelle.
  • Étant informé de l’intensité de l’allergie, l’allergologue pourra programmer une éventuelle désensibilistation.
  • Il est maintenant prouvé que l’allergie évolue selon des étapes appelées "la marche de l’allergie". Apprendre aux parents la carrière de l’allergie leur permettra de contribuer à la réussite de la prise en charge à long terme.

 Quelles relations peut-on faire entre dermatite atopique et allergies alimentaires chez l’enfant ?

  • 40 % des enfants souffrant de dermatite atopique présentent une allergie alimentaire. Pour le prouver il est nécessaire de réaliser un bilan allergologique.

 À partir de quel âge peut-on proposer un bilan allergologique par prick-test ?

  • A n’importe quel âge du moment qu’un diagnostic est à poser et ceci dès les premiers mois de la vie.

  A partir de quel âge peut’on détecter, diagnostiquer, prévenir l’allergie alimentaire ?

  • Détecter et diagnostiquer : Dès les premiers symptômes.
  • Prévenir : à la naissance.

 Il y a quelques années encore, on doutait de la reactivité de la peau du nourrisson et les tests cutanés etaient jugés impertinents jusqu’à l’âge de cinq ans. Les choses ont -elles evolué aujourd’hui ?

  • Oui. Confère supra.

 Si le dépistage précoce retrouve une allergie alimentaire chez l’enfant jeune, faut-il une éviction s’il n’existe pas d’eczéma mais uniquement des signes respiratoires ?

  • Cela dépend de l’âge :
    • si l’enfant a plus de 5 ans, sans association clinique évidente, on ne réalisera pas d’éviction alimentaire.
    • Si l’enfant a moins de 5 ans : l’éviction est envisageable au moins dans un premier temps.
  • Il faudra rappeler l’intérêt d’un test de provocation orale tout en sachant qu’il se réalise à l’hôpital et donc d’utilisation moins courante.

 Est-ce les IgE spécifiques aux aliments sont fiables pour poser le diagnostic ?

  • Les allergènes d’origine animale sont de bonne qualité : lait, œuf, viandes etc..
  • Les IgE aux protéines de graine (arachide, fruits à coque etc...), sauf le sésame, sont bonnes.
  • Les fruits et légumes à queue (pomme, poire etc..) sont très mauvais.
  • Mais cela dépend de la technique utilisée aussi.

 Les facteurs favorisants la sensibilisation au lait de vache ?

  • On peut citer : les antécédents familiaux, la notion de gastro-entérite qui favorise la pénétration de l’allergène, l’application de cosmétiques à base de lait.
  • Le problème du lactose contenu dans les médicaments par exemple a été évoqué. Il faut savoir que le lactose de grade pharmaceutique est garanti à 99% de pureté, l’alimentaire à 95%. De ce fait le taux de protéines de lait est tellement infime qu’il existe peu de risque de sensibilisation.

  Le diagnostic de dermatite atopique est posé cliniquement. Du fait de la sensibilité exacerbée de la peau de tels nourrissons, faut-il privilégier malgré tout les tests diagnostics cutanés par rapport aux tests biologiques ?

  • Le fait que la peau soit hyper-réactive n’empêche pas la réalisation de tests cutanés. Ceux-ci restent le moyen de diagnostic préférentiel de l’allergie.
  • Il est donc nécessaire de faire un bilan allergologique complet en cas de dermatite atopique, incluant des patchs tests, et de soigner la peau.

 Quels signes précurseurs d’asthme surveiller chez un jeune enfant déjà sujet à la dermatite atopique, aux allergies alimentaire oeuf et lait de vache, et aux allergies de contact cheval et chien ?

  • Il faudra surveiller l’apparition d’une toux nocturne et de sifflements, d’une gêne respiratoire anormale particulièrement à l’effort.
  • Les signes d’hyperréactivité nasale répétés sont aussi annonciateurs d’un asthme mais pas les infections ORL.

  Intérêt de la biologie pour confirmer l’allergie

  • La biologie a un intérêt pour les allergènes dont un seuil de positivité a été prouvé par des études.
  • Elle n’est pas indispensable.
  • On l’utilisera en cas de doute, pour le suivi des patients allergiques alimentaires.
  • Certains l’utilisent en suivi de désensibilisation d’autres non car ils estiment que le suivi de l’immunothérapie se fait par la clinique.

 Dans le cadre des allergies alimentaires, existe t’il une autre solution que l’éviction ? Certains aéroallergènes peuvent-ils être des trophallergènes ? Les aliments qui sont des forts libérateurs d’histamine (fraise, chocolat, tomate,...) peuvent-ils en cas d’excès déclencher un choc anaphilactique ?

  • Il n’existe pas actuellement d’autre solution que l’éviction en cas d’allergie alimentaire.
  • On attend toujours des résultats plus poussés de l’anti-IgE, Omalizumab.
  • Le miel, chargé parfois en pollens, peut déclencher une réaction allergique.
  • Il a été décrit des réactions allergiques avec des farines infestées par des acariens de stockage.
  • Les aliments histaminolibérateurs ne conduisent pas à des réactions mortelles.

 Existe t’il un test de diagnostic précoce concernant les cacahuétes ?

  • Il n’existe pas de limite d’âge pour réaliser des tests de dépistage précoce, aussi bien en tests cutanés qu’en biologie, y compris pour la cacahuète.
  • Par contre, en l’absence de signe clinique, il est important de rappeler que les tests ne sont pas prédictifs.

 Avant une désensibilisation, une histoire clinique convaincante des tests cutanés positifs, a t’on le droit de demander des rasts de confirmation ?( pour ma part oui car un résultat écrit est parfois plus convaincant pour motiver le patient sur l’éviction et le traitement), et sur le plan légal, qu’en pensez vous ?

  • On a le droit, mais il n’existe pas d’obligation légale obligeant à avoir des résultats biologiques dans son dossier.
  • Si les tests cutanés sont significatifs et consignés clairement dans le dossier avec la taille par rapport au témoin, les obligations réglementaires du médecin seront remplies.

Les allergènes professionnels et le latex

 Les facteurs de risques de l’allergie au latex ?

  • Terrain atopique et altération de la barrière cutanée

  L’utilisation d’allergène recombinant pour la quantification des IgE spécifiques du latex a permis d’améliorer la qualité tant en spécificité et qu’en reproductibilité. Peut-on cependant récuser le diagnostic d’allergie (ou de sensibilisation) au latex devant un RAST rk82 <0.35 kui/l ?

  • Une étude a porté sur des allergiques au latex authentiques, prouvés par test de provocation. On ne retrouve qu’un très petit nombre de faux négatifs.

 Que conclure devant des tests cutanés au latex négatifs et un cap Rast latex positif, chez une personne professionnellement exposée au latex , et des signes cliniques se limitant à un prurit lors de port de gants en latex ? Doit-on prendre des précautions sur le plan professionnel ? Lors d’intervention chirurgicale ?

  • Il y a une forte probabilité d’allergie au latex.
  • L’idéal serait de réaliser un test de port réaliste pour savoir si il existe réellement une allergie.
  • Dans ce contexte, il faudra prendre des précautions sur le plan professionnel : laisser dans un poste soignant mais avec des gants sans latex, contrindiquer chirurgie, anesthésie.
  • Il est préférable, en cas d’intervention chirurgicale, de demander l’utilisation de matériel sans latex.

 Quel est le pourcentage d’allergiques au latex qui ont 1 ou les 2 tests cutanés au latex positifs et des IgE spécifiques nulles ?

  • Un taux faible.

 Quels sont les facteurs predictifs positifs d’une eventuelle allergie au latex en dehors du milieu professionnel ?

  • On pensera à rechercher une allergie au latex chez les patients multi-opérés, allergiques aux aliments du groupe latex (banane, kiwi, laitue, châtaigne, épinard, fruits exotiques etc....).

 Quelles sont les mesures particulières à prendre pour une personne allergique qui travaille en milieu hospitalier ?

  • Il n’existe pas de mesures générales à prendre.
  • L’attitude sera fonction de la nature de l’allergie et de l’exposition.

  Quels sont les allergènes professionnels connus en milieu hospitalier ?

  • Le latex, le formol, les ammoniums quaternaires, les médicaments.

 Les gants utilisés classiquement en milieu hospitalier sont ils utilisables par des personnes allergiques au latex ? Et si non, est-ce à l’employeur de fournir un autre type de matériel, et lequel ?

  • Il existe des gants hospitaliers sans latex.
  • En cas d’allergie chez un professionnel de santé, son employeur doit lui fournir des gants sans latex.

  Doit-on systématiquement ne plus utiliser de gants latex ou de doigtiers latex au cabinet médical ?

  • Non. Les actes médicaux courants ne sont pas particulièrement sensibilisants.

 Peut-t’on considerer l’allergie au latex comme héréditaire et maladie professionnelle si elle atteint un enfant dont le pére est exposé au latex durant son travail ?

  • L’allergie au latex n’est pas héréditaire.

 Pourquoi finalement y a t’il si peu d’allergie avec les préservatifs ? N’y aurait-il pas une substance antiallergique ou qui dégrade les protèines allergisantes du latex au niveau des sécrétions vaginales de la femme ? Ne serait ce pas une voie de recherche très intéressante ?

  • Ce sont les gants en latex poudrés qui provoquent le plus d’allergie. Le latex des préservatifs est plus lavé donc moins riche en allergène.
  • Il n’existe pas à notre connaissance de produits particuliers dans les sécrétions vaginales et le fait que le contact des préservatifs avec les autres parties du corps ne déclenche pas non plus de symptômes n’est pas en faveur d’une particularité au niveau génital.

Allergies croisées

 Quelle est la différence entre une allergie croisée et une poly-allergie ?

  • Une polyallergie est l’association de plusieurs allergies à des allergènes de familles différentes (ex : œuf et acariens dans la dermatite atopique).
  • Une allergie croisée est due à des allergènes à priori différents mais qui partagent des structures allergéniques communes (ex : acariens escargot, pomme bouleau).

 Une désensibilisation précoce aux différents allergénes augmente t’elle la durée de rémission ?

  • Probablement, mais il n’existe pas d’étude publiée sur le sujet.

 Que conseiller à une jeune patiente souffrant de rhinite pollinique et allergies alimentaires qui désire être coiffeuse ? Elle ne présente pas d’asthme ni de dermatite de contact.

  • Il s’agit d’un métier déconseillé chez les allergiques mais, en l’absence de symptômes, certains d’entre nous ne feraient que donner des conseils de prévention : gants pour les shampoings, ventilation des locaux.

 Il est très fréquent de constater que de nombreux patients semblent polysensibilisés à de nombreux pollens. Cependant ils ne sont génés que sur des périodes parfois très courtes sans qu’il y ait toujours de corrélation entre la sensibilisation et la période de gène. Cela est-il du à des allergies croisées nombreuses entre les pollens, et comment y voir plus clair sur un plan clinique par exemple pour entreprendre une désensibilisation ?

  • Le diagnostic et le choix des allergènes pour la désensibilisation tiendront compte de la période de gêne et des taux d’IgE spécifiques.

 Soit un enfant allergique à l’oeuf, à l’arachide et au kiwi à l’âge de deux ans : est-il raisonnable de penser qu’il y a un lien génétique entre ces allergies alimentaires et le fait qu’il devienne allergique aux pollens de graminées cinq ans après ?

  • La première sensibilisation démontre la présence d’un terrain atopique qui évolue classiquement vers une sensibilisation aux pneumallergènes.

 Quelle est la place de la biologie pour préciser les allergies croisées entre pollens et aliments chez un patient allergique ?

  • Quasi nulle en raison des réactions croisées existant entre ces allergènes.
  • Seule la clinique sera utile pour juger de la véracité des réactions croisées.

 Quelle est la strategie therapeutique à adopter devant une allergie croisée pomme-pollen de bouleau ?

  • Faire cuire les pommes et désensibiliser au pollen de bouleau.

  Chez un patient présentant une allergie au pollen de bouleau est-il licite de proposer une désensibilisation par voie sublinguale ? N’existe-t-il pas un risque de sensibilisation aux Prunacées par cette voie thérapeutique ? Encore plus en cas de Lessof avéré pour les aliments de la famille des Prunacées ?

  • Il n’existe pas d’article montrant que la voie sublinguale soit plus à risque de déclencher une sensibilisation alimentaire.

 Lors d’une décision de sensibilisation aux graminées, test postitif, clinique évocatrice, qu’est ce qui détermine le choix de l’allergène : 2 gr 3 gr 5gr 5gr/4 céréales ? Personnellement, en raison de l’allergénicité croisée entre graminées, je choisis souvent le mélange 2 gram dactyle phléole,et vous ?

  • La majorité de notre groupe considère qu’il existe une telle allergie croisée entre graminées que l’on peut utiliser des mélanges avec peu de graminées.
  • Par contre, il a été signalé qu’aucune étude n’a encore recherché l’allergie aux autres graminées et qu’il existe donc un risque indéniable que nous ne diagnostiquions pas toutes les sensibilisations.

 A l’heure des recombinants, existe-t-il une tropomyosine recombinante ?

  • En effet, elle existe sous forme recombinante.
Un moment de repos mérité

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