Responsables.

jeudi 24 janvier 2008 par la rédaction

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jeudi 24 janvier 2008

Cette semaine, vous ne manquerez pas de lire une étude suédoise qui confirme ce que beaucoup pressentait.

L’allergie altère la qualité de vie des enfants et particulièrement s’il s’agit d’une hypersensibilité à un aliment.

Avoir une allergie signifie déjà de prendre des précautions quand à son environnement au quotidien, mais une allergie alimentaire impose souvent des règles de vie strictes.

La cantine, les soirées entre amis, les vacances chez la famille éloignée … autant de circonstances potentiellement à risque.

Le diagnostic d’allergie alimentaire n’est jamais anodin. Les allergologues se doivent de ne pas l’oublier.

Il ne faut donc plus supporter de voir des diagnostics posés uniquement sur de la biologie, des listes sans fin d’éviction d’aliments uniquement car des tests ont été positifs …

Un médecin qui exclut un aliment de l’alimentation d’un enfant doit savoir ce que cela représente au quotidien.

Et il faut résister à l’envie de se protéger au détriment de l’enfant allergique.

Savoir prendre le temps de s’assurer que l’aliment que l’on projette d’interdire est réellement responsable d’une réaction clinique et pas seulement l’expression d’un terrain allergique.

Ne pas délivrer à tour de bras, quand ça n’est pas absolument nécessaire, des seringues d’auto-injecteurs d’adrénaline. Si cela rassure l’allergologue, c’est souvent une source d’angoisse pour l’enfant et ses parents d’imaginer que l’on en est au stade d’une allergie potentiellement mortelle.

Bref, il convient d’agir en praticien responsable et conscient des conséquences de son diagnostic.


Voir en ligne : Dr Hervé Masson

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