EAACI 2002 : Le congrès du Dr Isabelle Bossé

jeudi 13 juin 2002 par Dr Isabelle Bossé7950 visites

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EAACI 2002 : Le congrès du Dr Isabelle Bossé

EAACI 2002 : Le congrès du Dr Isabelle Bossé

jeudi 13 juin 2002, par Dr Isabelle Bossé

ALLERGIE
A L’ŒUF : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE
DUR ? ? ?

A.M ROMEIRRA , Lisbonne
Ces auteurs portugais rapportent 4 cas d’enfants
de leur série où l’œuf représente
la deuxième cause d’allergie alimentaire
,avec des tests de provocation négatifs
à l’œuf dur, qui ont présenté
des réactions sévères à
l’ingestion d’oeufs crus .
Ils décrivent un par un quatre cas : ce
sont tous des garçons de 3, 5, 8 et 9 ans,
tous ont eu dans la petite enfance des manifestations
allergiques ( asthme, rhinite, dermatite atopique
) plus ou moins associés, et ont suivi
un régime strict sans œuf pendant
un temps qui varie de 18 mois à 8 ans,
puis un test de provocation à l’œuf
dur en vue d’une réintroduction. Tous les
quatre ont ingéré de l’œuf
soit cru soit peu cuit (œufs brouillés)
et ont présenté une réaction
allergique sévère : urticaire généralisée
et angioedème facial, et un choc anaphylactique.
Les 4 patients avaient un prick test positif à
l’œuf, et ont pu continuer à manger
des œufs durs sans problème.
Un test de provocation à l’œuf dur
n’est donc pas la garantie de la disparition totale
de l’allergie à l’œuf.

L’EXPOSITION
IN UTERO AU PLOMB ET LES IgE TOTALES DU SANG OMBILICAL
 : Y A T’IL UNE RELATION ?

I ANNESI MAESANO , France, USA.
Une relation possible a été observée
entre le plomb et les IgE totales chez l’animal
et chez l’homme, même à des taux
bas de plomb.
L’exposition au plomb est plus élevée
dans les zones urbaines ou très industrialisées
où l’on constate également une augmentation
de l’allergie IgE médiée de cause
inconnue.
Les auteurs ont étudié le rapport
entre l’exposition au plomb et le taux d’IgE cordales,
marqueur biologique du développement de
maladies allergiques dans deux échantillons
de 137 et 237 cas de mères/nouveaux-nés
dans deux maternités à Paris .
Une relation statistiquement significative a été
retrouvée entre les IgE cordales et le
taux de plomb dans les cheveux à la naissance
dans les deux groupes. La présence de plomb
dans les cheveux témoignant d’une exposition
de longue durée. La corrélation
était plus élevée chez les
enfants de mères allergiques.
Ceci suggère l’intervention de facteurs
environnementaux parallèlement à
des facteurs génétiques dans le
développement de la production des IgE
.
L’exposition in utero au plomb semble être
particulièrement cruciale dans le déterminisme
du système immunitaire , qui à la
naissance intervient dans la balance Th1-Th2,
ces derniers étant à l’origine de
la production d’IgE. Cependant les auteurs concluent
que des études complémentaires seraient
nécessaires.

L’ACCOUCHEMENT
PAR CESARIENNE AUGMENTE LE RISQUE D’ALLERGIE ALIMENTAIRE
.
M EGGSEBO, Oslo.
Une colonisation bactérienne de l’intestin
des nouveaux-nés , retardée et anormale
due à de meilleures conditions d’hygiène
dans le monde occidental , a été
avancée pour expliquer l’augmentation des
maladies allergiques dans cette partie du monde.Les
enfants nés par césarienne ont une
colonisation bactérienne digestive retardée.
De plus, l’utilisation d’antibiotiques interfère
avec le processus de colonisation. Le but de cette
étude était de montrer comment la
césarienne et l’utilisation d’antibiotiques
augmentent le risque de développer une
allergie alimentaire.
3623 enfants nés à Oslo, ont été
suivis jusqu’à l’âge de 2 ans. Les
parents ont rempli un questionnaire . Les renseignements
concernaient entre autres, le mode d’accouchement
, la prise d’antibiotiques par la mère
pendant la grossesse et chez l’enfant pendant
les premiers mois. Les réactions suspectes
d’allergie alimentaire ont été consignées
par les parents .
Les résultats préliminaires sont
les suivants :
- 2803 familles ont répondu aux questionnaires
- 11,6% des enfants sont nés par césarienne
Pour 31 enfants ( 0,9 %) des réactions
allergiques à l’oeuf , à l’arachide
et au poisson ont été rapportées
par les parents à 12, 18 et 24 mois. On
retrouve plus de réactions allergiques
alimentaires rapportées chez les enfants
nés par césarienne (2,7 %).
Ces résultats ont été ajustés
en fonction de l’âge de la mère,
de son éducation, de l’âge de la
grossesse, du poids de naissance , des complications
obstétricales et de l’allaitement maternel
et ne modifient pas les résultats.
La prise d’antibiotiques par la mère ou
chez l’enfant ne sont pas associés à
une allergie alimentaire.
Une étude statistique des résultats
montre que l’association césarienne/allergie
alimentaire est toujours plus importante chez
les enfants de mère allergique.
Dans les cas de mères non allergiques,
les résultats ne sont pas significatifs
.
En conclusion : Cette étude montre que
les enfants nés par césarienne ont
un risque plus élevé de développer
une allergie alimentaire d’autant plus que la
mère est allergique .
Ceci laisse supposer que des facteurs interférant
avec la colonisation bactérienne du tube
digestif peuvent jouer un rôle dans le développement
des allergies alimentaires.

LA VACCINATION
PAR LE R.O.R CHEZ LES ENFANTS ALLERGIQUES A L’
ŒUF .

M.ATANASKOVIC MARKOVIC, Belgrade.
Le R.O.R est le vaccin le plus souvent lié
à une allergie à l’œuf . Mais
les enfants allergiques à l’œuf ne
semblent pas présenter un risque anaphylactique
plus important au vaccin R.O.R que les autres
enfants.
Un groupe de 104 enfants présentant des
réactions allergiques sévères
à l’œuf ont été testés
depuis 5 ans à l’hôpital pour enfants
de Belgrade. Les pricks tests ont été
faits à l’ovalbumine et au ROR . Si les
deux étaient négatifs, le vaccin
était administré à la dose
de 0,5ml. Si l’un était positif , le vaccin
était administré à doses
croissantes ( de 0,05 ml ) toutes les 15 minutes.
- 14 enfants ( 13,5 %) avaient les deux tests
positifs
- aucun enfant avec un test positif n’a eu de
réaction systématique au vaccin
- 7 enfants ( 6,7 % ) ont eu une réaction
minime.
- Tous avaient les 2 Prick tests positifs : 19
enfants ( 86,5 %) avaient un test positif à
l’œuf, mais aucun d’entre eux n’a présenté
une réaction suite au vaccin , 8 enfants
( 7,7% ) avaient un test positif au vaccin, et
aucun n’a présenté de réaction
au vaccin . Un enfant ( 0,9%) avait un test positif
au vaccin , négatif à l’œuf.

Comme le montrent ces résultats, les enfants
allergiques aux œufs n’ont pas plus de risque
d’anaphylaxie au vaccin R.O.R que les autres enfants
.

TOLERANCE
CLINIQUE AU LACTOSE CHEZ LES ENFANTS ALLERGIQUES
AUX PROTEINES DE LAIT DE VACHE (PLV)

A.FIOCCHI, Milan.
Il a été rapporté que les
enfants allergiques au PLV pouvaient avoir des
réactions après une ingestion de
lactose , en raison de la contamination du lactose
par des PLV. Cette étude montre une tolérance
clinique chez des enfants sensibilisés
aux PLV.
24 enfants ( 5 filles, 19 garçons) d’âge
moyen 25 mois, avec une allergie immédiate
aux PLV confirmée par l’histoire clinique
et les tests de provocation ont été
suivis.
Le test de provocation a été réalisé
chez 13 des 24 patients. Les enfants avec une
réaction immédiate ou retardée
au soja ont été exclus. La tolérance
clinique au lait , au lait de soja et au lait
de soja + lactose a été établie
par
1) tests cutanés à la caséine,
à la lactalbumine, au soja, avec des extraits
commerciaux et aux mêmes allergènes
natifs, à 4 concentrations (0,01 ; 0,1
 ; 1 et 10 % ) , y compris un lait maternisé.
2) Les dosages d’IgE spécifiques par la
technique CAP system (Pharmacia)
3) Les tests de provocation
Résultats : tous les patients étaient
sensibilisés au lait de vache , à
la lactalbumine, et/ou à la caseine. 23/24
patients avaient 1 test + au lait maternisé,
16/24 à la lactobumine et 14/24 à
la caséine. Aucun au lait de soja , ni
au lait de soja + lactose à toutes les
concentrations.
Les IgE spécifiques étaient postives
au lait pour 23/24 patients , négatives
au soja dans tous les cas. Le TP au lait de soja
+ lactose négatif dans tous les cas.
Conclusion : les enfants allergiques au lait de
vache tolèrent cliniquement le lactose,
celui-ci peut donc être ajouté au
lait de soja pour éviter les carences liées
au régime sans lactose.

PREVALENCE
DE L’HYPERSENSIBILITE IgE MEDIEE AUX AEROALLERGENES
CHEZ LES ENFANTS PORTEURS DE PATHOLOGIE ORL DES
AMYGDALES ET DES VEGETATIONS.

T.HOFMANN, Graz.
La prévalence croissante de la rhinite
allergique chez les enfants est un problème
de plus en plus fréquent dans les pays
industrialisés.
Les auteurs ont étudié le nombre
d’enfants reconnus allergiques avant une adénoïdectomie
ou une amygdalectomie et combien de ces enfants
souffraient d’allergie respiratoire.
Les parents de 293 enfants candidats à
ces interventions ont été interrogés
sur les symptômes allergiques possibles
de leurs enfants.
Tous les enfants ont eu des dosages d’IgE spécifiques
aux aéroallergènes (RAST) et des
IgE totales . Ils ont été suivis
un an en post-opératoire.
Résultats, seulement 22,9 % des enfants
ont été testés avant intervention.
Chez 67( 22,9%) des IgE spécifiques sont
positives, 48 polysensibilisés, 19 monosensibilisés.
Les allergènes les plus courants sont les
acariens , puis les pollens de graminées,
suivis par le pollen de seigle , le bouleau et
le chat .
Parmi les 226 enfants non testés avant
intervention, 46 avaient un RAST positif. Cependant
la corrélation était faible entre
les IgE spécifiques et les symptômes
allergiques sur 67 enfants avec RAST positif ,seulement
23 avaient des symptômes allergiques.
Conclusion : des symptômes allergiques peuvent
être masqués par des symptômes
d’hyperplasie adénoïdienne ou amygdalienne.
Seul un testing précoce permet de détecter
ces patients et d’instaurer un traitement préventif.

FACTEURS
DE RISQUES DANS LES EPISODES DE WHEEZING RECURRENTS
DANS L’ENFANCE

N.TOMAC,Ankara
Le wheezing est un symptôme de pathologie
bronchique qui peut refléter différentes
processus pathologiques sous-jacents. Quand les
épisodes aigus de wheezing se répètent
, le risque de développement d’un asthme
augmente.
Le propos de cette étude est d’étudier
la relation entre le nombre d’épisodes
de wheezing et les facteurs de risque du wheezing
récurrent.
L’étude rétrospective a porté
sur 153 enfants de moins de 2 ans. Ils ont été
répartis en 2 groupes : le premier avec
3 ou moins épisodes de wheezing, le deuxième
avec 4 ou plus. Une histoire familiale d’atopie,
le sexe, la durée de l’allaitement maternel,
le tabagisme passif, le contact avec des animaux
domestiques à poils, la literie, des antécédents
de dermatite atopique, des tests cutanés
positifs, et des taux élevés d’IgE
étaient considérés comme
facteurs de risque. Des tests cutanés aux
allergènes courants ( lait, cacao, œuf,
acariens , pollens de graminées, laine
et chat) et des Ig E spécifiques ont complété
les investigations.
Le groupe 1 comprenait 41 enfants et le groupe
2 ,112 enfants. Un test cutané positif
à un ou plusieurs allergènes est
retrouvé chez 60 % des enfants : 25 % aux
acariens, 24 % au lait , 11% aux pollens de graminées,
des pourcentages plus faibles pour les autres
allergènes testés. Parmi tous les
facteurs de risque considérés, seuls
les tests cutanés positifs montrent une
relation significative avec l’augmentation des
épisodes de wheezing, le test positif au
lait étant le plus significatif
Ces résultats suggèrent que la sensibilité
allergénique, en particulier au lait de
vache , dans la petite enfance est un facteur
de risque qui accroît le nombre d’attaques
de wheezing.

VITESSE
DE CROISSANCE CHEZ LES ENFANTS ASTHMATIQUES TRAITES
PAR CORTICOSTEROIDES INHALES

A. ZVORISTEANU, Roumanie.
Depuis que l’asthme est considéré
comme une maladie inflammatoire, les thérapeutiques
ont changé. Les corticostéroïdes
inhalés sont considérés comme
le traitement de choix anti inflammatoire dans
l’asthme. Ils peuvent intervenir sur l’axe hypothalamo-hypophysaire
modifiant la vitesse de croissance.
Les auteurs ont étudié la vitesse
de croissance chez des enfants traités
par dipropionate de béclométhasone
pour un asthme persistant léger à
modéré sur une période de
1 an.
Il s’agit d’une étude rétrospective.
L’étude concerne 128 enfants asthmatiques
entre 3 et 16 ans, traités par DPB à
la dose de 300 à 500 µg /jour. Un
groupe contrôle de 33 enfants d’âge
similaire traités sans corticoïdes.
La taille a été mesurée au
début puis à 3, 6 et 12 mois.
Résultats : la taille moyenne des enfants
de l’étude ne varie pas par rapport à
celle du groupe témoin, au début
de l’étude. Après 3mois, la vitesse
de croissance dans le groupe étudié
était de 1, 55 +/- 2, 4 cm, celle du groupe
témoin de 2 ,91 +/- 2,3cm. La différence
dans la vitesse de croissance augmente après
6 mois de traitement. Elle persiste après
12 mois, mais n’est pas statistiquement significative.
Après 12 mois elle persiste mais dans cette
étude les filles et les enfants âgés
de moins de 6 ans étaient plus touchés
mais toujours sans différence significative.
Conclusion : la vitesse de croissance est influencée
chez les enfants asthmatiques traités par
stéroïdes inhalés surtout chez
le très jeune enfant et dans les 6 premiers
mois

RHINITE
NON ALLERGIQUE AVEC SYNDROME A EOSINOPHILES :
facteur de risque pour les apnées obstructives
du sommeil

R. FINTELMANN Munich
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil
( OSAS) constitue une maladie à risque
vital en raison du collapsus des voies aériennes
supérieures du à la congestion nasale.
Les rhinites non allergiques à éosinophiles
(NARES) entraînent une inflammation chronique
à éosinophiles conduisant à
une obstruction nasale.
L’objectif de l’étude est de mettre en
évidence la relation entre le NARES et
l’OSAS.
44 patients avec des apnées du sommeil
ont été examinés sur le plan
ORL . Le NARES a été diagnostiqué
sur l’histoire clinique , les tests in vivo (prick
tests et tests de provocation) et in vitro négatifs
et une augmentation de l’ECP dans le nez . 34
patients sans pathologie nasale ont servi de contrôle.
Tous les patients ont eu un enregistrement polysomnographique.
Résultats : les patients souffrant de NARES
ont montré plus de perturbations des paramètres
du sommeil ( âge moyen 57 ans, index de
masse corporelle 29, 6 Kg /m2). De nombreux paramètres
ont été étudiés dans
les 2 groupes et sont plus perturbés dans
le groupe NARES.
Conclusion le NARES constitue un facteur de risque
des apnées obstructives du sommeil.

EFFET
DES PURIFICATEURS D’AIR CHEZ LES ENFANTS ASTHMATIQUES
SENSIBILISES AUX ANIMAUX DOMESTIQUES.

C.GROTH , OSLO.
L’exposition aux allergènes des animaux
domestiques est associée à l’asthme
chez l’enfant. Des études contradictoires
ont été publiées concernant
l’effet bénéfique des purificateurs
d’air sur la diminution des allergènes
animaux dans les maisons et l’hyperréactivité
bronchique.
Méthode : Dans une étude randomisée
contrôlée chez 36 enfants asthmatiques
(6 à 17 ans ) sensibilisés au chat
et/ou au chien , l’effet de purificateurs d’air
HEPA ( Icleen) placés dans le séjour
et dans la chambre a été étudié,
comparativement à l’effet de purificateurs
d’air placébos . 60 % des familles avaient
un animal. Les patients ont été
scindés en 4 groupes en fonction des mesures
prises dans l’environnement.
Tous avaient au début de l’étude
un VEMS aux environs de 60% de la théorique.
A J0 , après 6 et 12 mois, la fonction
respiratoire a été réévaluée
avec un test de provocation à l’air froid,
un dosage sérique d’ECP et d’Ig E spécifiques
à 7 allergènes respiratoires et
des échantillons de poussière des
tapis et des matelas recueillis. Les concentrations
en allergènes majeurs de chat et ce chien
ont été mesurées et des échantillons
de poussière. La consommation médicamenteuse
a été notée mensuellement.
Résultats : après 6 et 12 mois,
le VEMS a été mesuré dans
tous les groupes. On ne retrouve pas de différence
significative dans la consommation médicamenteuse,
les taux sériques d’ECP, et du test de
provocation à l’air froid, cependant, on
trouve une tendance à l’amélioration
dans le groupe avec éviction " active
", l’hyperéractivité bronchique
augmente dans le groupe purificateurs placébos.
Les filtres contenaient des concentrations très
élevées de fel d 1 et de can f 1(>1000µg
par filtre), mais dans les échantillons
de poussière on ne retrouve pas de changement
de la concentration en allergènes animaux.
Conclusion : Même si les filtres HEPA retiennent
les allergènes animaux en suspension ,
on n’observe pas d’effet sur la pathologie respiratoire
ni sur la concentration en allergènes dans
la poussière .

PREVALENCE
DES REACTIONS CROISEES CHEZ LES ENFANTS ALLERGIQUES
AUX ALIMENTS ET AUX ALLERGENES RESPIRATOIRES EN
FONCTION DE L’AGE.

M. KACZMARSKI, POLOGNE.
L’allergie croisée est le facteur commun
de symptômes cliniques variés chez
des patients présentant des allergies alimentaires
croisées avec les pollens et a été
également décrite chez l’adulte.
Le but de cette étude était d’estimer
la prévalence des réactions allergiques
croisées en fonction de l’âge des
patients et d’établir leur responsabilité
dans la pathogénie des symptômes
cliniques.
Patients et méthodes : les recherches ont
porté sur un groupe de 390 enfants de 0
à 18 ans avec des symptômes allergiques
variés confirmés par l’observation
clinique et des tests biologiques (étude
rétrospective). Pour être en adéquation
avec des études prospectives, les enfants
ont été répartis en 3 sous-groupes
0 à 6 ans, 7 à 12 ans, 13 à
18 ans. L’allergie croisée a été
déterminée sur des critères
principaux : histoire clinique des symptômes
et de la maladie, l’examen clinique, les examens
complémentaires (prick tests aux aéroallergènes
et aux aliments natifs, IgE totales et spécifiques,
tests de provocation avec les aliments suspects).
Résultats : en fonction de ces critères,
l’allergie croisée a été
retrouvée dans 7, 7 % des cas, principalement
dans le groupe de 7 à 12 ans, (53, 3%).
Chez les enfants de 0 à 6 ans, l’incidence
est de 13 , 3 % , de 13 à 18 ans : 33,4
 %. Les réactions croisées le plus
souvent constatées étaient entre
les pollens de la famille des fagacées
et les légumes et les fruits de la famille
de la famille des rosacées. Cette allergie
croisée est responsable de différents
symptômes tels que : rhinite (46,7%), asthme
(40% ), dermatite atopique ( 16,7%), symptômes
multiorganiques (58, 6%) . Cependant malgré
des examens complémentaires positifs, 11%
des enfants étaient asymptomatiques.
Conclusion :
· la prévalence des allergies croisées
chez l’enfant est de 7,7%
· les réactions par allergie croisée
sont plus fréquemment responsables de symptômes
dans le sous groupe 7- 12 ans.
· L’asthme et la rhinite allergique sont
les deux manifestations les plus fréquentes
d’allergie croisée chez les enfants.

PRICK
TESTS CHEZ LES ENFANTS : QUEL EST LEUR APPORT
DANS LE DIAGNOSTIC DE L’ATOPIE
.
I.IVKOVIC-JUREKOVIC, Zagreb.
Dans les premières années de la
vie, le système immunitaire des enfants
est relativement immature comparé à
celui des adultes. Cette immaturité crée
une fenêtre entre la naissance et l’âge
de 2 ans pendant laquelle les risques de sensibilisation
allergénique et par conséquent les
maladies allergiques sont augmentés. De
nombreux enfants atopiques présentent les
premiers signes d’atopie et des symptômes
de sensibilisation IgE médiés durant
la petite enfance. Les tests cutanés restent
la base du diagnostic allergologique chez l’enfant.
Les prick tests (PT) sont régulièrement
utilisés pour affirmer une pathologie allergique
et restent l’examen de premier choix pour explorer
une allergie que ce soit chez l’enfant ou chez
l’adulte. Cependant, l’utilisation courante et
la pertinence des PT chez l’enfant est encore
parfois discutée.
Le propos de cette étude
était d’évaluer la sensibilité
des PT et leur pertinence chez les enfants atopiques
et de les comparer au taux d’éosinophiles,
aussi bien qu’au taux d’Ig E totales et spécifiques
aux allergènes respiratoires et alimentaires.
Méthodes : pendant 1 an, les PT, les éosinophiles
et les Ig E totales et spécifiques sériques
ont été analysés chez 72
enfants de 1 à 12 mois(âge moyen
7, 6 mois) , avec un diagnostic de dermatite atopique,
urticaire et œdème de Quincke. Les
PT ont été réalisés
avec des allergènes alimentaires standardisés
( lait, blanc d’œuf, soja, arachide, farine
de blé et pomme de terre) ainsi qu’à
dermatophagoïdes ptéronyssinus et
un témoin contrôle positif et négatif.
Ils étaient considérés positifs
si le diamètre était supérieur
de 3 mm au témoin négatif.
Résultats : une dermatite atopique a été
trouvée chez 58 enfants et sa sévérité
évaluée par le SCORAD. Urticaire
et œdème de Quincke chez 14 patients.
Les PT étaient positifs chez 63 patients
( 87, 5%). Une éosinophilie élevée
a été retrouvée chez 41 patients
(56,9%), des Ig E totales élevées
chez 59 patients ( 81,9%), des Ig E spécifiques
élevées ( classe 2 à 6) envers
un ou plusieurs allergènes trouvées
chez 65 patients( 91,6%), Cette étude révèle
une corrélation significative entre les
PT et les Ig E spécifiques pour le blanc
d’œuf, le lait, l’arachide, et le Dpter.
La spécificité des PT était
très élevée pour le Dpter
(91,4%) l’arachide (89, 3%), le blanc d’œuf
(85%), et le lait (77,6%).
Conclusion : les résultats de cette étude
démontrent que les prick tests ont une
forte spécificité pour les principaux
allergènes responsables de pathologies
allergiques de l’enfant. Ils doivent être,
de ce fait, réalisés chez le petit
enfant au même titre que les dosages d’Ig
E spécifiques.

DIAGNOSTIC
DE REACTIONS ALIMENTAIRES NON IgE DEPENDANTES
CHEZ LES ENFANTS.

M.KACZMARSKI,Pologne.
Les réactions adverses alimentaires peuvent
avoir ou non une base physiopathologique immunologique.
Ces mécanismes pathologiques divers sont
responsables de la diversité des symptômes
et également des difficultés diagnostiques.
Le but de cette étude était d’évaluer
l’utilité des tests de provocation alimentaires
comme moyen diagnostique chez des enfants suspects
de réactions alimentaires non IgE médiées.
Méthode : L’étude a été
réalisée sur un groupe de 96 enfants
âgés de 11 mois à 3 ans avec
des manifestations récurrentes respiratoires,
digestives et cutanées. La participation
de réactions alimentaires dans la pathogénie
de ces signes cliniques est basée sur l’interrogatoire,
l’examen clinique, les prick tests aux aliments
natifs, les Ig E totales, les Ig E spécifiques,
le régime d’éviction, et les TPO
( ouverts ou en double aveugle versus placebo).
Les critères d’inclusion ont été
établis de la manière suivante :
tests cutanés négatifs, taux normal
d’IgE totales, après un wash out des médicaments
anti allergiques ; les critères d’exclusion
étaient la prise de médicaments
anti-allergiques, les maladies chroniques de système.
Avant les TPO, les enfants faisaient un régime
d’éviction d’une moyenne de 4 semaines.
Le test a été débuté
dans le service et poursuivi en ambulatoire pendant
les 6 semaines suivantes ; les scores symptomatiques
généraux et locaux étaient
consignés par les parents quotidiennement.
Résultats : l’étude a été
finie par 68 enfants (70,1%), la relation de cause
à effet entre l’ingestion de l’aliment
et les symptômes a été mise
en évidence a été confirmée
dans 17 cas sur 68 (25%) : soja (9), lait (6)
hydrolysats de protéines de lait ( 3).
Le temps moyen d’apparition des symptômes
était de 6,7 jours. Chez 6 enfants sur
17, des symptômes isolés ont été
observés ; chez 11/17 des symptômes
multiorganiques. Les symptômes prédominants
étaient des perturbations mentales ( apathie/
hyperactivité 4 enfants), perturbations
du sommeil (4 enfants), faible poids isolément
( 2 enfants) et fièvre chronique ( 1 enafant).
Conclusions : le TPO a un rôle majeur dans
le diagnostic des réactions alimentaires
non Ig E dépendantes chez les enfants avec
des sensibilisations alimentaires.
Dans 25% des cas avec un taux d’Ig E totales normal
et des tests cutanés négatifs, le
rôle pathogène des aliments a été
confirmé par le TPO et un régime
d’éviction.

SINUSITES
ET POLYPOSES NASALES : GUIDE LINES BASES SUR LES
PREUVES POUR LE TRAITEMENT.

C. BACHER, Dresde.
Les maladies des sinus ( sinusites aiguës
et chroniques, polypose nasale), affectent environ
10% des allemands et 15 % des américains
et semble s’accroître au fil des années.
La rhinosinusite est une maladie inflammatoire
des cavités nasales et paranasales, liée
à une déficience de ventilation
et de drainage. Cependant, la sinusite aiguë
est considérée comme une maladie
infectieuse, mais le rôle des bactéries
dans la sinusite chronique est discuté.
Les endotoxines du staphylocoque doré ont
été suspectées de jouer un
rôle dans la polypose nasale. Toutes les
formes sont caractérisées par un
infiltration cellulaire et une inflammation de
la muqueuse respiratoire, avec la prédominance
de polynucléaires neutrophiles dans la
sinusite aiguë et chronique, et des éosinophiles
dans la polypose. Les sinusites altèrent
la qualité de vie des patients, ont un
impact socio-économique important et présentent
un risque important de complications. Par conséquent
un groupe d’experts allemands a mis au point des
guide lines pour le diagnostic et le traitement
de cette pathologie fréquente.
Les sinusites
chroniques et aiguës sont diagnostiquées
et différentiées sur leur évolution.
Les symptômes incluent l’obstruction nasale,
les secrétions, le jetage postérieur,
les céphalées et les douleurs faciales,
et éventuellement une anosmie et un malaise
général. Le diagnostic de sinusite
nécessite de prendre en compte l’histoire
clinique, l’examen général et des
fosses nasales, l’endoscopie nasale, les tests
allergologiques, la tomodensitométrie,
et /ou l’IRM, et/ou la microbiologie, et des tests
complémentaires en fonction des indications.
Les diagnostics différentiels sont nombreux
. Pour le diagnostic de la polypose, maladie avec
de nombreux sous groupes, et pour exclure une
pathologie grave, une endoscopie est obligatoire.
Les options thérapeutiques sont les décongestionnants,
les fluidifiants, les antibiotiques et les anti
inflammatoires. Dans la sinusite aiguë les
antibiotiques et les corticoïdes locaux (
et /ou les anti histaminiques) sont recommandés.
Les décongestionnants n’ont pas prouvé
leur impact sur la ventilation sinusienne. Dans
les sinusites chroniques, le rôle des antibiotiques
est discuté, et les corticoïdes locaux
semblent être la seule option thérapeutique.
Pour la polypose, les corticoïdes topiques
ou généraux sont recommandés.
S’ils ne suffisent pas, la chirurgie sinusienne
est le traitement de choix de la sinusite chronique
et de la polypose.

INFLUENCE
DU MOIS DE NAISSANCE SUR L’HYPERSENSIBILITE AUX
POLLENS DE GRAMINEES CHEZ LES ENFANTS ASTHMATIQUES
.
M.R. SLAVKOVIC-JOVANOVIC, Yougoslavie.
La petite enfance semble être une période
particulièrement propice à la sensibilisation
allergique, comme l’ont prouvé de nombreuse
études épidémiologiques et
expérimentales. Ceci suggère que
le contact avec les pollens durant les 6 premiers
mois de la vie augmente le risque d’allergie pour
20 ans ou plus.
Le but de cette étude était d’analyser
la relation entre le mois de naissance et la sensibilisation
aux pollens de graminées dans l’asthme
de l’enfant.
Méthodes : les auteurs ont testé
un groupe de 62 asthmatiques par prick tests.
Le risque relatif de sensibilisation aux pollens
de graminées a été évalué
de la façon suivante : (nombre de cas positifs
nés pendant un mois donné) / ( nombre
de cas positifs nés en dehors de ce mois)/(
nombre de cas total d’enfants nés ce mois).
Résultats : les auteurs ont retrouvé
que le risque relatif d’hypersensibilité
aux pollens de graminées est dépendant
du mois de naissance. Ces résultats ont
montré une variation selon le mois avec
2 pics maximum en avril - mai et octobre -janvier
et un minimum en juin-septembre.
Conclusion additionné aux facteurs génétiques,
l’exposition durant la petite enfance aux pollens
de graminées représente un facteur
de risque important du développement d’une
allergie aux pollens de graminées et plus
tard d’asthme chez l’enfant.

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