Traitements à visée thyroïdienne : efficace dans certains cas d’urticaire chronique.

Auto-immunité thyroïdienne dans l’urticaire chronique idiopathique : implications thérapeutiques. : Zauli D, Grassi A, Ballardini G, Contestabile S, Zucchini S, Bianchi FB.Department of Internal Medicine, Cardioangiology, Hepatology, University of Bologna, Bologna, Italy. dans Am J Clin Dermatol 2002 ;3(8):525-8

L’association auto-immunité thyroïdienne et urticaire chronique idiopathique est connue de longue date, cependant la prévalence varie dans les différentes études rapportées jusqu’alors (de 12 à 29%). Il existe donc une indication importante de rechercher des anticorps antithyroïdiens (antithyroperoxydase et antithyroglobuline) chez des patients atteints d’urticaire chronique d’étiologie indéterminée. En cas de positivité, il faut pratiquer un dosage de l’hormone thyréotrope (TSH) afin d’estimer le statut fonctionnel thyroïdien.

L’implication thérapeutique de l’auto-immunité thyroïdienne est moins claire, d’autant plus que les patients présentant l’association urticaire et auto-immunité thyroïdienne sont le plus souvent euthyroïdiens.

Il est absolument clair que les cas de dysfonctionnement thyroïdien symptomatiques ou peu symptomatiques cliniquement doivent recevoir une thérapie adaptée, levothyroxine en cas d’hypofonctionnement, et médicaments antithyroïdiens en cas d’hyperfonctionnement.

Bien que les meilleurs taux de rémission de l’urticaire aient été obtenus avec levothyroxine chez des patients euthyroïdiens, il est toutefois nécessaire de surveiller la fonction thyroïdienne à l’aide du taux de TSH du fait du risque d’hyperthyroïdie surtout chez les patients âgés.