Congrès de l’EAACI 2009 – Dr Henri Malandain

mercredi 10 juin 2009 par Dr Henri Malandain4506 visites

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Congrès de l’EAACI 2009 – Dr Henri Malandain

Congrès de l’EAACI 2009 – Dr Henri Malandain

mercredi 10 juin 2009, par Dr Henri Malandain

Le congrès de l’EAACI est toujours très riche en travaux concernant la caractérisation des protéines allergéniques, leurs réactivités croisées et l’amélioration du diagnostic étiologique par l’utilisation des allergènes recombinants.

Allergie à des graines consommées en snack

Caubet J. (Lausanne, Suisse)

Les graines de tournesol et de citrouille sont fréquemment consommées en snack ou en cuisine.

Les cas d’anaphylaxie à ces graines sont rares et ont été rapportés chez des adultes.

Les auteurs décrivent ici 3 cas, dont 2 graves (1 tournesol, 1 citrouille), chez des enfants.

Le diagnostic a été porté à l’aide d’un test de provocation car les pricks natifs se sont avérés peu sensibles (positifs 1 fois sur 2).

Les auteurs recommandent de penser à ces graines devant des cas d’anaphylaxie inexpliquée.

Allergie au soja associée à une pollinose au bouleau

McIntyre M. (Munich, Allemagne)

Cette étude rapporte un cas d’anaphylaxie chez une femme de 69 ans présentant une pollinose au bouleau et un syndrome oral à la pomme et à la noisette (Allemagne).

La réaction alimentaire a été déclenchée par l’ingestion de lait de soja (250 ml). Le diagnostic a été confirmé par un TPODA.

L’intérêt de cette observation tient dans la positivité pour le recombinant du soja rGly m 4 (classe 3) alors que le CAP soja était négatif. Le soja peut donc déclencher des réactions parfois sévères chez des patients sensibilisés aux protéines PR-10 (Bet v 1-like). Et le CAP soja manque de sensibilité dans ce cadre.

Allergie au lait de vache et à la viande chez un patient allergique au hamster : rôle de l’albumine

Rico-Diaz A., (La Corogne, Espagne)

Ce poster décrit une enfant de 14 ans, déjà suivie pour allergie aux acariens et aux phanères animales, qui présente une urticaire de la face et des troubles gastro-intestinaux après ingestion des produits lactés ou de saucisson.

Elle vit avec des chats, des chiens et un hamster à la maison.

Les prick-tests étaient positifs pour le hamster (8 mm), le chat et le chien (5 mm), mais négatifs pour le lait de vache.

En tests natifs la réponse était forte pour la viande de porc (11 mm), moindre pour la viande de bœuf (3 mm) et négative quand les viandes étaient cuites.

En immunoblot une bande de 60 kDa était vue avec les extraits de viande de porc, de viande de bœuf et d’epithelia de hamster.

Cette bande était inhibée par le hamster et les auteurs en concluaient que pour cette enfant, la réactivité aux albumines alimentaires (lait et porc) était due à une sensibilisation primaire à l’albumine de hamster.

Si l’aggravation de l’allergie respiratoire par l’introduction de nouveaux animaux au domicile a déjà été remarquée (cf. poster suivant), notamment en ce qui concerne les Rongeurs, la responsabilité exclusive du hamster dans le syndrome porc-phanères de cette enfant n’est pas clairement démontrée.

On est aussi en droit de faire l’hypothèse que l’allergie alimentaire s’est révélée par l’augmentation globale de l’exposition aux albumines animales.

Identification d’un allergène de furet de 17 kDa

Gonzalez de Olano D. (Madrid, Espagne)

Le furet (Mustela putorius furo) est le troisième animal de compagnie (non en cage) le plus fréquent en Amérique du nord.

En Europe sa popularité est croissante. On ne connaît pas bien ses allergènes.

Les auteurs ont observé un cas d’allergie au furet chez une femme de 29 ans (Espagne).

La patiente était suivie pour une rhinite et un asthme modéré, mais sa symptomatologie respiratoire s’est aggravée avec l’arrivée de 2 furets à son domicile.

Les TC étaient positifs pour les graminées, les acariens, et plusieurs phanères animales (chat, chien, cheval et lapin).

In vitro, une positivité était notée avec des extraits de pelage et d’urines de furet.

En blot, l’urine de furet montrait des bandes à 17, 25, 34 et 59 kDa.

Des tests d’inhibition ont confirmé une réactivité croisée entre le chien et le furet (urines).

La protéine de 17 kDa a été purifiée, mais sa séquence peptidique ne ressemblait pas à une protéine connue.

Elle donnait cependant un TC positif chez la patiente.

L’allergie au sarrasin : un problème grandissant. Analyse clinique et biologique de 24 patients

Asero R. (Milan, Italie)

L’allergie au sarrasin est fréquente en Asie et rare en Europe. Elle peut cependant générer des réactions très sévères.

Les auteurs de cette étude ont cherché à évaluer la prévalence de sensibilisation au sarrasin en Italie du Nord et l’association avec d’autres sensibilisations alimentaires et respiratoires.

A l’aide de TC natifs et de TPODA, ils ont relevé un taux de 7,3% d’allergiques au sarrasin parmi les patients avec allergie alimentaire (24/329). En immunoblot les patients pouvaient être classés en 3 groupes :

  • ceux qui montraient une réactivité principalement pour une bande 14-16 kDa avaient une symptomatologie plutôt gastro-intestinale et montraient une sensibilisation associée aux pollens (bouleau, graminées)
  • une bande de 20-25 kDa était associée à des réactions cutanées, avec peu d’autres sensibilisations
  • les patients ayant une bande 40 kDa étaient également le plus souvent mono-sensibilisés au sarrasin, mais présentaient eux des réactions de type anaphylactique.

Ce travail est intéressant car il montre que certains allergènes sont aptes à provoquer des réactions de type anaphylactique et, notamment, chez des patients mono-sensibilisés au sarrasin.

Il serait intéressant de caractériser la protéine de 40 kDa et, si possible, d’en posséder un recombinant pour améliorer le diagnostic de l’allergie au sarrasin.

Identification des allergènes majeurs de la pastèque

Cases B. (Madrid, Espagne)

La pastèque est une Cucurbitacée largement consommée à travers le monde.

Ce fruit peut générer des réactions alimentaires, mais, contrairement au melon, on connaît mal ses allergènes.

Les auteurs ont identifié dans cette étude 3 protéines, qu’ils considèrent comme des allergènes majeurs dans la pastèque :

  • une profiline de 13 kDa
  • une malate deshydrogénase de 36 kDa
  • et une TPI (triose phosphate isomérase) de 28 kDa

On connaissait déjà des aliments d’origine végétale contenant une TPI IgE-réactive : le litchi et la farine de blé. Mais pas pour la malate deshydrogénase.

Des études complémentaires seraient à entreprendre pour savoir si les TPI croisent entre elles et si on en retrouve dans le melon et d’autres Cucurbitacées

Allergies à la grenade et à l’artichaut, nouveaux aliments allergisants dans l’alimentation méditerranéenne

Caiaffa M. (Foggia, Italie)

Cette étude décrit 3 cas d’allergie à la grenade et 4 cas d’allergie à l’artichaut.

Les auteurs ont utilisé les graines en prick natif s’agissant de la grenade.

Pour l’artichaut un prick natif était utilisé également, avec l’aliment cru.

Les auteurs ont suspecté une relation entre pollinose aux Astéracées (Composées) et allergie à l’artichaut car tous ces patients étaient positifs en tests cutanés et in vitro pour ces pollens.

De plus, une réactivité croisée entre l’artichaut et le pollen d’armoise a pu être montrée.

Ils en concluaient que les personnes ayant une alimentation riche en Astéracées, comme dans les régions méditerranéennes, pouvaient développer une allergie mixte, respiratoire et alimentaire, aux produits de la famille des Astéracées.

La liste des aliments provenant d’Astéracées est longue :cardon, artichaut, topinambour, salsifis, scorsonère, tournesol, chicorée, endive, laitue …

L’association pollens-aliments au sein de cette famille est possible (ex. tournesol) mais n’est pas générale.

Allergie sélective au melon

Costa Dominguez C. (La Corogne, Espagne)

En Espagne le melon est une cause fréquente d’allergie alimentaire.

Le cas présenté ici est particulier. Il s’agit d’une femme de 44 ans, non pollinique, qui rapporte des réactions cutanées et orales tant en manipulant un melon qu’en mangeant du melon.

Ces réactions sont limitées au melon, les autres Cucurbitacées n’entraînant aucun symptôme. Ni d’ailleurs d’autres fruits ou légumes ou le latex.

En prick natif la patiente répondait très fortement à la peau de melon, mais également à la peau de citrouille.

Des résultats négatifs étaient observés avec la pulpe de melon, ainsi qu’avec celle d’autres Cucurbitacées.

In vitro, melon, pastèque et citrouille étaient négatifs. De même que rBet v 1, rBet v 2 (profiline) et Pru p 3 (LTP).

L’étude en immunoblot a permis de détecter une bande de 11 kDa dans la peau de melon.

Un allergène de 11 kDa et trouvé principalement dans la peau, cela fait penser à une LTP.

La négativité pour Pru p 3 n’est pas en faveur de cette hypothèse … mais il a bien été montré dans une étude Néerlandaise que des enfants ayant des réactions sévères à la noisette et positifs pour la LTP Cor a 8 de noisette pouvaient être négatifs en Pru p 3.

Anaphylaxie à la graine de citrouille et à la noix du Brésil : co-sensibilisation ou réactivité croisée ?

Torres J. (Madrid, Espagne)

Description d’un garçon de 9 ans ayant présenté un œdème du visage et une gêne respiratoire après avoir consommé une graine de citrouille grillée.

Il avait eu une réaction similaire par le passé avec la noix du Brésil, mais tolère les autres fruits à coque.

Les prick-tests natifs se sont révélés positifs pour la noix du Brésil (12 mm), la graine de citrouille (9 mm crue, 11 mm grillée), et négatifs pour les autres fruits à coque.

La pastèque (6 mm), le courgette (5 mm) et la pulpe de citrouille crue (4 mm) étaient positifs également.

En immunoblot les auteurs ont trouvé de nombreuses bandes dans l’extrait de graine crue de citrouille et dans celui de noix du Brésil.

Ce dernier était capable d’inhiber complètement la graine de citrouille. Les extraits de concombre et de courgette inhibaient aussi la graine de citrouille.

Pour les auteurs, cette observation montrait une réactivité croisée entre noix du Brésil et graine de citrouille.

Il est possible que des protéines de stockage des graines soient à l’origine de la réactivité croisée trouvée in vitro. On penserait, bien sûr, à des 2S-albumines, l’allergène principal de la noix du Brésil, Ber e 1, appartenant à cette famille. Il est possible également que la réaction croisée soit le fait de CCD …

Caractérisation d’une protéine thaumatine-like dans le pollen de bouleau (Betula verrucosa)

Grozdanovic M. (Belgrade, Serbie)

On connaissait des protéines IgE-réactives de la famille des thaumatine-like dans les pollens de certaines Cupressacées (cyprès, sabine, cèdre du Japon) et dans certains aliments d’origine végétale (pomme, cerise, poivron, orange, raisin).

Les auteurs de cette étude montrent qu’une protéine thaumatine-like est également présente : sur 8 patients polliniques au bouleau 4 sont positifs en Western blot pour cette protéine.

Ils concluent leur travail en posant la question d’une éventuelle implication de la thaumatine-like du bouleau dans le syndrome bouleau-aliments.

De fait, la présence d’une thaumatine-like dans le pollen de bouleau ouvre la voie à des associations bouleau-aliments jusqu’alors mal expliquée avec les Bet v 1-like, les profilines ou les isoflavone réductases. A suivre.

Act d 4 est un allergène capable de provoquer des symptômes dans l’allergie au kiwi

Popovic M. (Belgrade, Serbie)

Parmi les allergènes du kiwi, Act d 1 (cystéine protéase), Act d 2 (thaumatine-like) et Act d 5 (kiwelline) sont considérés comme les plus importants cliniquement.

Les auteurs ont cherché à savoir ce qu’il en était pour Act d 4, la cystatine du kiwi vert.

Ils confirment ici que Act d 4 a bien une activité in vivo (TC) et en activation des basophiles (3 patients étudiés).

Ils en concluent que Act d 4 participe bien à l’expression clinique de l’allergie au kiwi.

Les extraits de chien pour tests cutanés présentent des différences considérables de contenus en allergènes majeurs et mineurs

Curin M. (Vienne, Autriche)

Dans ce travail, les auteurs ont comparé la composition des extraits de phanères de chien pour tests cutanés et provenant de 5 industriels européens différents.

Leurs résultats montrent qu’il existe des différences considérables entre ces extraits :

  • le contenu total en protéines et en allergènes principaux (Can f 1, Can f 2 et Can f 3) variait d’un facteur 15 à 20
  • et des anticorps anti-Can f 1 et Can f 2 ne détectaient pas ces protéines dans un des extraits
  • enfin, des anticorps spécifiques détectaient de l’albumine humaine dans un des extraits.

On savait déjà que de telles différences existaient entre extraits de graminées ou d’acariens, par exemple. Ce qui est plus étonnant ici est la présence d’ « albumine humaine » dans un extrait de chien !

Les anticorps « spécifiques » de l’albumine humaine étaient-ils vraiment spécifiques ? N’ont-ils pas reconnu de l’albumine de chien ?

Identification et caractérisation des allergènes de deux espèces de cyprès par IEF, SDS-PAGE and immunoblot

Shahali Y. (Paris, France)

Les pollens de Cupressacées sont couverts d’orbicules et ont une exine fragile facilitant également la dispersion de particules allergisantes de petite taille.

La fabrication d’extraits allergéniques est rendue complexe dans ces pollens du fait de la présence de contenus importants de polysaccharides.

Les auteurs ont cherché à améliorer l’extraction des allergènes des pollens de cyprès commun (C. sempervirens) et de cyprès d’Arizona (C. arizonica).

L’usage d’un détergent a permis de récupérer des extraits contenant une plus grande diversité de protéines IgE-réactives.

De plus, l’étude en blot de 15 patients polliniques aux Cupressacées a révélé l’existence de 2 types de sensibilisation :

  • dans le premier type il était observé une réponse à plusieurs bandes de masse 30 kDa et plus
  • alors que le second type de réactivité se concentrait sur une bande de 14 kDa

Grâce à l’utilisation de migrations bidimensionnelles, les auteurs ont pu montré que la protéine migrant à environ 14 kDa n’était pas une profiline car son pI (point isoélectrique) était proche de 10.

La caractérisation de cette protéine est en cours par MALDI-TOF.

Ce travail est très intéressant. Il montre que certains composants IgE-réactifs ne sont pas récupérés avec les méthodes classiques d’obtention des extraits. En effet, ces méthodes ne permettent d’obtenir que des protéines hydrosolubles.

Par ailleurs, il est bien possible que la protéine de 14 kDa soit une LTP du fait de son pI très basique.

On aurait alors une piste pour expliquer les cas d’association entre pollinose aux Cupressacées et allergie à la pêche décrits par l’équipe de Marseille puis par celle de Montpellier.

Evaluation de la réactivité à Ara h 1, Ara h 2, Ara h 3 et Ara h 8 comme marqueurs de risque de réaction sévère à l’arachide

Movérare R. (Uppsala, Suède)

Les auteurs ont étudié 33 patients (15-31 ans) rapportant des réactions à l’ingestion d’arachide.

En CAP ils trouvent 58% de positifs pour rAra h 1, 58% pour rAra h 2, 48% pour rAra h 3 et 70% pour Ara h 8.

13 patients (54%) sont positifs pour rAra h 1 et rAra h 2 : leurs résultats pour l’extrait arachide (F13) étaient supérieurs à 15 kU/l.

Les patients négatifs pour rAra h 1, h 2 et h 3 avaient un F13 inférieur à 2,2 kU/l.

Les 9 sujets ayant eu une réaction sévère (détresse respiratoire) étaient positifs pour rAra h 1 et/ou h 2 et/ou h 3.

Ceux qui étaient positifs pour rAra h 8 n’avaient pas de réactions sévères.

Cette étude Phadia n’apporte pas grande nouvelle : les allergènes les plus pertinents cliniquement sont bien (pour le moment) rAra h 1, rAra h 2 et rAra h 3. La positivité pour la Bet v 1-like rAra h 8 n’est pas associée à une gravité potentielle des réactions cliniques à l’arachide.

A remarquer le pourcentage élevé de patients positifs pour rAra h 8 (70%), ce qui s’explique par l’importance de la pollinose au bouleau en Suède.

Mathématiquement, de nombreux sujets rAra h 8 positifs devaient être également positifs pour rAra h 1 ou h 2 ou h 3 … et certains sûrement avaient des réactions sévères avec l’arachide.

Cela signifie que la positivité pour rAra h 8 n’est pas un facteur « rassurant », contrairement à ce que laisserait entendre la conclusion des auteurs.

Enfin, si les patients positifs pour rAra h 1 et rAra h 2 en même temps ont systématiquement un CAP arachide supérieur au « seuil Sampson » de 15 kU/l, cela voudrait dire qu’il n’est pas utile chez ces patients de tester rAra h 1 et rAra h 2.

Cela est à nuancer. Et il ne faut jamais oublier que la présence d’IgE anti-CCD peut très bien exagérer le résultat au point de dépasser la mythique (et d’ailleurs fausse) valeur de 15 kU/l synonyme d’allergie à l’arachide.

Allergie au soja chez des adultes japonais sensibilisés à Gly m 4 et au pollen d’aulne

Sjölander S. (Uppsala, Suède)

Les auteurs ont exploré 15 patients japonais (âge médian 41 ans) ayant eu des réactions à l’ingestion de produits contenant du soja (lait de soja, tofu, pousses de soja).

Les réactions étaient en majorité limitées à la sphère orale, mais 2 patients ont manifesté une urticaire et 2 autres une anaphylaxie.

En CAP, le test soja (F14) était négatif pour 8 patients et restait inférieur à 0,7 kU/l pour les 7 autres.

Cependant tous les patients étaient positifs pour rGly m 4 (la Bet v 1-like du soja), la médiane de ces positifs étant de 9 kU/l. Pour rBet v 1, la médiane était de 21 kU/l.

Dans la mesure où au Japon l’aulne est beaucoup plus prévalent que le bouleau, les auteurs ont testé la réactivité de ces patients pour le pollen d’aulne : tous les patients étaient positifs pour ce pollen (médiane 18 kU/l).

Les auteurs concluent que le pollen d’aulne est probablement à l’origine de la réactivité au soja car ce pollen contient une PR-10 très proche de Bet v 1, Aln g 1.

S’il est rare de trouver un patient positif pour l’aulne ou le noisetier ou le charme sans positivité pour le bouleau, il est bon de se souvenir quand même que la réactivité à des aliments contenant des protéines PR-10 n’est pas exclusivement générée par le pollen de bouleau.

On peut suspecter une addition des effets en cas d’exposition à d’autres pollens de Fagales.

Par ailleurs, cette étude rappelle que certains tests in vitro basés sur des extraits s’avèrent parfois déficients en telle ou telle protéine.

Ici le déficit en Gly m 4 est notable et pour obtenir un élément en faveur d’un lien entre pollinose aux Bétulacées et soja, il faudra utiliser le test basé sur le recombinant rGly m 4.

Ainsi, certains extraits sont finalement mieux adaptés à tel ou tel cadre clinique : dans le cas du soja le CAP est meilleur chez l’enfant que chez le pollinique.

A noter enfin que les extraits pour tests cutanés sont très probablement déficitaires également en Gly m 4.

Réaction sévère au haricot vert cuit : le coupable est une LTP

Pravettoni V. (Milan, Italie)

L’étude a concerné 5 patients (âge moyen 29 ans) rapportant des réactions alimentaires avec le haricot vert cuit : 3 avaient eu un syndrome oral + des troubles gastro-intestinaux, un avait eu une exacerbation d’asthme et le dernier un œdème de Quincke.

Tous étaient allergiques à la pêche et 4 avaient eu des réactions avec d’autres Fabacées.

Le prick natif était positif pour tous les patients, avec le haricot vert aussi bien cru que cuit.

En immunoblot le sérum de ces patients révèle une bande de 10 kDa avec le haricot vert cuit.

Le séquençage indique que cette protéine est une LTP.

Et la LTP de pêche, nPru p 3, inhibe complètement la bande de 10 kDa.

L’allergène en cause dans le haricot vert est donc une LTP chez ces patients.

Bienvenue au club ! Voilà donc un aliment supplémentaire à ranger avec ceux qui sont susceptibles de provoquer des réactions alimentaires liées à une LTP.

Combien ? : 15 ? 25 ? 35 ? 45 ? Faites une estimation et allez voir la réponse dans Allerdata ! …


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