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On a tout essayé.
jeudi 22 mai 2008, par
Dites à quelqu’un qu’il a 2,43 g/l de cholestérol et qu’il doit prendre chaque jour un comprimé même s’il ne ressent aucun symptôme. Vous serez écouté.
Dites à un asthmatique qui prend tous les jours de la Ventoline de se soigner correctement avec un traitement préventif plutôt que de courir après les crises. Vous serez ignoré.
Dites à un patient qui souffre d’une rhinite persistante, qui a le nez bouché, ou qui coule, ou qui a perdu l’odorat… de se soigner en lui démontrant qu’il existe un risque non négligeable de survenue d’asthme. Vous serez ignoré.
Depuis des années, les scientifiques multiplient les études démontrant que la rhinite peut être la forme de début d’un asthme. Vous pourrez en lire un échantillon représentatif sur le site cette semaine.
Cela fait fort longtemps que l’on sait que la Ventoline (et les autres Bêta²-mimétiques) ne soignent pas réellement l’asthme mais n’est qu’un pansement.
Tout a été dit. Tout a été tenté : des campagnes nationales, des journées de l’asthme, des sites internet, des associations…
Malgré cela, il ne se passe pas de jour sans que, dans nos cabinets, nous voyons arriver un patient avec un asthme avancé, uniquement sous bêta²-mimétique, qui décrit une rhinite allergique typique non traitée depuis des années.
Fort heureusement, nous avons fait nôtre la devise de l’évêque de Pennsylvanie qui déclarait en 1908 : « L’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat, l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu ». Devise que repris le Baron Pierre de Coubertin en la dénaturant.
Bon, retenez déjà qu’une rhinite persistante est un facteur de risque d’asthme et que l’asthme doit bénéficier d’un bilan complet et d’un traitement étiologique et vous aurez tout gagné.
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