Le dernier trimestre 2009 a été agité par la polémique sur la grippe « A », la vaccination et l’argent investi dans une campagne qui a paru à certains totalement démesurée.

A ce jour, la grippe « A » a fait 233 morts. Ce chiffre peut paraitre faible mais il est plus important que celui de la grippe saisonnière puisque l’année précédente le réseau des Ddass avait identifié 49 décès liés à la grippe.

De plus, la grippe de cette année a souvent touché des jeunes ou des adultes en bonne santé.

Quoi qu’il en soit, sur fond de crise économique mondiale, le choix politique d’investir 1,5 milliards d’euros en vaccin, Tamiflu, masques et autres centres de vaccination, a forcément été réfléchi.

Il y a obligatoirement des conseillers, des éminences grises, des lobbyistes qui ont réussi à convaincre nos dirigeants de la forte dangerosité du virus et du risque de pandémie, et ceci malgré les voix contradictoires qui s’élevaient.

Alors nous, les allergologues, sommes admiratifs et ébahis.

L’allergie a tué, tue et malheureusement tuera encore beaucoup plus que la grippe « A », que ce soit par allergie médicamenteuse, alimentaire ou même par asthme.

L’allergie rend malade beaucoup plus longtemps que la grippe « A ».

L’allergie a un coût social annuel très largement supérieur à celui de la grippe « A ».

Pourtant, l’allergologie n’est toujours pas reconnue comme une spécialité à part entière par les pouvoirs publics et les médicaments nouveaux qui arrivent sur le marché de la désensibilisation sont confrontés à des difficultés administratives incompréhensibles.

Alors quel est le fabuleux secret des conseillers en vaccination antigrippale ?

Depuis le temps que l’on attend le soutien des pouvoirs publics, nous pourrions peut-être les embaucher pour dégripper la machine allergologique ?