American College of Allergy, Asthma and Immunology - 71st Annual Scientific Meeting - Anaheim, U.S.A. - November 8th-13th 2012

lundi 26 novembre 2012 par Dr Jean-Claude Roca2049 visites

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American College of Allergy, Asthma and Immunology - 71st Annual Scientific Meeting - Anaheim, U.S.A. - November 8th-13th 2012

American College of Allergy, Asthma and Immunology - 71st Annual Scientific Meeting - Anaheim, U.S.A. - November 8th-13th 2012

lundi 26 novembre 2012, par Dr Jean-Claude Roca

RHINITE ALLERGIQUE

Épidémiologie et caractérisation de la rhinite (W.E. Berger, Irvine, Californie, U.S.A.).
La rhinite allergique affecte pas moins de 400 millions d’individus dans le monde dont 30 à 40 millions aux U.S.A. (environ 30% des adultes américains et jusqu’à 40% des enfants américains).

D’après une étude effectuée par Wallace et collaborateurs en 2008, tous les ans, aux U.S.A., la rhinite allergique est responsable d’environ 3,5 millions de journées d’arrêt de travail et de la perte de 2 millions de journées d’école. En effet, chez un même individu, les symptômes sont estimés présents, chaque année, durant environ 52,5 jours, induire 3,6 jours d’arrêt de travail et être à l’origine d’une non-productivité moyenne, au travail, de pas moins de 2,3 heures par jour ouvré !... Enfin, toujours aux seuls États-Unis, en 2011, Meltzer et collaborateurs ont pu déterminer que le coût annuel du traitement de la rhinite allergique s’était élevé, pour l’année 2005, à 11,2 milliards de dollars.

Impact de la rhinite allergique sur la qualité de vie
Sommeil perturbé induisant de la fatigue, de l’irritabilité, des pertes de mémoire et des somnolences diurnes,

  • diminution de l’attention
  • diminution de la fonction cognitive,
  • difficultés à apprendre,
  • altération fréquente des performances dans le cadre des activités du quotidien,
  • moindre participation aux évènements de la vie familiale et du relationnel.

Il apparaît enfin que, dans la rhinite allergique, le symptôme le plus ennuyeux est l’obstruction nasale.

Comorbidité de la rhinite allergique

  • Rhino-sinusite,
  • asthme,
  • syndrome d’apnées obstructives du sommeil,
  • infections des voies respiratoires supérieures,
  • otite médiane,
  • altération de l’audition et de l’élocution,
  • anosmie voire agueusie etc.

Classification des rhinites allergiques

Voir la classification ARIA mais aussi les différenciations suivantes :

  • en rhinites périodiques, liées à des allergènes saisonniers (pollens d’arbres, pollens de graminées, pollens d’herbacées, spores de moisissures)
  • et en rhinites perannuelles (persistantes) en rapport avec des aéro-allergènes non-saisonniers (acariens, phanères animaux, spores fungiques ou encore allergènes professionnels).

Classification des rhinites non-allergiques
 Leur diagnostic s’établit grâce à l’histoire de la maladie et à des tests cutanés négatifs avec, notamment, jetage postérieur, les rhinites vasomotrices étant, de loin, les plus communes des rhinites non-allergiques (voir ci-dessous).
 Il peut ainsi s’agir de :

  • rhinites infectieuses (infection virale aiguë, par exemple),
  • rhinites professionnelles irritatives,
  • rhinites d’origine médicamenteuse,
  • rhinites hormonales,
  • rhinites irritatives non-professionnelles,
  • rhinites d’origine alimentaire,
  • rhinites de nature émotionnelle,
  • rhinites atrophiques,
  • NARES (non-allergic rhinitis eosinophilic syndrome),
  • rhinites idiopathiques (NDR : étant bien entendu que le terme d’idiopathique est un voile pudique jeté sur notre ignorance du moment…).

Sous-types de rhinites
 Rhinites allergiques saisonnières, rhinites allergiques perannuelles et rhinites allergiques persistantes dont le diagnostic nécessite la réalisation de prick-tests voire des dosages d’IgE spécifiques capables de corréler l’histoire de la maladie et les données cliniques ;
 rhinites vasomotrices (non-allergiques) dont le diagnostic relève de l’appréciation de l’histoire de la maladie et de prick-tests négatifs ; comme on vient de le voir, les rhinites vasomotrices constituent le sous-type le plus fréquent de rhinites non-allergiques. Les rhinites vasomotrices se caractérisent par :

  • une symptomatologie chronique qui existe pendant au moins 9 mois par an ;
  • le fait qu’elles surviennent relativement plus tard dans la vie que les rhinites allergiques ;
  • le fait qu’il n’existe pas de contexte allergique associé ;
  • la nature des facteurs déclenchant (variations climatiques - changements de temps -, exposition à des irritants nasaux issus de l’environnement comme certains parfums ou encore la fumée de tabac, l’humidité ou l’ingestion d’alcool, par exemple) ;
  • des signes caractéristiques dominants (obstruction nasale et rhinorrhée) ;
  • les rhinites mixtes en rapport avec des allergies saisonnières ou perannuelles mais aussi avec l’exposition à des facteurs déclenchant du type d’irritants environnementaux. Ces rhinites combinées concernent de 44 à 87% des patients atteints de rhinite et sont donc les plus communément rencontrées.

Diagnostic différentiel des rhinites
 Polypose nasale,
 médicaments α-bloquants,
 médicaments β-bloquants,
 inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II,
 NARES,
 abus de drogues illicites,
 contraceptifs oraux,
 phénomènes de masses (granulome, tumeur, hypertrophie des végétations adénoïdes etc.),
 processus infectieux,
 déviation septale,
 grossesse,
 abus de vaso-constricteurs nasaux,
 écoulement de liquide cérébro-spinal etc.

Symptomatologie de la rhinite allergique versus symptomatologie de la rhinite
non-allergique

Symptômes Rhinite allergique Rhinite non-allergique
Obstruction nasale + + + + + + + +
Éternuements + + + + + à + +
Prurit nasal/pharyngien + + + + + à + +
Rhinorrhée + + + + + + + +
Jetage postérieur + + + + + à + +

Les tests cutanés IgE-dépendants
 Le diagnostic de rhinite allergique doit a priori être confirmé par la mise en évidence de tests cutanés allergéniques à médiation par les IgE positifs.

Les tests sériques IgE-dépendants
 Bien que Berger les donnent comme moins spécifiques que les tests cutanés (leur sensibilité serait de 70 à 75% seulement selon un travail de Wallace et collaborateurs publié en 2008 -),
 on doit envisager ces tests sériques si les tests cutanés s’avèrent négatifs dans un contexte évocateur de rhinite allergique.
 Mais de toutes façons, selon l’auteur, le mieux est de réserver ces recherches d’IgE spécifiques sériques aux patients atteints de dermatite atopique sévère ou de dermographisme ou encore placés sous des médicaments du type antihistaminiques ou dérivés de l’imipramine si l’on ne peut interrompre ces traitements qui interfèrent fortement avec les tests cutanés.

Les rhinites allergiques locales
 Il s’agit de phénomènes allergiques dits d’entopie, n’impliquant qu’une réponse allergique purement locale (pas d’atopie systémique) et uniquement démontrables par sollicitation de la muqueuse nasale (tests de provocation nasaux allergéniques).

ANAPHYLAXIE

 L’anaphylaxie (J.M. Kelso, San Diego, Californie, & P.L. Lieberman, Germantown, Tennessee, U.S.A.).

L’anaphylaxie est un syndrome plurisystémique, aigu, engageant potentiellement le pronostic vital et engendré par la libération soudaine de médiateurs chimiques mastocytaires dans la circulation sanguine.

Le plus souvent, il s’agit de la conséquence de réactions à médiation par les IgE induites par des aliments, des médicaments ou encore des piqûres d’insectes encore que tout agent capable de provoquer une brusque dégranulation mastocytaire systémique puisse être à l’origine d’une réaction d’anaphylaxie (l’anaphylaxie peut, en effet, également provenir d’un processus ne relevant pas d’une médiation par les IgE).

À noter aussi que les mastocytes sont plus abondants aux interfaces de l’organisme avec le monde extérieur et, que, partant, les symptômes observés dans l’anaphylaxie seront essentiellement cutanés, respiratoires et gastro-intestinaux encore que la libération d’histamine dans la circulation générale entraîne des signes cardio-vasculaires.

Les symptômes de l’anaphylaxie
 Au niveau cutané :

  • flush
  • et/ou angio-œdème
  • et/ou urticaire.

 Au niveau respiratoire :

  • rhino-conjonctivite allergique (yeux rouges, larmoyants et prurigineux, obstruction et prurit nasaux, rhinorrhée, éternuements),
  • œdème laryngé/oro-pharyngien (modification de la voix, difficultés à déglutir, à respirer) potentiellement fatal,
  • thoracique, respiration courte).

 Au niveau gastro-intestinal :

  • nausées,
  • vomissements,
  • diarrhée,
  • douleurs abdominales.

 Au niveau cardio-vasculaire :

  • palpitations,
  • tachycardie (rarement bradycardie),
  • hypotension artérielle, potentiellement fatale, avec étourdissements, perte de connaissance, angine de poitrine susceptible d’engager le pronostic vital, troubles du rythme également potentiellement fatals.

 À d’autres niveaux (type crampes utérines, par exemple).

En 2003, Pumphrey a analysé 196 décès observés dans le cadre de chocs anaphylactiques. Il ressortait de ce travail que :

  • 88 personnes étaient décédées du choc anaphylactique lui-même avec, 38 fois sur 88, association au choc de troubles respiratoires ;
  • 96 patients étaient décédés par asphyxie (49 par atteinte des voies aériennes inférieures, 22 par atteinte des voies aériennes supérieures et les 25 autres du fait de troubles respiratoires non-précisés).

De 50 000 à 100 000 personnes font, chaque année, une réaction de type anaphylactique aux U.S.A. et 500 à 1 000 d’entre elles se révèlent fatales.

Le terme d’ « anaphylactoïde »

L’emploi de cette expression (qui s’utilise pour les manifestations d’anaphylaxie qui n’entrent pas dans le cadre d’une médiation par les IgE) est aujourd’hui déconseillé car il peut laisser sous-entendre (à tort) qu’il s’agit d’un processus moins sévère que l’anaphylaxie, mettant simplement la vie en danger sans s’avérer, a priori, d’emblée fatal.

L’anaphylaxie biphasique

Elle concerne jusqu’à 20% des réactions d’anaphylaxie.

Le délai moyen de survenue de la seconde phase d’anaphylaxie varie de 2 à 38 heures (10 heures en moyenne). Sa sévérité peut être la même que celle de la réaction initiale, mais elle peut aussi s’avérer de moindre importance ou bien plus importante que cette dernière ; tout peut se rencontrer (NDR : d’où la nécessité d’hospitaliser systématiquement les chocs anaphylactiques).

Mais l’anaphylaxie biphasique survient, de préférence, lorsque la réaction initiale a été particulièrement sévère ou prolongée. À l’inverse, il y a moins de probabilités qu’elle se produise quand la réaction initiale a fait l’objet d’un traitement par adrénaline et corticoïdes.

Anaphylaxie et asthme : une association péjorative !

Le fait d’être asthmatique n’augmente pas la probabilité de déclencher une réaction d’anaphylaxie mais l’asthme augmente bel et bien la probabilité de mourir d’une réaction d’anaphylaxie !

Le recours à l’adrénaline

Il ne faut pas hésiter à recourir à l’adrénaline et, en outre, il faut le faire précocement car ce médicament :

  • inverse l’aspect potentiellement fatal de l’anaphylaxie (hypotension artérielle et sévère bronchospasme)
  • et stabilise les mastocytes.

Pour cela, on utilise de l’adrénaline au 1/1 000 (0,3 à 0,5 ml chez l’adulte et 0,01 ml/kg, jusqu’à concurrence de 0,3 ml maximum, chez l’enfant).

L’injection se fait normalement par voie intramusculaire même si une voie intraveineuse est déjà en place.

Si la réaction anaphylactique à traiter intègre une participation cardiaque, la dose initiale d’adrénaline administrée sera plus faible.

Par ailleurs, l’administration d’adrénaline peut être répétée, si nécessaire, toutes les 5 à 15 minutes.

Enfin, les bonnes pratiques édictées en 2005 par l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology et l’American College of Allergy, Asthma and Immunology indiquent : « En raison du risque potentiellement mortel des arythmies, l’adrénaline ne devrait être administrée par voie intraveineuse qu’en cas d’arrêt cardiaque ou de patients profondément hypotendus n’ayant pas répondu au remplissage liquidien administré par voie intraveineuse et à plusieurs injections d’adrénaline » (intramusculaires).

Les gestes à faire et à ne pas faire en cas de réaction anaphylactique

À faire (outre l’adrénaline I.M.) :

  • mettre le patient en position latérale de sécurité ;
  • s’il existe une hypotension artérielle, mettre en place une voie intraveineuse ;
  • s’il existe une détresse respiratoire, mettre le sujet sous oxygène et envisager de suite la possibilité de devoir recourir à une intubation trachéale ou à une trachéotomie ;
  • si le malade présente du wheezing, lui administrer une nébulisation d’un bronchodilatateur.

À ne pas faire :

  • en 2003, étudiant les postures potentiellement fatales dans le choc anaphylactique, Pumphrey a pu écrire : « Quatre décès sont survenus dans les secondes qui ont suivi une tentative pour redresser (le patient). La plupart des individus présentant une hypotension artérielle sévère peuvent rester allongés sans pour autant que cela amène des difficultés à respirer. Un patient présentant un choc anaphylactique devrait donc rester allongé avec les jambes soutenues/surélevées ».

Les antihistaminiques

Il ne faut surtout pas les administrer à la place de l’adrénaline ! Cela étant, l’on donnera soit 5 à 10 mg de cétirizine per os, soit on administrera, par voie I.M. ou I.V., de la diphénhydramine (1 mg/kg jusqu’à concurrence de 50 mg maximum).

Les corticoïdes

Il faut se souvenir qu’en cas de réaction anaphylactique, ils ne seront strictement d’aucune aide dans l’immédiat !… Il convient donc de privilégier d’abord l’adrénaline et les mesures à prendre dans l’urgence.

Par contre, les corticoïdes s’avèreront utiles pour prévenir la survenue de la phase tardive de l’anaphylaxie (anaphylaxie biphasique). La dose de corticoïdes à administrer (prednisone per os ou méthylprednisolone I.V.) sera d’environ 1 mg/kg.

Anaphylaxie et bêtabloquants : une autre association péjorative !

Dans le cas d’un patient placé sous bêtabloquant, la réaction anaphylactique peut s’avérer particulièrement sévère et prolongée… Elle peut même ne pas répondre correctement à l’adrénaline !

En cas de non-réponse à l’adrénaline, Kelso et Lieberman proposent d’envisager le recours, par voie I.M., I.V. ou S.C., au glucagon (à raison de 0,5 mg pour un individu pesant moins de 20 kg et de 1 mg pour un individu pesant plus de 20 kg) car ce médicament possède une activité β-like mais cela via des récepteurs non-bêta.

Anaphylaxie et inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II : encore une association péjorative !

Lors d’une mise à jour des bonnes pratiques concernant l’hypersensibilité aux venins d’hyménoptères, Golden et collaborateurs écrivaient en 2011 : « Dans le cadre de l’étude rétrospective de patients ayant présenté des réactions anaphylactiques aux venins d’hyménoptères, la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine s’associait à une augmentation statistiquement significative du risque de réaction anaphylactique plus sévère. En ce qui concerne les patients dont l’état de santé nécessite un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine en raison d’une indication pour laquelle il n’existe pas d’autre alternative médicamenteuse aussi efficace de disponible, la décision du médecin prescripteur (d’un traitement) d’immunothérapie à un venin (d’hyménoptère) doit être abordée avec précaution, sur la base d’un risque-bénéfice individualisé ».

Dosage de la tryptase mastocytaire

Lors d’une réaction anaphylactique, l’histamine est trop vite métabolisée pour pouvoir être dosée. Par contre, suite à une dégranulation mastocytaire massive, la tryptase persiste dans le sérum pendant plusieurs heures. Ainsi, un taux élevé sérique de tryptase mastocytaire signera une réaction anaphylactique. Toutefois, l’existence d’un taux normal de tryptase sérique ne permet pas de se prononcer.

D’autre part, la répétition de la découverte d’un taux élevé de tryptase sérique chez un individu asymptomatique sera en faveur d’un diagnostic de mastocytose ou de syndrome d’activation mastocytaire.

À noter qu’en cas de réaction anaphylactique de nature alimentaire, le taux de tryptase sérique peut très bien ne pas s’élever car les mastocytes de la muqueuse intestinale contiennent moins de tryptase.

Quelles sont les causes possibles d’une réaction anaphylactique ?
 Une allergie alimentaire,
 une allergie médicamenteuse,
 une allergie aux venins d’hyménoptères,
 une anaphylaxie induite par l’effort,
 une allergie au latex,
 un processus idiopathique.

Voici, dans ce domaine, l’estimation que faisaient, en 2001, Neugut et collaborateurs quant au nombre de décès survenant, chaque année, aux U.S.A. du fait de réactions anaphylactiques :

Origine de la réaction anaphylactiqueNombre de décès chaque année
Aliments 100
Médicaments :
➢ pénicilline 400
➢ produits de contraste iodés 900
Latex 3
Piqûres d’hyménoptères 40 à 100
TOTAL 1443 à 1503

 Décès et hospitalisations par anaphylaxie en Australie (W.K. Liew, E. Williamson & M.L. Tang).

En 9 ans (période 1997-2005), 112 décès par anaphylaxie ont été enregistrés en Australie.

Pour les 7 décès par anaphylaxie alimentaire :

  • la tranche d’âge allait de 8 à 35 ans ;
  • cinq des personnes décédées étaient asthmatiques et avaient déjà présenté, par le passé, des réactions allergiques induites par des aliments ;
  • parmi les aliments en cause, on trouvait 3 fois l’arachide et une fois le poisson ;
  • quatre de ces personnes reçurent de l’adrénaline mais aucune ne disposait d’adrénaline auto-injectable, l’adrénaline ne leur ayant été administrée que par le personnel médical des urgences ;
  • enfin, 6 de ces patients avaient consommé de la nourriture préparée en dehors de leur lieu de résidence habituel.

Dix-neuf des vingt personnes décédées du fait de piqûres d’insectes étaient de sexe masculin. La tranche d’âge des sujets décédés se situait entre 35 et 84 ans.

73% des personnes décédées du fait de prises médicamenteuses se situaient dans la tranche d’âge de 55 à 85 ans (autant d’hommes que de femmes).

IMMUNOTHERAPIE SPECIFIQUE ALLERGÉNIQUE

 Sécurité de l’immunothérapie spécifique allergénique sous-cutanée chez l’enfant de moins de 4 ans avec wheezing récurent (R.J. Epstein & coll., New-York, New-York, U.S.A.).

Au cours de trois premières années de la vie, les sensibilisations aux aéro-allergènes s’associent à un risque accru d’asthme chez les enfants qui y sont prédisposés.

Les auteurs ont analysé les effets indésirables observés dans le cadre de 881 séances d’immunothérapie spécifique allergénique sous-cutanée administrées à 18 enfants de 36 mois d’âge moyen présentant des antécédents parentaux d’asthme et/ou d’eczéma.

Résultats :

  • aucun effet indésirable n’a été observé pour 823 des séances d’immunothérapie spécifique allergénique sous-cutanée effectuées, c’est-à-dire dans 93,4% des cas ;
  • l’on a observé 25 réactions locales (soit pour 2,8% des injections) ;
  • 6 des 18 enfants ont présenté des réactions systémiques et, dans le cadre de 823 séances d’immunothérapie spécifique allergénique sous-cutanée, on a observé 33 réactions systémiques (soit 3,7%) ainsi réparties :
  • 9 réactions systémiques légères immédiates de grade 1 (soit 1%) ;
  • 8 réactions systémiques légères à modérées immédiates de grade 2 (soit 0,9%)
  • et 16 réactions systémiques légères retardées (soit 1,8%).

Aucune des réactions observées n’a nécessité d’administrer de l’adrénaline, ni d’hospitaliser le patient et aucune de ces réactions ne s’est révélée fatale.

Et les auteurs de conclure que l’immunothérapie spécifique allergénique sous-cutanée est bien tolérée chez l’enfant de moins de 4 ans mais que, quand même, les réactions systémiques s’avèrent plus fréquentes chez le jeune enfant…

 Immunothérapie spécifique allergénique : rapport coût-bénéfice et satisfaction du patient (M.L. Vandewalker & coll., Columbia, Missouri, U.S.A.).

La rhinite allergique affecte au moins 20% des Américains et son traitement coûte annuellement des milliards de dollars.

Le seul traitement de la rhinite allergique ayant prouvé son efficacité à long terme est l’immunothérapie spécifique allergénique mais il existerait relativement peu de données en ce qui concerne la satisfaction des patients traités et le rapport coût-efficacité.

En septembre-octobre 2011, 100 patients pris au hasard ont eu à remplir un questionnaire préalablement validé par l’université des sciences de la santé du Missouri. Leur âge moyen était de 47,1 ans et la répartition hommes-femmes était respectivement de 36% et 64%.

Quatre-vingt-quatre de ces personnes ont répondu correctement et l’analyse des documents a révélé statistiquement une amélioration hautement significative des 25 symptômes qui leur étaient soumis (p<0,0001) :

  • 47% des patients se disaient très satisfaits des résultats de leur traitement d’immunothérapie spécifique allergénique ;
  • 36% en étaient satisfaits ;
  • 15% se disaient neutres (ni satisfaits, ni insatisfaits)
  • et 2% s’estimaient insatisfaits des résultats de leur traitement d’immunothérapie spécifique allergénique.

Les améliorations (p<0,0001) les plus importantes concernaient l’obstruction nasale, le jetage antérieur et postérieur, les éternuements, les maux de gorge et le prurit nasal. L’évolution du score symptomatique était la suivante :

  • 53% de diminution des signes respiratoires ;
  • 52% de diminution des signes oculaires et auriculaires associés à la rhinite allergique ;
  • 52% également de diminution de la symptomatologie naso-sinusienne.

Résultats de l’enquête en matière de coût direct de la santé

Sont pris en considération dans ce cadre :

  • le prix des médicaments,
  • les honoraires médicaux concernant ces traitements d’immunothérapie spécifique allergénique tous administrés par voie injectable,
  • les interventions spécialisées liées aux complications ORL de la rhinite allergique (chirurgie des sinus, drains trans-tympaniques etc.).

Quatre-vingt dossiers étaient exploitables dans ce domaine :

  • ➢ 23 patients sur 80 (28%) indiquaient que leurs dépenses de santé étaient supérieures avant qu’ils entreprennent leur traitement d’immunothérapie spécifique allergénique injectable ;
  • ➢ 10 patients sur 80 (13%) estimaient que leurs dépenses de santé étaient supérieures depuis qu’ils avaient entrepris leur traitement d’immunothérapie spécifique allergénique injectable ;
  • ➢ 47 patients sur 80 (59%) estimaient que leurs dépenses de santé demeuraient inchangées.

Résultats de l’enquête concernant le coût indirect de la santé

Sont ici pris en compte :

  • les frais de transport chez le médecin,
  • les frais de garde d’enfants,
  • la perte de jours de vacances,
  • les jours d’école manqués,
  • les journées d’arrêt de travail etc.

Soixante-dix-huit dossiers étaient exploitables dans ce domaine :

  • ➢ 28 patients sur 78 (36%) indiquaient que ces dépenses indirectes étaient supérieures avant qu’ils entreprennent leur traitement d’immunothérapie spécifique allergénique ;
  • ➢ 1 patient sur 78 (1%) estimait que ses dépenses de santé étaient supérieures depuis qu’il avait entrepris son traitement d’immunothérapie spécifique allergénique.
  • ➢ 49 patients sur 78 (63%) estimaient que leurs dépenses de santé demeuraient inchangées.

 Symptômes d’asthme et traitement de l’allergie par comprimé d’immunothérapie allergénique : analyse des données provenant de deux études cliniques d’immunothérapie spécifique au pollen d’ambroisie (H. Nolte & coll., Whitehouse Station, New-Jersey, U.S.A.).

Les patients atteints de rhino-conjonctivite allergique avec asthme sont réputés susceptibles de présenter un risque plus important d’asthme lorsqu’ils reçoivent un traitement d’immunothérapie spécifique allergénique pour traiter leurs problèmes touchant les voies respiratoires supérieures.

L’on a utilisé les données issues de deux études-pivots ayant pour but d’évaluer l’efficacité des comprimés d’immunothérapie allergénique de pollen d’ambroisie sur la rhino-conjonctivite allergique afin de voir si, versus placebo, la symptomatologie asthmatique était ou non plus marquée chez les patients atteints de rhino-conjonctivite allergique avec asthme recevant un traitement actif. En outre, on a également contrôlé la sécurité du traitement dans les sous-groupes asthmatique (19% des patients inclus) et non-asthmatique. Les données provenant de deux études cliniques multinationales, effectuées en double aveugle et placebo-contrôlées, portant sur 1349 patients ont ainsi été analysées.

Il est alors apparu que :

  • globalement, il n’y avait pas davantage d’effets indésirables chez les asthmatiques que parmi les patients qui ne l’étaient pas mais qu’il y avait davantage d’effets indésirables dans les groupes actifs que dans les groupes placebo ;
  • la plupart des effets indésirables rapportés était légers à modérés ;
  • les effets indésirables sévères s’avéraient peu nombreux, aussi bien dans les sous-groupes asthmatiques que dans les sous-groupes non-asthmatiques ;
  • dans les sous-groupes asthmatiques comme dans les sous-groupes non-asthmatiques, les effets indésirables les plus communément rapportés étaient attendus d’avance et locaux comme se situant au niveau du site d’administration du comprimé d’allergène ;
  • les arrêts de traitements en rapport avec l’asthme étaient rares (cela ne concernait, parmi les patients asthmatiques, qu’un patient recevant 6 unités d’Amb a 1, un patient recevant 12 unités d’Amb a 1 et un patient placé sous placebo) ;
  • enfin, aucune exacerbation sévère d’asthme n’a été observée.

En synthèse :

  • le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie s’est avéré bien toléré chez les patients présentant une rhino-conjonctivite allergique avec asthme ;
  • le profil de sécurité du traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie s’est révélé être le même, que les patients soient asthmatiques ou non ;
  • les effets indésirables les plus communément rapportés étaient d’ailleurs d’emblée attendus comme étant locaux et en rapport, précisément, avec la zone d’administration du comprimé ;
  • quelle que soit la dose administrée dans les groupes actifs et dans les groupes placebo et qu’il s’agisse des sous-groupes asthmatiques ou non-asthmatiques, l’on n’a observé aucun effet indésirable sérieux en rapport avec le traitement administré ou encore en rapport avec une hypersensibilité au traitement administré, aucune réaction systémique et aucune exacerbation sévère d’asthme ;
  • la plupart des effets indésirables observés se sont enfin avérés légers à modérés, aussi bien dans les groupes actifs que dans les groupes placebo.

Conclusion :

  • le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie apparaît comme une option thérapeutique prometteuse et bien tolérée pour les patients atteints de rhino-conjonctivite allergique avec asthme persistant lorsque ce dernier est correctement contrôlé.

 Efficacité du comprimé d’immunothérapie allergénique au pollen d’ambroisie sur les symptômes oculaires engendrés par la rhino-conjonctivite causée par le pollen d’ambroisie (J. Maloney & coll., Whitehouse Station, New-Jersey, U.S.A.).

Les symptômes oculaires (sensation de grains de sable sous les paupières, prurit oculaire, yeux rouges, larmoiement) sont ennuyeux et communément présents dans la rhino-conjonctivite allergique.

Les données issues de deux études cliniques effectuées en double-aveugle et placebo-contrôlées effectuées l’une aux États-Unis et au Canada (553 patients) mais aussi en Hongrie, Ukraine et Russie (231 patients) et l’autre uniquement aux États-Unis et au Canada (565 patients) sont ici analysées pour évaluer l’efficacité du comprimé d’immunothérapie allergénique au pollen d’ambroisie sur les symptômes oculaires engendrés par la rhino-conjonctivite causée par le pollen d’ambroisie et son impact sur le score médicamenteux.

Résultats :

  • les symptômes oculaires de rhino-conjonctivite par allergie au pollen d’ambroisie se trouvent notoirement améliorés par le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie, efficacité constatée sur l’ensemble de la saison pollinique de l’ambroisie, y compris donc lors du pic maximal de pollinisation de cette herbacée, au pire moment pour les allergiques à ce pollen eu égard à la forte concentration ambiante en ce pollen ;
  • les comprimés dosés à 12 unités d’Amb a 1 ont un impact sur les signes oculaires supérieur aux comprimés dosés à 6 unités d’Amb a 1.

Conclusion :

  • le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie apparaît comme une option thérapeutique prometteuse pour les patients atteints de rhino-conjonctivite allergique afin de traiter leur symptomatologie oculaire particulièrement gênante.

 Évaluation de l’efficacité du traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie : les réactions observées à l’endroit d’application du comprimé lèvent-elles le double-aveugle et apportent-elles de la confusion aux mesures d’évaluation de l’efficacité ? (K. Murphy & coll., Boys Town, Nebraska, U.S.A.).

D’aucuns ont émis l’hypothèse que les sujets inclus dans des essais cliniques d’immunothérapie spécifique allergénique par voie sublinguale effectués en aveugle ne sont, dans les faits, pas traités en aveugle au motif que les patients qui ne reçoivent pas le placebo, présentent souvent des réactions locales à l’endroit où est déposé l’allergène.

L’étude présentée porte sur 1349 patients.

Résultats :

  • le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen d’ambroisie réduit le score combiné (score clinique et score médicamenteux) que les sujets aient présenté ou pas de réactions à l’endroit d’application du comprimé ;
  • il ressort de cette analyse que la survenue de réactions locales n’apporte pas d’augmentation de l’efficacité. Bien plus, certains patients placés sous placebo présentent des réactions locales !
  • Les réactions locales observées à l’endroit d’application du comprimé alimentent le pool des effets indésirables rapportés qui sont généralement de sévérité légère à modérée ;
  • on obtient des chiffres semblables de réactions locales à l’endroit d’application du comprimé qu’il s’agisse de comprimés d’immunothérapie spécifique allergénique dosés à 6 ou à 12 unités d’Amb a 1.

 Efficacité du traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen de phléole des prés chez de Européens et des Nord-Américains atteints de rhino-conjonctivite allergique (M. Blaiss & coll., Memphis, Tennessee, U.S.A.).

En Europe, le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé de pollen de phléole des prés à 75 000 SQ-T est bien établi pour la rhino-conjonctive par allergie aux pollens de graminées. Aux U.S.A., ce traitement est encore en cours d’évaluation.

Résultats :

  • l’analyse des données obtenues à partir des patients européens et nord-américains atteints de rhino-conjonctivite allergique aux pollens de graminées a démontré que le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimés de pollens de graminées améliore significativement les scores cliniques et médicamenteux dans les deux zones géographiques considérées ;
  • les essais cliniques effectués avec exposition à des concentrations polliniques comparables donnent des résultats comparables ;
  • des différences d’exposition pollinique et de durée de saison pollinique ont pu contribuer à l’obtention de résultats variables en ce qui concerne l’efficacité thérapeutique ;
  • les effets indésirables liés au traitement s’avèrent largement de sévérité légère à modérée et il s’agit, le plus souvent, de réactions locales attendues à l’endroit d’application du comprimé ;
  • aucun effet indésirable sérieux, lié au traitement, n’a été rapporté avec le traitement d’immunothérapie spécifique allergénique par comprimé.

ALLERGIES ALIMENTAIRES

 Anaphylaxie au pippermint (menthe poivrée) à médiation par les IgE (R. Bayat & coll., Kingston, Ontario, Canada).

Les auteurs rapportent un cas d’anaphylaxie au pippermint (Mentha piperita) à médiation par les IgE observé chez un homme âgé de 69 ans : brusque œdème des lèvres et de la langue associé à une sensation de striction pharyngienne et à une respiration courte, le tout étant survenu dans les 5 minutes ayant suivi l’ingestion d’un bonbon au pippermint. Le patient n’a présenté ni vertiges, ni fatigue, ni nausées, ni vomissements, ni urticaire. Il s’est lui-même traité, en auto-médication, par la prise de 25 mg de diphénhydramine (antihistaminique de type H1) mais la symptomatologie a continué à évoluer jusqu’à la survenue d’une toux, de wheezing et de difficultés à parler et à avaler. L’intéressé s’est alors précipité au service d’urgences le plus proche où il a reçu de l’adrénaline par voie intramusculaire, des antihistaminiques, à nouveau, et de la prednisone par voie orale.

Ultérieurement, cette personne a rapporté qu’elle présentait régulièrement du prurit buccal et de légers œdèmes des lèvres et de la langue en se lavant les dents avec un dentifrice au pippermint. Jamais cet homme n’avait souffert de rhinite allergique, d’asthme ou d’allergie alimentaire ou médicamenteuse mais il avait déménagé trois ans plus tôt et, depuis lors, cultivait de la menthe dans son arrière-cour. Il avait d’ailleurs remarqué avoir le nez bouché et tousser ainsi qu’un léger wheezing lorsqu’il jardinait.

Cliniquement, on notait simplement des cornets pales en rhinoscopie antérieure.

Le prick-test effectué avec une pâte à base de bonbon au pippermint s’est révélé fortement positif.

Conclusion des auteurs :

  • l’anaphylaxie au pippermint est rare et l’on n’en retrouve qu’un seul cas antérieurement publié dans la littérature avec comme référence :

Dorman H.J., Koşar M., Başer K.H. & Hiltunen R. :
Phenolic profile and antioxidant evaluation of Mentha x piperita L. (peppermint) extracts.

Natural Product Communications : 2009, 4 (4), 535-542.

 Anaphylaxie d’effort induite par le raisin (T. Kampitak & coll., Toronto, Ontario, Canada).

Le raisin est une cause fréquente d’anaphylaxie mais on ne trouve, dans la littérature, que deux cas d’anaphylaxie d’effort liée au raisin, références :

Dohi M., Suko M., Sugiyama H., Yamashita N., Tadokoro K., Juji F., Okudaira H., Sano Y., Ito K. & Miyamoto T. :
Food-dependent, exercise-induced anaphylaxis : a study on 11 Japanese cases.
Journal of Allergy and Clinical Immunology : 1991, 87 (1 Pt 1), 34-40.
Senna G., Mistrello G., Roncarolo D., Crivellaro M., Bonadonna P., Schiappoli M. & Passalacqua G. :
Exercise-induced anaphylaxis to grape.
Allergy : 2001, 56 (12), 1235-1236.

Le cas présenté ici concerne une femme de 31 ans comportant des antécédents personnels de rhino-conjonctivite allergique et, dans le cadre d’une allergie pollinique, un syndrome oral allergique avec la banane, la pomme, la pêche et la nectarine ainsi que des réactions systémiques suite à la consommation de raisin (urticaire géante, angio-œdème portant sur les paupières, la langue et la gorge avec dysphonie et difficultés à avaler, prurit oculaire, wheezing, douleurs abdominales et palpitations) lorsqu’elle faisait de l’exercice environ dix minutes après avoir mangé de ce fruit. Par contre, elle n’avait aucune réaction avec le raisin si elle ne faisait pas d’efforts physiques après en avoir consommé. Ces troubles disparaissaient environ une heure après un traitement par adrénaline injectable et diphénhydramine.

Le RAST au raisin se révélait positif à 1,48 KUI/L (classe 2).

 Anaphylaxie à l’oignon (A.L. Burbano-Cerón & coll., Mexico, Mexique).

Bien que l’oignon ne soit que rarement associé à des réactions de type anaphylactique, le cas ici rapporté concerne un homme de 44 ans, atteint de diabète sucré, d’hypertension artérielle et d’allergie à la pénicilline (urticaire et œdème de type Quincke) et aux sulfamides (réaction anaphylactique sévère).

Après avoir consommé de l’oignon, cette personne a présenté un œdème périorbitaire et des macules prurigineuses et érythémateuses à bords irréguliers et confluents sur le thorax, cela s’associant à une dysphonie et à du wheezing.

Le test cutané à l’oignon s’est avéré positif et fut suivi, une trentaine de minutes plus tard, par l’apparition de papules sur les bras, d’un angio-œdème des lèvres et de wheezing avec, au plan spirométrique, une chute du V.E.M.S.

Le RAST à l’oignon s’est révélé extrêmement positif à 349 KUI/L.

 Hypersensibilité au miel (K. Achar & coll., New-York, New-York, U.S.A.).

Est ici décrit le cas d’une patiente âgée de 70 ans ayant présenté un œdème de type Quincke quelques minutes seulement après avoir consommé du miel, ce qui a nécessité un traitement corticoïde et antihistaminique. Dans ses antécédents personnels, on retrouvait des réactions d’hypersensibilité aux piqûres d’abeille et de guêpes et un syndrome oral allergique dans le cadre d’une pollinose oculo-nasale.

Les prick-tests révélaient des positivités à des pollens de graminées, d’arbres et d’herbacées (plantain, ambroisie…), aux phanères de chat et de chien et aux acariens.

Analyses effectuéesRésultatsValeurs normales
IgE totales sériques 406 KUI/L <180 KUI/L
IgE spécifiques sériques du miel 1,66 KU/L <0,35 KU/L
IgE spécifiques sériques du venin de guêpe poliste <0,35 KU/L <0,35 KU/L
IgE spécifiques sériques du venin d’abeille <0,35 KU/L <0,35 KU/L

Les auteurs rappellent que certaines publications suggèrent que ces rares allergies au miel sont secondaires à une allergie pollinique tandis que d’autres articles penchent plutôt pour une allergie à des composants du corps de l’abeille…

 Angio-œdème acquis pris pour une allergie à la crevette… (Y. Sarmarasena & coll., Los Angeles, Californie, U.S.A.).

L’angio-œdème acquis, pathologie associée à un déficit lui-même acquis en inhibiteur de la C1 estérase et touchant surtout des patients ayant franchis la cinquantaine, provoque, de façon récurrente, des œdèmes sous-cutanés et/ou sous-muqueux à l’origine de douleurs abdominales.

Le cas rapporté : 3 heures après avoir mangé des crevettes, une femme afro-américaine âgée de 62 ans, a priori réputée allergique à la crevette, est hospitalisée en service d’urgences pour un angio-œdème de la langue et des lèvres. Elle indique avoir également présenté un rash fugace au niveau des bras et des jambes. Pas de problèmes respiratoires ni de difficultés à avaler, pas plus que de wheezing ou de nausées ou de douleurs abdominales. Sa « première réaction à la crevette » remonte à trois ans (angio-œdème de la langue et des lèvres), précise-t-elle, mais, depuis lors, en de multiples occasions, elle a mangé des crevettes sans aucun problème. Elle reçoit alors un traitement par adrénaline intramusculaire (0,3 mg), méthylprednisolone intraveineuse (125 mg), diphénhydramine intraveineuse (50 mg) et ranitidine intraveineuse (50 mg) mais il n’est perçu strictement aucune amélioration au bout de 30 minutes. Bien qu’il n’y ait pas de problèmes respiratoires, elle est alors intubée en raison d’un œdème modéré de la langue.

Un bilan complexe est ensuite entrepris qui révèle un taux d’inhibiteur de la C1 estérase abaissé à 55 mg/L…

 L’allergie au sarrasin, nouvel allergène à prendre en considération aux U.S.A. (C. Radojicic & coll., Independence, Ohio, U.S.A.).

Le sarrasin est largement consommé en Asie (notamment au Japon).

Est ici rapporté le cas d’une femme âgée de 44 ans, admise aux urgences en raison de la survenue d’une urticaire géante avec œdème labial et sensation de striction au niveau de la gorge apparue dans les vingt minutes qui ont suivi la consommation d’ « All Natural Tortilla Chips » apprêtés d’une sauce. Traitement : adrénaline, SOLUMÉDROL, diphénhydramine (antihistaminique de type H1) et famotidine (antihistaminique de type H2).

Parmi les nombreux prick-tests effectués concernant des trophallergènes (soja, blé, maïs, tomate, avocat, ail, oignon, graines fraîches de tournesol, assaisonnement utilisé pour la sauce), seuls se sont révélés positifs les « Tortilla Chips » concernés écrasés (5-20) et le sarrasin (10-30), le témoin positif histamine se situant à 8-35 tandis que le témoin de contrôle négatif s’avérait correct.

Aucune rechute ne fut observée par la suite chez cette patiente avec l’élimination du sarrasin au plan alimentaire mais aussi au niveau des oreillers de son domicile.

 Association d’une anaphylaxie à la pectine à une allergie à la noix de cajou et à la pistache (M. Rafeeq, Oregon, Ohio, U.S.A.).

La pectine est rarement en cause dans les réactions d’allergie à médiation par les IgE mais l’inhalation de pectine s’est avérée être à l’origine d’asthmes professionnels.

Toutefois, est ici rapporté le cas d’une jeune fille âgée de 17 ans, de type caucasien, qui a présenté trois réactions anaphylactiques impliquant son admission aux urgences après avoir consommé des noix de cajou et des pistaches. L’on retrouvait, dans ses antécédents personnels, la notion d’une rhinite allergique avec asthme pharmacologiquement contrôlé.

Les prick-tests effectués s’avéraient fortement positifs pour la noix de cajou et la pistache et légèrement positifs pour la noix du Brésil. Étaient également positifs les acariens domestiques, le pollen d’ambroisie et des pollens d’arbres.

IgE totales à 122 KUI/L.

RASTs positifs pour la noix de cajou et la pistache (> 100 KUI/L).

Trois ans plus tard, l’intéressée était revue après qu’elle ait présenté, en de multiples occasions, des difficultés respiratoires suite à la consommation de confiture de fraise et de confiture de raisin, toutes deux contenant de la pectine de fruits.

Résultats du bilan :

AlimentsPrick-tests en mmIgE spécifiques sériques en KU/L
Noix de cajou 12-32 >100
Pistache 15-36 >100
Noisette 5-10 11,06
Noix du Brésil 5-10 11,51
Amande 0-0 0
Noix 0-0 0
Arachide 0-0 0
Confiture de fraise 15-40
Confiture de raisin 12-32
Pectine 16-46
Témoin histamine 10-30
Témoin négatif 0

Partant, les auteurs concluent qu’il s’agit vraisemblablement là du deuxième cas rapporté d’anaphylaxie à la pectine ingérée, les réactions étant si rares que l’on peut, disent-ils, facilement passer à côté du diagnostic.

ALLERGIES FUNGIQUES

Réaction anaphylactique chez un musicien jouant du tuba et sensibilisé à des moisissures (M.R. Henson & coll., Durham, Caroline du Nord, U.S.A.).

Bien que plusieurs cas aient été déjà publiés sur le sujet, il est quand même rare que l’exposition à des allergènes fungiques soit à l’origine de réactions de type anaphylactique.

Le cas rapporté ici concerne un garçon de 14 ans jouant du tuba et ayant présenté, par deux fois, des réactions après avoir participé à des répétitions musicales avec l’orchestre de son école :

  • le premier épisode survint immédiatement après une répétition et consistait en étourdissements, urticaire et respiration courte. Le patient dut alors recevoir un traitement d’urgence (adrénaline) puis les choses rentraient ensuite rapidement dans l’ordre ;
  • huit jours après environ, des étourdissements et des vomissements survenaient immédiatement après une nouvelle répétition musicale mais disparaissaient sans qu’il soit nécessaire de lui administrer un traitement médical.

À la suite de cela, le chef d’orchestre demanda à un professionnel de procéder à un nettoyage du tuba attribué à ce garçon. L’instrument de musique en question s’avéra contenir des moisissures. Or, les épisodes antérieurement rapportés dans la littérature de problèmes avec des instruments de musique font état de la présence dans les instruments de moisissures du type Fusarium sp., Penicillium sp. et Cladosporium sp.

Des tests cutanés furent ainsi effectués chez ce patient qui révélèrent que ce jeune musicien était allergique à plusieurs moisissures atmosphériques dont Alternaria sp., Cladosporium sp., Penicillium sp. et Fusarium sp…

Et les auteurs de cette présentation de conclure que les musiciens peuvent constituer une population à risques pour ce type de pathologie immunologiquement induite.

ALLERGIES MÉDICAMENTEUSES

Anaphylaxie peropératoire causée par le carmin d’indigo (L.P. Newton & coll., Cleveland, Ohio, U.S.A.).

Le carmin d’indigo (colorant E132) est utilisé non seulement en endoscopie digestive mais aussi, par voie intraveineuse, en urologie et en gynécologie, afin de localiser les orifices urétéraux.

L’hypersensibilité au carmin d’indigo est extrêmement rare.

Les auteurs rapportent le cas d’une femme âgée de 39 ans avec antécédents de spina bifida et d’allergie au latex dans un contexte de multiples interventions chirurgicales urologiques et d’hystérectomie totale (cette dernière ayant été effectuée en 2011).

Deux heures et demie après le début d’une nouvelle intervention urologique latex-free, survenaient une hypotension artérielle (à 7-4), un œdème de la langue et autour du tube intra-trachéal ainsi qu’un rash persistant. Traitement : adrénaline, dexaméthasone, éphédrine diphénhydramine, hydrocortisone et néosynéphrine puis transfert en unité de soins intensifs.

Le taux de tryptase sérique obtenu une heure après l’accident n’était pas élevé (il se situait à 8,3 µg/L).

Le chiffre des IgE spécifiques du latex s’établissait à 1,92 KUI/L.

Les tests allergologiques effectués 6 semaines après l’accident peropératoire se révélaient négatifs pour les produits qui avaient été administrés à la malade en cours d’intervention chirurgicale (rocuronium, succinylcholine, midazolam et lidocaïne) mais positifs pour :

  • la ciprofloxacine intradermique à la dilution au 1/100 (avec ici, toutefois, une réponse positive du témoin négatif – le diluant -, ce qui signait une simple réaction irritative)
  • et le carmin d’indigo à la dilution au 1/10 (avec, dans ce cas, un témoin parfaitement négatif). Or, ce colorant avait été administré à cette personne, en peropératoire, 20 minutes avant son accident anaphylactique. Le protocole utilisé pour les tests cutanés au carmin d’indigo (dilutions aux 1/1 000, 1/100 et 1/10) était dérivé de celui qui avait été précédemment publié pour le colorant bleu patenté V ; en effet, plusieurs auteurs avaient antérieurement démontré que les tests cutanés au bleu patenté V et à d’autres colorants bleus (bleu isosulfan et bleu de méthylène) s’étaient avérés non-irritants.

ALLERGIE AUX PHANÈRES ANIMAUX

Anaphylaxie après morsure de rat (T. Kampitak & coll., Toronto, Ontario, Canada).

Les auteurs relatent le cas d’une laborantine âgée de 48 ans, mordue à travers un gant de latex alors qu’elle manipulait un rat. En moins de 5 minutes, survenait un érythème diffus puis, en moins de 10 minutes, de la toux, une oppression et des difficultés respiratoires. L’inhalation de salbutamol et l’administration de 50 mg de diphénhydramine améliorèrent la symptomatologie sans qu’il soit nécessaire de recourir à de l’adrénaline.

Dans les antécédents de cette personne, l’on trouvait de l’asthme, des migraines et une acné rosacée.

Les prick-tests montraient une papule de 7 mm pour les poils de rat et donnaient une réponse négative pour le latex.

Le RAST aux poils de rat se révélait positif en classe 2 à 0,99 KUI/L.

In fine, l’intéressée put continuer son travail de laborantine mais sans exposition directe aux rats de laboratoire, la simple réduction de l’exposition à l’allergène associée à des modifications des conditions de travail s’avérant bénéfiques à cette patiente.

ALLERGIES DE CONTACT

Allergie de contact au beurre de karité (K.K. Brar & coll., Brooklyn, New-York, U.S.A.).

Produit comestible extrait du fruit d’un arbre africain, le karité (Butyrospermum parkii), le beurre de karité ou beurre végétal est de plus en plus utilisé comme émollient gras. Il se retrouve donc de plus en plus souvent dans les cosmétiques, les lotions et les produits d’hygiène pour bébés.

Bien qu’aucun cas d’allergie au beurre de karité n’ait encore jamais été rapporté dans la littérature, les auteurs décrivent celui d’un homme âgé de 51 ans se plaignant de présenter un érythème et un œdème de la région de la barbe au terme d’un mois d’utilisation quotidienne d’une crème à raser contenant du beurre de karité.

Les patch-tests effectués avec le beurre de karité et la crème à raser utilisée par le patient révélaient, à 48 heures, uniquement un érythème et, à 72 heures, une réaction érythémato-papuleuse cotée « + + ».

Selon Barr et collaborateurs, l’allergie de contact au beurre de karité pourrait relever d’un processus analogue à celui observé dans l’allergie au poison ivy.

DIVERS

 Maladie de Kimura chez un Afro-américain (Y. Kopyltsova & coll., Great Neck, New-York, U.S.A.).

La maladie de Kimura est une lésion inflammatoire bénigne et rare impliquant les principales glandes salivaires et les ganglions lymphatiques cervicaux. Il s’agit d’une pathologie qui touche typiquement les hommes asiatiques jeunes, notamment durant la troisième décade de la vie, avec une élévation du taux des IgE et du nombre des polynucléaires éosinophiles. L’examen anatomo-pathologique des ganglions révèle une hyperplasie lymphoïde, une infiltration éosinophile et une prolifération capillaire.

L’observation qui est ici rapportée, concerne un jeune Afro-américain, âgé de 15 ans et souffrant, depuis 7 mois, d’un élargissement douloureux des deux joues. Une biopsie fut effectuée tandis que l’examen anatomo-pathologique révélait qu’il s’agissait d’une maladie de Kimura.

Un examen d’imagerie par résonance magnétique de la tête et du cou montrait une infiltration bilatérale des tissus mous antérieurs du mandibule et une augmentation diffuse du volume des ganglions lymphatiques cervicaux. L’épiglotte s’avérait significativement épaissie mais non-érythémateuse en rhino-laryngoscopie.

Le patient était alors placé sous traitement par prednisone (1 mg/kg/jour) avec régression des doses sur 2 mois mais, tandis que les masses de ses joues se résorbaient, l’épiglotte demeurait d’apparence inchangée lors d’examens laryngoscopiques répétés (biopsie en cours…). Il existait parallèlement une hyperéosinophilie sanguine atteignant 18% (576 éléments par mm3 en valeur absolue) qui se résorbait peu à peu après le sevrage corticoïde.

Ce cas de maladie de Kimura atypique, touchant les deux joues et l’épiglotte, est le premier à être rapporté chez un Afro-américain.

 Réaction systémique induite par la formaldéhyde (A. Low & coll., Oakland, Californie, U.S.A.).

La formaldéhyde est un produit ubiquitaire présent dans les matériaux de construction, les plombages dentaires, les produits de nettoyage domestiques, les préservatifs etc. mais les réactions de type anaphylactique secondaires à l’aérosolisation de formaldéhyde ne se retrouvent que rarement dans la littérature.

Le cas rapporté : un jeune médecin hospitalier, âgé de 27 ans, est admis aux urgences en raison d’une urticaire généralisée avec wheezing. Les premiers mois, lorsqu’il a commencé à travailler à l’hôpital, il présentait régulièrement du prurit oculo-naso-buccal quand il se trouvait exposé à du matériel chirurgical ayant été en contact avec du formol et s’il manipulait ce matériel, survenaient alors urticaire, wheezing et tachycardie (traitement : adrénaline, diphénhydramine et prednisone).

Dans les antécédents personnels de ce patient, l’on notait un asthme léger intermittent, une dermatite atopique et une rhinite allergique.

Malgré des réactions systémiques évocatrices d’une allergie à médiation par les IgE, prick-test, patch-test et RAST à la formaldéhyde se sont avérés négatifs. Mais, quoi qu’il en soit, cette personne a été contrainte de changer de carrière…

Commentaire des auteurs : l’anaphylaxie à la formaldéhyde est rare et la littérature suggère que ce type de réaction pourrait être le résultat d’une réaction à médiation par les IgE et les IgG à l’haptène formaldéhyde.

 Réactivité croisée entre le liquide séminal humain et les phanères de chien : possible implication thérapeutique (T.M. Nsouli & coll., Burke, Virginie, U.S.A.).

L’allergie au liquide séminal humain est rare : elle ne concerne guère qu’environ 40 000 femmes aux U.S.A. si l’on en croit en travail publié par Sublett et collaborateurs en 2011. L’allergène en cause est l’antigène prostatique spécifique (une kallikréine prostatique) qui induit des réactions vaginales à médiation par les IgE.

Le cas clinique rapporté, concerne une femme âgée de 28 ans, présentant du prurit, de l’érythème, des sensations de brûlures et un œdème de la région vulvo-vaginale mais aussi une légère urticaire généralisée lors de chaque rapport sexuel avec son mari. Dans les antécédents personnels de cette patiente, l’on notait l’existence d’une rhinite allergique.

Le diagnostic d’allergie au liquide séminal humain était porté à partir des données cliniques mais aussi grâce à un prick-test positif au liquide séminal du mari et à une absence de réaction allergique lorsqu’un préservatif était utilisé pour les rapports sexuels.

En outre, la malade présentait un prick-test positif aux phanères de chien et, précisément, un chien se trouvait présent à l’intérieur de son appartement.

Eu égard à la réactivité croisée qui a été précédemment établie, aux plans immunologique et biochimique, entre le liquide séminal humain et les phanères de chien, un traitement d’immunothérapie spécifique aux phanères de chien a été tenté chez cette personne tandis que l’on demandait à l’intéressée de ne momentanément plus avoir de rapports sexuels non-protégés avec son mari.

Au bout de 8 mois de ce traitement d’immunothérapie spécifique allergénique, la patiente tolérait à nouveau le liquide séminal de son mari.

 Existe-t-il une relation entre l’allergie et le syndrome de Ménière ? (T.M. Nsouli & coll., Burke, Virginie, U.S.A.).

Le but de cette étude est d’évaluer le possible bénéfice que pourraient retirer du traitement de leur allergie les patients atteints de syndrome de Ménière et porteurs d’une rhinite allergique.

34 personnes atteintes de syndrome de Ménière, âgées de 29 à 64 ans (46 ans en moyenne), ont ainsi été intégrées dans une étude clinique ouverte. Elles présentaient toutes, en outre, une rhinite allergique avec obstruction nasale, rhinorrhée, éternuements et tests cutanés positifs à des allergènes environnementaux.

La sévérité du syndrome de Ménière était appréciée sur une échelle allant de 1 à 3 en fonction des symptômes observés.

Résultats :

  • au bout de 12 semaines de traitement de la rhinite allergique par des antihistaminiques non-sédatifs et des corticoïdes locaux administrés par voie intra-nasale, en association avec des mesures d’éviction environnementales, non seulement la rhinite allergique s’avérait significativement améliorée mais encore la symptomatologie du syndrome de Ménière se réduisait à 74% du score symptomatique de base initialement enregistré.

Il semble donc que le traitement de la rhinite allergique s’avère potentiellement bénéfique chez les sujets atteints de syndrome de Ménière.