La désensibilisation : mise au point en 2004

jeudi 22 janvier 2004 par Dr Stéphane Guez101565 visites

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La désensibilisation : mise au point en 2004

La désensibilisation : mise au point en 2004

jeudi 22 janvier 2004, par Dr Stéphane Guez

La désensibilisation est désormais un traitement de l’allergie éprouvé. Ce dossier a pour but de faire le point sur les études parues jusqu’à maintenant et sur ce que l’on peut considérer comme acquis à propos de ce traitement.

La
Désensibilisation

De nombreux traitements de la pathologie allergique sont symptomatiques avec récidive des symptômes dès l’arrêt de ces médicaments.(20)

L’éviction de l’allergène est considérée comme un traitement curatif, mais en fait, le risque de réaction allergique est toujours élevé si le patient s’expose malencontreusement à l’allergène.

En réalité, le seul traitement curatif de l’allergie est la désensibilisation
qui connaît actuellement un très grand regain d’intérêt
pour plusieurs raisons :

  • les bases immunothérapeutiques de ce traitement sont de mieux en mieux connues,
  • les bons résultats de ce traitement sont confortés par des études récentes,
  • la prise en charge précoce, dès le jeune âge, a des effets bénéfiques sur l’évolution de la maladie,
  • enfin les produits sont mieux standardisés, ce qui diminue les risques inhérents à tout traitement, en augmentant l’efficacité thérapeutique.

    Actuellement, la désensibilisation est reconnue et doit faire partie
    de l’arsenal thérapeutique de tout praticien de l’allergologie en charge
    de combattre les maladies allergiques qui sont en augmentation constante dans
    les pays industrialisés pour atteindre jusqu’à 25% de la
    population
    .

    Quelques définitions
     :

    1. Les termes suivants sont synonymes et correspondent tous au même traitement : désensibilisation, immunothérapie spécifique, vaccinothérapie allergénique
    2. Le mot atopie sert à qualifier le terrain génétique particulier des allergiques, qui fabriquent des anticorps allergiques vis-à-vis de substances communes de l’environnement, qui sont alors appelées des allergènes (acariens, pollens, aliments etc.)
    3. Sensibilisation : correspond à l’état immunologique d’un patient qui est porteur d’IgE spécifiques vis-à-vis d’allergènes. On peut être sensibilisé sans pour autant être allergique
    4. Allergie : manifestation clinique secondaire à un mécanisme immunologique qui implique les IgE. L’allergie peut revêtir des expressions multiples : rhinite, asthme, urticaire, choc, etc. mais le mécanisme reste toujours le même.
    5. IgE : Anticorps allergique qui est spécifique, c’est-à-dire qu’une IgE particulière ne peut se lier qu’à son allergène
    6. IgG : Anticorps de défense vis-à-vis des agents infectieux, intervenant également dans les affections inflammatoires
    7. Lymphocytes TH1 et TH2 : Il s’agit d’une catégorie particulière de lymphocytes, les lymphocytes T, qui communiquent par l’intermédiaire de cytokines avec de nombreuses cellules dont les lymphocytes B qui sécrètent les anticorps. Les LTH (H=helper) sont activateurs et favorisent la réponse immunologique. Les LTH1augmentent la synthèse des IgG1 et les LTH2 augmentent la synthèse des IgE.

     

    Sommaire :

  • Qu’est ce que la désensibilisation ?
  • Quelles sont les indications de la désensibilisation  ?
  • Quelles sont les contre-indications de la désensibilisation  ?
  • Désensibilisation et grossesse
  • La désensibilisation est-elle efficace ?
  • L’effet de la désensibilisation est-il durable ?
  • La désensibilisation à un allergène peut-elle empêcher d’être allergique à d’autres allergènes ?
  • La désensibilisation peut-elle induire des maladies immunologiques  ?
  • Comment se passe une désensibilisation en pratique ?
  • Quels sont les éléments de surveillance de ce traitement ?
  • Faut-il proposer une désensibilisation par voie sous-cutanée ou par voie sublinguale ?
  • Où en est-on dans la validation de la désensibilisation par voie sublinguale ?
  • La désensibilisation peut-elle être réalisée chez les patients polysensibilisés ?
  • Peut-on refaire une désensibilisation si on en a déjà eu une ?
  • A quels âges peut-on la faire ?
  • Quels sont les risques de la désensibilisation, comment
    les traiter et peut-on les prévenir ?

  • L’allergologue propose-t-il toujours une désensibilisation
     ?

  • Quelles sont les voies d’avenir de la désensibilisation  ?
  • Conclusion
  • Bibliographie commentée : Toutes
    les études qui ont servi à ce dossier, commentées et analysées.


    Qu’est ce que la désensibilisation
     ?

    La dénomination de ce traitement s’est modifiée dernièrement,
    reflétant ainsi les progrès dans la compréhension immunologique
    de son mécanisme qui suscite beaucoup de recherches à travers
    le monde.

    On parle ainsi d’immunothérapie spécifique ou de vaccinothérapie.(21)
    Cela signifie que la désensibilisation agit directement au niveau des
    lymphocytes T en réorientant la réponse immunologique du patient
    allergique.

    La réponse cellulaire :

    La réponse de type 1 correspond au mécanisme en cause dans les maladies inflammatoires et infectieuses avec production d’IgG1 et de lymphocytes cytotoxiques. La réponse de type 2 correspond à celle de l’allergique avec sécrétion de cytokines induisant la production d’IgE par les lymphocytes B.

    Chez le sujet non allergique la réponse prépondérante est de type 1. Chez l’allergique le plateau penche fortement du coté des lymphocytes de type 2 : la désensibilisation va réprimer la réponse TH1 et TH2.

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    Ses conséquences sur la prise en charge de l’allergie  :

    Bientôt, l’allergologue va disposer d’allergènes pour le diagnostic et d’allergènes modifiés pour la thérapeutique en alliant efficacité et sécurité. La désensibilisation pourra être proposée sans doute beaucoup plus tôt puisque les immunologistes pensent qu’il faudrait intervenir sur le système immunologique avant l’âge de 5 ans. Ainsi, des recherches sont actuellement menées en parallèle pour améliorer le diagnostic précoce des maladies allergiques.

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    Quels allergènes ?
    Tous les allergènes ne sont pas actuellement utilisables pour une désensibilisation
     : celle-ci est réservée aux pneumallergènes et aux venins
    d’hyménoptères. Mais des essais sont en cours avec des allergènes
    modifiés pour les aliments.(24) Cela passe par un
    travail de reconnaissance précis de l’allergène en cause dans
    un aliment, à son identification moléculaire permettant ensuite
    de le produire par génie génétique (allergène
    recombinant
    ) en ne conservant que le fragment qui peut se lier aux lymphocytes
    T spécifiques.

    Bien entendu, en rectifiant la balance lymphocytaire, la désensibilisation va modifier toute la réponse immunologique vis-à-vis de l’allergène avec modification du profil de sécrétion des cytokines, diminution de la production d’IgE spécifique, diminution de l’hyper-réactivité bronchique, nasale, oculaire et de tout autre organe atteint. (24)

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    Quelles sont les indications
    de la désensibilisation ?

    A qui la proposer ?
    La vraie question est surtout de savoir quand instituer un traitement par immunothérapie,
    et à qui le proposer :

    Après un diagnostic allergologique précis, c’est-à-dire
    qui va confronter les résultats de l’interrogatoire, des tests cutanés
    et éventuellement de la biologie (IgE spécifiques).

    Après avoir apprécié la place de l’allergie parmi les
    autres facteurs de l’environnement entretenant ou aggravant la maladie allergique
    (tabac, pollution, environnement professionnel et autres...), les affections
    allergiques étant le plus souvent multifactorielles.

    La désensibilisation est proposée en cas de rhinite et d’asthme après un bilan allergologique précis.

    Après avoir traité la phase aigüe de l’asthme le patient devant être dans un état stable.

    Après avoir constaté l’échec de mesures simples d’éviction
    (valables seulement pour certains allergènes : acariens, phanères
    animales...)

    Et enfin, après avoir obtenu l’adhésion du patient à l’immunothérapie,
    ce qui impose une bonne compréhension de ce traitement, et après
    avoir vérifié l’absence de contre-indication.

    Désensibilisation aux venins d’hyménoptères
    Enfin, il faut mettre à part l’indication de l’immunothérapie dans l’allergie aux hyménoptères qui est le seul traitement préventif et curatif pour ces patients devenus allergiques aux venins de guêpes, frelons ou abeilles. (26)

    Cette désensibilisation est appelée rush car contrairement aux autres allergènes, la dose efficace d’immunothérapie sera obtenue en quelques jours seulement, voire quelques heures dans les protocoles très rapides. Ceci n’est possible que parce que le mécanisme de l’allergie est différent, survenant chez des patients n’ayant pas un terrain habituellement allergique. Il s’agit d’une allergie avec une réponse de base normale aux allergènes communs de l’environnement.

    L’efficacité de l’immunothérapie spécifique dans l’allergie
    aux venins d’hyménoptères est prouvée par de multiples
    études. (80% de succès pour l’abeille et 95% pour la guêpe)

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    Quelles sont les contre-indications de
    la désensibilisation ?

    Les contre-indications définitives :

    • les maladies allergiques non contrôlées en particulier l’asthme
      sévère
    • les maladies dysimmunitaires
    • le déficit immunitaire
    • la grossesse (contre-indication seulement de la mise en route du traitement alors qu’il n’y a pas de contre-indication, bien au contraire, lors de la phase d’entretien si le traitement est bien toléré)

    Contre-indications relatives ou temporaires :

    • âge inférieur à 5 ans
    • traitement par béta-bloquant y compris local

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    Désensibilisation
    et grossesse :

    La prise en charge des affections allergiques pendant la grossesse est difficile
    car de nombreux médicaments sont contre-indiqués, en particulier
    tous les antihistaminiques de nouvelle génération.

    Par contre la désensibilisation n’ayant aucun effet tératogène
    n’est pas contre-indiquée.

    Un traitement d’entretien peut être maintenu pendant toute la durée
    de la grossesse.

    Cependant, il n’est pas recommandé de débuter l’immunothérapie pendant la grossesse.

    D’autre part, l’action de la désensibilisation n’étant pas
    immédiate, il n’y aurait pas d’effet protecteur. (14)

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    La désensibilisation
    est-elle efficace ?

    Cette question a suscité de très nombreux travaux et a fait l’objet
    de plusieurs publications de synthèse au cours de ces dernières
    années.

    Il n’y a aucun intérêt à revenir sur cette question que
    l’on peut considérer comme totalement close depuis le rapport de l’OMS
    de 1998 (21) qui a définitivement établi les preuves de l’efficacité de l’immunothérapie spécifique conduite selon les bonnes pratiques.

    Nous invitons les lecteurs intéressés à se rapporter à
    ce texte princeps et à la bibliographie attenante pour y rechercher des
    informations complémentaires.

    Partant de ce texte, il nous semble plus important de donner les résultats
    d’études récentes qui répondent à un certain nombre
    de questions qui n’avaient pas encore de réponses.

    Dans quels cas la proposer ?
    La désensibilisation est efficace (14) dans :

    la rhinite allergique aux acariens, alternaria, pollens de graminées, ambroisie, pariétaire, cyprès, bétulacées.

    l’asthme allergique léger à modéré aux pollens de graminées, acariens.

    La désensibilisation a prouvé son efficacité dans la rhinite ou dans l’asthme allergique à ces allergènes, sachant que de nombreuses publications ont également rapporté des bénéfices de l’immunothérapie dans des cas particuliers vis-à-vis d’autres allergènes comme le chat, par exemple.

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    L’effet de la désensibilisation
    est-il durable ?

    Même après arrêt, les effets de la désensibilisation
    sont prolongés dans le temps.

    La désensibilisation est efficace et le reste longtemps.

    Ainsi, Cools et col (4) ont démontré, en réévaluant
    des patients asthmatiques plus de 9 ans en moyenne après arrêt
    de la désensibilisation (par rapport à un groupe contrôle
    traité seulement par des médicaments), que les patients ayant
    été désensibilisés avaient 3 fois moins de crises
    d’asthme.

    Ces résultats ont été confirmés non seulement pour
    les acariens mais également pour les désensibilisations aux pollens
    (19).

    Ainsi, alors que les traitements médicamenteux sont seulement symptomatiques
    avec une action qui cesse dès l’arrêt de la prise, la désensibilisation,
    même une fois terminée, a un effet prolongé qui améliore
    durablement le patient.

    Il s’agit donc bien d’un traitement curatif.

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    La désensibilisation
    à un allergène peut-elle empêcher d’être allergique
    à d’autres allergènes ?

    Cette question est importante car de façon logique on peut penser que désensibiliser un patient allergique aux acariens, par exemple, est de faible intérêt car il peut ensuite devenir allergique au chat, aux pollens ou autre.

    Des études permettent de répondre précisément aujourd’hui
    à cette question.

    Ainsi, il a été montré (2) qu’une désensibilisation contre les acariens chez des enfants ayant un suivi sur 3 ans, permettait de prévenir de nouvelles sensibilisations à d’autres pneumallergènes chez 45% de ces enfants par rapport à 100% de nouvelles sensibilisations dans le groupe témoin.

    Ces résultats ont été confortés par des études
    publiées récemment dont celle de Pajno et collaborateurs (3)
    qui porte sur un groupe plus important d’enfants avec un suivi plus long : après
    6 ans (dont 3 ans de désensibilisation), 75.4% des enfants qui ont été
    désensibilisés n’ont pas de nouvelle allergie, contre 33.3% seulement
    dans le groupe qui n’a pas été désensibilisé.

    Enfin, une étude rétrospective (1) de 8.396
    patients mono sensibilisés et suivis pendant 7 ans, a montré que
    le groupe de 7182 patients désensibilisés pendant 4 ans, a vu
    apparaître une polysensibilisation chez 27% de ces patients, contre 77%
    de polysensibilisation dans le groupe de 1214 patients qui n’avaient pas été
    désensibilisés.

  • La désensibilisation prévient l’apparition de nouvelles allergies.

    Ainsi, ces travaux permettent de préciser plusieurs points très
    importants :

    ils confirment que la désensibilisation modifie réellement le terrain immunologique du patient.

    Ces résultats confirment que la désensibilisation doit être proposée tôt, avant que le patient ne devienne allergique à l’ensemble de son environnement.

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    La désensibilisation
    peut-elle induire des maladies immunologiques ?

    Il y a actuellement un recul suffisant sur un nombre considérable de
    patients depuis de nombreuses années avec un suivi de plus de 20 ans
    pour affirmer que la désensibilisation ne peut pas entraîner de
    manifestations d’auto-immunité ou de dérèglement de la
    réponse immunologique.

    Mais, l’existence d’une affection immunologique sous jacente a toujours été
    considérée comme une contre-indication à la désensibilisation,
    d’ailleurs sans que cela ne soit démontré mais plutôt par
    application évidente d’un principe de sécurité. (21)

    La désensibilisation n’est pas responsable de maladies de système

    L’élimination de ces patients à risque explique qu’il n’ y ait
    jamais eu de doute sur la possibilité de ce type d’effets indésirables.

    Les dernières recommandations internationales continuent de préconiser
    l’abstention de toute immunothérapie spécifique chez les patients
    ayant une affection immunologique de type maladie de système ou affection
    auto-immune.

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    Comment se passe une désensibilisation
    en pratique ?

    On distingue 2 phases quelle que soit la technique d’immunothérapie
    (sous cutanée ou sublinguale)

    1° phase : Phase d’induction : montée
    des doses

    L’administration du produit de désensibilisation se fait par des doses
    rapprochées et progressivement croissantes, avec des protocoles d’augmentation
    très lents pour les patients particulièrement allergiques.

    2°phase : Phase d’entretien : la même dose
    est prise à intervalles réguliers pendant plusieurs mois.

    La durée de la désensibilisation est variable entre 3 et 5
    ans, avec une évaluation régulière des résultats
    tous les ans.

    Cette notion d’évaluation est très importante, le patient doit
    savoir que l’effet bénéfique ne sera observable qu’après
    6 mois à 1 an de traitement.

    La poursuite du traitement sera discutée lors de chaque évaluation.

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    Quels sont les éléments de
    surveillance de ce traitement ?

    Par voie sous-cutanée :

    • Une réaction locale est banale et ne justifie ni retard dans l’application
      du protocole, ni diminution des doses (induration de la taille d’une pièce
      de 2 Euros)
    • Une réaction syndromique peut se rencontrer lors de l’augmentation
      de la dose d’allergènes injectée : en général,
      on répète l’injection sans augmentation de la dose et on peut
      ensuite poursuivre le protocole.

    Par voie sublinguale :

    • Une gêne sous la langue est banale et ne doit pas amener la modification
      du protocole
    • Une réaction syndromique se gère de la même façon
      en ralentissant la progression des doses.

    Dans tous les cas, le plus important est de s’assurer
     :

    • que la maladie allergique est bien stable, et que le patient n’est pas en décompensation respiratoire par exemple ou dans un état pathologique aigu (hyperthermie, épisode infectieux aigu).

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    Faut-il proposer une désensibilisation
    par voie sous-cutanée ou par voie sublinguale ?

    Il n’y a pas d’antagonisme entre ces 2 modalités de désensibilisation
    qui sont complémentaires.

    Chacune offre des avantages et des inconvénients au patient, l’allergologue
    peut préférer certaine technique en fonction de l’allergène
    et de la réactivité du patient.

    Très schématiquement, les avantages et inconvénients
    de chaque technique sont les suivants :

    Le mode d’administration de la désensibilisation (sublinguale ou injectable) est un choix conjoint du patient et du médecin.

     

    Désensibilisation par voie sous
    cutanée

     :Avantages :

    • Validation par de nombreuses études
    • Technique la plus expérimentée
    • Application rigoureuse du protocole par un médecin
    • Traitement d’entretien non astreignant (une injection par mois le plus
      souvent)

    Inconvénients  :

    • Injection sous-cutanée
    • Injections tous les 8 jours lors de la phase d’induction
    • Accidents graves mais rarissimes.

    Désensibilisation par voie sublinguale
     :

    Avantages  :

    • Réalisation à domicile
    • Pas d’injection
    • Très peu de risque d’effet indésirable allergique

    Inconvénients :

    • Difficulté d’observance
    • Pas de contrôle médical
    • Traitement d’entretien plus astreignant (prise quotidienne)

    Globalement, la voie sublinguale est très adaptée à l’enfant et la désensibilisation par voie sous cutanée demeure la préférence de certains adultes.

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    Où en est-on dans la validation
    de la désensibilisation par voie sublinguale ?

    Il existe 2 sortes de désensibilisation en pratique courante : la
    désensibilisation par voie sous-cutanée et la désensibilisation
    par voie sublinguale.

    La désensibilisation par voie sous-cutanée
    La désensibilisation par voie sous-cutanée consiste à
    réaliser des injections (par l’allergologue ou le médecin traitant)
    tous les 8 jours puis tous les 15 jours et enfin tous les mois pendant au
    moins 3 ans.

    C’est pour la voie sous-cutanée que les études d’efficacité et de tolérance sont les plus nombreuses. Elle a prouvé son efficacité comme démontré.(12,
    13, 15, 16, 17,
    18)

    La désensibilisation par voie
    sublinguale

    La désensibilisation par voie sublinguale consiste à déposer l’allergène sous la langue à l’aide d’une pipette ou d’une pompe doseuse, voire d’un comprimé à jeun en gardant 2 minutes l’allergène sous la langue avant de l’avaler. La prise est ensuite quotidienne ou un jour sur deux.

    La désensibilisation par voie sublinguale a immédiatement séduit
    de nombreux médecins et de nombreux patients en raison de sa facilité
    d’application et du fait qu’elle s’effectue à domicile. L’absence d’injection
    permet également de la prescrire plus facilement chez les enfants.
    De plus il existe moins souvent de réactions d’intolérance.

    De nombreuses études sont maintenant disponibles sur cette nouvelle
    technique d’immunothérapie.

    L’efficacité de ce traitement est certaine aussi bien dans la rhinite que dans l’asthme allergiques vis-à-vis des allergènes perannuels comme pour les allergènes saisonniers.

    S’il n’y a pas encore autant d’études disponibles que pour la désensibilisation
    par voie sous cutanée, tous les travaux publiés sont tout de
    même de très grande qualité scientifique (double aveugle
    contre placebo)

    Le lecteur intéressé trouvera une mise au point dans la bibliographie commentée. ( 6, 7,
    8, 9, 10, 11,
    28)

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    La désensibilisation peut-elle être
    réalisée chez les patients polysensibilisés ?

    Chez un polysensibilisé, les réactions à plusieurs allergènes
    vont avoir un effet de sommation au niveau de l’organe cible.

    Tout traitement qui pourra diminuer cette pression allergénique permettra
    de mieux contrôler l’affection allergique.

    Ainsi, pour un patient ayant une rhinite allergique à la fois aux acariens
    et aux pollens, il est facile de comprendre que la réaction allergique
    aux acariens pendant l’hiver va développer l’hyper-réactivité
    de la muqueuse nasale du fait de l’inflammation induite par la réaction
    allergique. Au printemps, le patient va réagir d’autant plus vigoureusement
    aux pollens du fait de cette hyper-réactivité nasale. Même
    si on ne désensibilise ce patient qu’aux acariens, il abordera le printemps
    avec une muqueuse non inflammatoire donc non réactive et la saison pollinique
    sera beaucoup plus facile à gérer par un traitement médicamenteux
    simple.

    La polyallergie n’est pas une contre-indication à l’immunothérapie spécifique.

    Enfin, certains allergènes sont présents dans l’environnement toute
    l’année (allergènes perannuels) alors que d’autres ne sont que transitoires
    pendant une période plus ou moins longue (allergènes saisonniers).

    Pourquoi ne désensibiliserait-on pas un patient à un allergène
    perannuel sous prétexte qu’il serait également allergique à
    un pollen par exemple qui entraîne un recrudescence de l’asthme 15 jours
    par an ? Le bénéfice attendu de l’action sur l’allergène
    perannuel justifie la mise en route d’une désensibilisation malgré
    ce terrain de polysensibilisation.

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    Peut-on refaire une désensibilisation
    si on en a déjà eu une ?

    La réalisation d’une désensibilisation ne contre-indique pas
    la mise en route d’une désensibilisation complémentaire à
    un autre allergène, surtout si la première a été
    efficace, témoignant d’une bonne réponse immunologique du patient.

    Le fait d’avoir eu une désensibilisation dans l’enfance, par exemple,
    ne contre-indique pas non plus la reprise d’une immunothérapie spécifique
    pour le même allergène. En effet, les progrès sont constants
    en pharmacologie allergologique et les produits utilisés aujourd’hui
    n’ont plus rien à voir avec ceux utilisés hier. Les protocoles
    sont également différents avec des doses d’entretien plus élevées.

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    A quels âges peut-on
    la faire ?

    A partir du moment où un patient fait une réaction allergique,
    c’est que son système immunologique a la capacité de réagir
    en fabriquant de façon inopportune des IgE, on doit donc pouvoir modifier
    sa réponse vis-à-vis de l’allergène pour espérer
    une guérison.

    Des études ont montré que le patient âgé a des
    capacités de réponses allergiques avec production d’IgE spécifique
    (27).

    Par ailleurs, l’asthme et la rhinite sont fréquents dans cette population
    .

    La sensibilisation aux hyménoptères est également beaucoup
    plus dangereuse chez ces patients, un choc anaphylactique étant plus
    grave par risque de décompensation d’une affection athéromateuse
    sous jacente (risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral)

    Il n’y a donc pas de contre-indication formelle d’âge pour une désensibilisation,
    à partir du moment où il y a suffisamment d’arguments pour la
    proposer avec des objectifs précis et une bonne probabilité
    de réussite.

    Pour des raisons pratiques d’ordre technique, il est cependant difficile
    de commencer avant l’âge de 6 ans.

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    Quels sont les risques de
    la désensibilisation, comment les traiter et peut-on les prévenir
     ?

    Les risques sont d’ordre allergiques (25).

    Le traitement consistant à administrer l’allergène au patient
    sensibilisé, on comprend qu’il puisse réagir de façon
    inopportune et heureusement exceptionnelle, en faisant une crise allergique
    malgré l’application d’un protocole validé permettant, dans
    l’immense majorité des cas, d’éviter justement ce type de réponse.

    Les manifestations peuvent être :

    • Crise d’asthme
    • Crise de rhinite
    • Urticaire ou oedème de Quincke
    • Parfois, réaction allergique sévère : choc anaphylactique, oedème de Quincke avec oedème de la glotte, décès.
      Une désensibilisation doit être régulièrement surveillée, moyennant quoi les effets secondaires sont rares.

     

    Comment les traiter ?

    Souvent, lorsqu’un effet indésirable médicamenteux survient,
    le médecin a peu de possibilités d’agir efficacement. A l’inverse,
    en allergologie, la réponse thérapeutique en cas d’incident
    est bien codifiée et efficace, réalisable par tout médecin
    de façon très simple.

    Cela offre donc une sécurité supplémentaire au patient
    qui, s’il respecte quelques règles simples, est certain de ne pas risquer
    d’effet indésirable qui resterait sans solution thérapeutique.

    • En cas de réaction bénigne, le traitement reposera sur les
      antihistaminiques en association ou non avec les corticoïdes
    • En cas de réaction allergique sévère (réaction anaphylactique, oedème laryngé) le traitement reposera sur l’adrénaline injectable par voie intra-musculaire.
    • Dans tous les cas, on associera le traitement symptomatique classique
      de l’affection sous jacente : bronchodilatateur dans l’asthme par exemple.

    Le problème n’est pas lié au traitement de la réaction
    allergique induite par la désensibilisation, puisqu’elle est facilement
    réversible par un traitement simple que tout médecin a dans
    sa trousse d’urgence. Il est plutôt de pouvoir traiter le patient en
    cas de réaction indésirable, c’est-à-dire qu’il soit
    à coté de son médecin si cet incident très rare
    survient.

    Il faut donc respecter la règle qui recommande que lors d’une désensibilisation
    par voie sous cutanée, le patient reste 20 minutes sous la surveillance
    du médecin
    , car dans 99% des cas la réaction indésirable
    est immédiate et survient dans les 10 minutes qui suivent l’injection.

    Peut-on prévenir ces incidents ?

    La désensibilisation est un traitement non dangereux à condition
    de respecter quelques règles très simples de sécurité
     :

    • suivre le protocole indiqué par l’allergologue pour éviter
      une erreur grossière de doses
    • ne pas faire l’injection de désensibilisation en cas de crise d’asthme ou de décompensation de l’asthme ou si le patient présente une affection aigüe (fièvre élevée ou autre phénomène pathologique aigu)
    • rester sous surveillance médicale pendant les 20 minutes qui suivent
      l’injection

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    L’allergologue propose-t-il
    toujours une désensibilisation ?

    L’allergologie ne se résume pas à la désensibilisation,
    le rôle principal de l’allergologue étant de faire le diagnostic
    de l’affection allergique.

    La désensibilisation est le seul traitement de la cause de l’allergie, avec l’éviction.

    Il dispose ensuite de nombreuses modalités thérapeutiques,
    l’art consistant à proposer en concertation avec son patient le meilleur
    traitement pour une personne particulière et donc forcément
    unique.

    Cependant, l’allergologue est effectivement le seul à maîtriser
    la technique d’immunothérapie spécifique et il est le médecin
    qui la propose le plus souvent aux patients lorsque la situation clinique
    fait que cette thérapeutique offre de nombreux avantages au patient.

    Un allergique ne doit pas hésiter à aborder cette modalité
    thérapeutique, car un patient qui a déjà des informations
    sur ce traitement peut avoir un dialogue intéressant et riche d’enseignements
    réciproques avec son médecin.

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    Quelles sont les voies d’avenir
    de la désensibilisation ?

    La désensibilisation apparaît de plus en plus, aux yeux des immunologistes, comme le meilleur traitement à long terme des maladies allergiquesLes recherches actuelles portent surtout sur les produits utilisés
     : l’idée générale est de ne conserver que le fragment
    d’allergène qui se combine au récepteur des lymphocytes T helper,
    sans garder le fragment qui se lie aux IgE spécifiques. Ainsi, on conserverait
    le potentiel désensibilisateur de l’allergène mais il deviendrait
    totalement inoffensif et aucune réaction allergique ne pourrait survenir
    accidentellement.

    Les progrès portent également sur une meilleure caractérisation
    des allergènes et une meilleure standardisation des extraits, permettant
    d’assurer des traitements très rigoureux sur le plan posologique.

    Enfin, d’autres voies d’administration sont à l’étude : voie locale etc...

    Dans les années à venir, nous devrions disposer de nouveaux produits plus efficaces et toujours mieux tolérés, par exemple les allergènes recombinants et les molécules hypoallergèniques.

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    Conclusion :

    La désensibilisation ou immunothérapie spécifique est un traitement moderne de la maladie allergique, qui offre par rapport au traitement médicamenteux les avantages d’un effet prolongé dans le temps, d’être curatif, de s’opposer au développement de nouvelles allergies, d’être préventif en évitant l’aggravation de la maladie, en particulier le développement d’un asthme chez le patient qui ne souffre que de rhinite.

    C’est le bon respect des indications et la bonne collaboration du patient
    et de son médecin, en suivant les protocoles prescrits, qui font de
    la désensibilisation un traitement sûr et efficace.

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    Bibliographie commentée :


    1 - Purello-d’Ambrosio F, Gangemi S, Merendino R.A, Isola S, Puccinelli P, Parmiani S, Ricciardi L. Prevention of new sensitizations in monosensitized
    subjects submitted to specific immunotherapy or not. A retrospective study.

    Clin Exp Allergy 2000 ; 31 : 1295-1302.

  • 8396 patients mono-sensibilisés.
  • Groupe A : 7182 patients soumis à une désensibilisation pendant 4 ans puis traités par des médicaments pendant 3 ans.
  • Groupe B : 1214 patients traités seulement avec des médicaments.
  • Bilan allergologique avant et après les 4 ans de désensibilisation.
  • Après 4 ans, il y a 23.75% de patients sensibilisés dans le groupe A, et 68.03% dans le groupe B (p<0.0001), et 27.95% et 76.77% respectivement après 7 ans (p<0.0001).
  • Les sujets asthmatiques développent plus de polysensibilisation que les patients ayant une rhinite allergique (32.14% contre 27.29 après 4 ans, et 36.5% contre 31.33% après 7 ans).
  • Le taux des IgE spécifiques diminue de 24.11% dans le groupe A, contre
    une augmentation de 23.87% dans le groupe B (p<0.0001). Le taux des IgE totales
    diminue de 17.53% dans le groupe A contre une augmentation de 13.71% dans le
    groupe B.
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    2 - Des Roches A, Paradis L, Menardo JL, Bouges S, Daurès
    JP, Bousquet J. Immunotherapy with a standardized Dermatophagoides pteronyssinus
    extract ; Specific immunotherapy prevents the onset of new sensitizations
    un children
    . J Allergy Clin Immunol 1997 ; 99 : 450-3.

  • 22 enfants mono-sensibilisés aux acariens ont eu une désensibilisation avec des extraits standardisés d’acariens, et 22 enfants également mono-sensibilisés ont servi de témoin.
  • Il y a eu un suivi de 3 ans avec à la fin du traitement recherche des nouvelles sensibilisations dans les 2 groupes.
  • On observe que 10 des 22 enfants mono-sensibilisés et qui ont été
    désensibilisés n’ont pas de nouvelles sensibilisations, par contre
    aucun dans le groupe des 22 enfants qui n’ont pas été traités
    par immunothérapie n’en est indemne. (p=0.001).
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    3 - Pajno GB, Barberio G, De Luca Fr, Morabito L, Parmiani
    S. Prevention of new sensitizations in asthmatic children monosensitized
    to house dust mite by specific immunotherapy. A six-year follow-up study
    .
    Clin exp Allergy 2001 ; 31 : 1392-97.

  • 134 enfants (âgés de 5 à 8 ans), et mono-sensibilisés aux acariens (asthme intermittent ou rhinite) ont été inclus.
  • La désensibilisation a été proposée à tous mais acceptée seulement par 75 parents. Les autres 63 enfants ont été traités par des médicaments et ont servi de témoins contrôles.
  • La désensibilisation a duré 3 ans avec un suivi total sur 6 ans.
  • 123 enfants ont terminé l’étude.
  • On observe que 52 enfants parmi les 69 (75.4%) dans le groupe désensibilisé n’ont pas de nouvelles sensibilisations, contre 18 parmi les 54 enfants qui n’ont eu qu’un traitement médical classique (33.3%) (p<0.0002).
  • La pariétaire, les graminées et les oléacées
    sont les allergènes communs les plus souvent rencontrés dans ces
    nouvelles sensibilisations.
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    4 - Cools M, Van Bever HP, Weyler JJ, Stevens WJ. Long-term
    effects of specific immunotherapy, administered during childhood in asthmatic
    patients allergic to either house dust mite or to both house dust mite and
    grass pollen.
    Allergy 2000 ; 55 : 69-73.

  • Réévaluation, après désensibilisation, de patients asthmatiques allergiques aux acariens (n=34) ou aux acariens de la poussière de maison et aux pollens (n=14).
  • Désensibilisation pendant l’enfance (61 mois +/- 9.7) avec nouvelle évaluation 9.3 ans +/- 2.76 après la fin du traitement.
  • Comparaison à un groupe contrôle de patients asthmatiques (n = 42) ayant les mêmes caractéristiques cliniques et qui ont été traités médicalement durant l’enfance, sans désensibilisation associée.
  • Le risque d’avoir des symptômes d’asthme est 3 fois plus fréquent dans le groupe contrôle que dans le groupe ayant été traité par immunothérapie (ratio : 3.43, p=0.0006).
  • Les prises de médicaments sont également plus nombreuses dans le groupe contrôle, mais sans différence statistiquement significative.
  • Les paramètres respiratoires sont les mêmes dans les deux groupes.

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    5 - Bahçeciler NN, Isik U, Barlan B, Basaran MM. 
    Efficacy of sublingual immunotherapy in children with asthma and rhinitis
     : a double-blind placebo controlled study.
    Pediatr Pulmonol 2001 ; 32 :
    49-55.

  • Inclusion de 15 enfants ayant asthme et rhinite d’origine allergique aux acariens de la poussière de maison.
  • Un groupe de 7 enfants a reçu un placebo et un groupe de 8 une désensibilisation aux acariens (D Pteronyssinus, D Farinae 50/50). Traitement d’entretien de 20 gouttes 2 fois par semaine (100 IR) pendant 4 mois.
  • Evaluation après 6 mois depuis le début du traitement.
  • Il y a une diminution significative des symptômes d’asthme et du recours aux béta²-mimétiques dans le groupe désensibilisé (p=0.05 et p=0.028).
  • Il y a également une diminution significative des doses intra-nasales de corticoïdes nécessaires pour traiter la rhinite allergique dans le groupe désensibilisé (p=0.04).
  • Le débit de pointe est significativement plus bas dans le groupe contrôle (p=0.049).
  • Enfin pendant toute l’étude il y a eu moins de crises d’asthme dans le groupe désensibilisé (p=0.007).
  • Il n’y a pas eu d’effets indésirables dans le groupe traité.

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    6 - La Rosa M, Ranno C, André C, Carat F, Tosca MA,
    Canonica GW. Double-blind placebo controlled evaluation of sublingual-swallow
    immunotherapy with standardized parieta judaica extract in children with allergic
    rhinoconjunctivitis.
    J Allergy Clin Immunol 1999 ; 104 : 425-32).

  • 41 enfants ayant une rhino-conjonctivite allergique à la pariétaire ont été inclus et randomisés avec un groupe désensibilisé (n=20) et un groupe placebo (n=21) pendant une durée de 2 ans.
  • La dose cumulée d’allergènes a été 375 fois plus élevée que lors d’une désensibilisation conventionnelle par voie injectable et la dose cumulée de Par j 1, l’allergène majeur de la pariétaire a été de 52.5 mg au terme des 2 ans de traitement.
  • Une réduction significative des symptômes de rhinite a été observée dans le groupe traité, sans différence sur le score médicamenteux (p=0.02).
  • Une diminution significative de la réactivité cutanée a été notée (p=0.002) après 2 ans de traitement, avec une augmentation de la dose seuil du test de provocation conjonctival dans le groupe traité (p=0.02).
  • Enfin, un augmentation significative des IgG4 (p=0.02) a été observée dans le groupe traité.
  • L’immunothérapie a été par ailleurs très bien
    tolérée.
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    7 - Bousquet J, Scheinmann P, Guinnepain MT, Perrin-Fayolle
    M, Sauvaget J, Tonnel AB, Pauli G, Caillaud D, Dubost R, Leiynadier F, Vervloet
    D, Herman D, Galvain S, André C. Sublingual-swallow immunotherapy
    in patients with asthma due to house-dust mites : a double-blind, placebo-controlled
    study.
    Allergy 1999 ; 54 : 249-260.

  • Inclusion de 85 patients ayant un asthme allergique aux acariens.
  • 42 patients ont eu une désensibilisation, et 43 ont servi de témoins contrôles.
  • Le traitement d’entretien était de 300 IR 3 fois pas semaine pendant 24 mois.
  • 23 patients ont terminé le protocole dans le groupe désensibilisé et 27 dans le groupe témoin.
  • La désensibilisation entraîne une amélioration significative de la fonction respiratoire à la fin du traitement avec une réduction du score symptomatique quotidien (respectivement p=0.002 et p=0.01).
  • Le seuil de la PD20% est augmenté dans le groupe traité alors qu’il n’est pas modifié dans le groupe placebo.
  • Le groupe désensibilisé présente également une augmentation significative des IGE spécifiques aux acariens et également des IgG4 spécifiques.
  • Le score de qualité de vie est significativement meilleur dans le groupe traité à la fin de la désensibilisation.
  • Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes en ce qui concerne
    les effets indésirables.
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    8 - Vourdas V, Syrigou E, Potamianou P, Carat F, Batard
    T, André C, Papageorgiou PS. Double-blind placebo controlled evaluation
    of sublingual immunotherapy with standardized olive pollen extract in pediatric
    patients with allergic rhinoconjunctivitis and mild asthma due to olive pollen
    sensitization.
    Allergy 1998 ; 53 : 662-72.

  • Un total de 66 enfants ayant asthme, rhinite et conjonctivite allergiques au pollen d’olivier a été inclus. 34 ont été mis en désensibilisation et 32 ont reçu un placebo et ont servi de groupe contrôle.
  • L’immunothérapie a été poursuivie pendant 2 ans avec un traitement d’entretien de 20 gouttes soit 300 IR tous les jours (soit une dose cumulée pour chaque patient 300 fois plus élevée que par immunothérapie conventionnelle par voie injectable).
  • Cela représente une dose totale de Ole e 1, allergène majeur du pollen d’olivier, de 8.1 mg/2 ans.
  • Dans le groupe traité, il y a une diminution significative du score de dyspnée (p<0.04).
  • Lors de la 2° saison pollinique, au pic pollinique, le score symptomatique est diminué dans le groupe traité (p<0.05).
  • L’étude dans chaque groupe montre que pour les patients sous placebo, il y a une aggravation de la rhinite lors du pic pollinique alors qu’il n’y a pas cette aggravation pour les patients désensibilisés (mais différence statistiquement non significative).
  • Il y a une diminution du recours à la thérapie par corticoïdes per os dans le groupe traité (p=0.06).
  • On observe également dans le groupe désensibilisé, une diminution de la réactivité cutanée lors des tests après 2 ans de traitement, une diminution du taux d’ECP lors du pic pollinique pendant la première saison.
  • La tolérance a été très bonne dans le groupe
    traité.
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    9 - Pajno GB, Morabito L, Barberio G, Parmiani S. Clinical
    and immunologic effects of long-term sublingual immunotherapy in asthmatic
    children sensitized to mites : a double-blind placebo-controlled study
    .
    Allergy 2001 ; 55 : 842-49.

  • Les auteurs ont inclus 24 patients de 8 à 15 ans, ayant un asthme léger à modéré avec une mono-sensibilisation aux acariens.
  • Après 1 an d’observation, ils ont été randomisés en 2 groupes : un groupe désensibilisé pendant 2 ans (2.4 et 1.2 microgrammes de D pteronsyssinus et de D farinae / semaine) et un autre sans désensibilisation.
  • 21 patients ont terminé l’étude.
  • Il y a une diminution significative des symptômes d’asthme (p=0.0001) et de l’utilisation des médicaments (p=0.0001) dans le groupe traité par rapport au groupe placebo.
  • Le score visuel d’asthme est amélioré dans le groupe traité (p=0.0001) mais pas dans le groupe placebo.
  • Par contre il n’y a pas de différence entre les 2 groupes en ce qui concerne les paramètres immunologiques : IgE spécifique, IgG4.
  • Aucun effet secondaire n’a été noté dans le groupe désensibilisé.

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    10 - Passalacqua G, Albano M, Riccio A, Fregonese L, Puccinelli
    S, Canonica GW. Clinical and immunologic effects of a rush sublingual immunotherapy
    to parietaria species : a double-blind placebo-controlled trial
    . J Allergy
    Clin Immunol 1999 ; 964-8.

  • Cette étude a cherché à évaluer l’efficacité d’un traitement en rush pré-saisonnier lors de la pollinose à la pariétaire.
  • 30 patients ayant une rhino-conjonctivite allergique dont 13 avec un asthme modéré ont été inclus.
  • 15 patients ont eu une désensibilisation avec une dose d’entretien tous les jours de 0.12 microgramme de Par j 1 jusqu’au début de la saison pollinique. La dose cumulée a été de 16 microgrammes de Par j 1, soit 7 fois plus que la dose obtenue par 5 mois de désensibilisation conventionnelle par voie injectable.
  • Dans le groupe traité il n’y a pas eu d’effets indésirables, avec une bonne tolérance.
  • Le groupe traité a une diminution significative du score symptomatique (p=0.016) et du score médicamenteux (p=0.008).
  • Il est observé une diminution du score symptomatique cumulé
    de façon nette dans le groupe traité (p=0.006) avec également
    dans le groupe désensibilisé une diminution des neutrophiles (p=0.001),
    des éosinophiles (p=0.01) et de l’expression d’ICAM-1 (p=0.04) après
    test de provocation.
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    11 - Troise C, Voltolini S, Canessa A, Pecora S, Negrini
    AC. Sublingual immunotherapy in Parietaria pollen-induced rhinitis : a
    double-blind study.
    J Invest Allergol Clin Immunol 1995 ; 5(1) : 25-30.

  • Cette étude a porté sur 31 patients ayant une rhinite allergique aux pollens de pariétaire afin d’évaluer les effets d’une dose forte d’immunothérapie par voie sublinguale.
  • Les patients ont été évalués avant et après 10 mois de traitement.
  • La dose cumulée dans le groupe traité a été de 105 BU (6.3 microgramme de P judaica, Par j 1) pour chaque patient, sans effet indésirable notable.
  • Dans le groupe traité (n= 15), il y a une diminution significative
    du score médicamenteux (p<0.05) lors des pics polliniques et à
    la fin du traitement il y a une diminution significative de l’hyper-réactivité
    nasale (p<0.02) dans le groupe désensibilisé. Il y a également
    dans ce groupe une augmentation significative du taux sérique des IgG4
    spécifiques (p=0.02).
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    12 - Gembiale RD, Camporata L, Naty S, Tranfa CME, Djukanovic
    R, Marsico SA. Effects of specific immunotherapy in allergic rhinitic individuals
    with bronchial hyperresponsiveness.
    Am J Respir Crit Care Med 2000 ; 162
     : 2048-52.

  • L’objectif de cette étude a été de savoir si la désensibilisation pouvait éviter le développement d’un asthme chez un patient ayant une rhinite allergique et si ce traitement pouvait diminuer l’hyperréactivité bronchique associée.
  • 44 patients mono-sensibilisés aux acariens ont été inclus, tous ayant une rhinite perannuelle et un test d’hyper-réactivité positif à la métacholine.
  • 22 patients ont eu une désensibilisation pendant 2 ans.
  • Après 1 an de traitement, il y a une augmentation de 2.8 de la dose de métacholine dans le groupe traité (IC 95% : 3.98-2.09 ; p<0.001), avec une augmentation multipliée par 4 du seuil de la PD20% après 2 ans de traitement (IC95% : 2.9-5.7).
  • A la fin de l’étude, la dose de métacholine pour la PD20% est à un taux normal pour 50% des sujets traités (p<0.0001) et est significativement plus haute que dans le groupe placebo ((p<0.0001).
  • Par contre, aucune modification des taux de métacholine n’a été
    observée dans le groupe placebo et 9% des patients de ce groupe ont développé
    un asthme contre aucun dans le groupe désensibilisé.
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    13 - Hedlin G, Wille S, Browaldh L, Hildebrand H, Holmgren
    D, Lindfors A, Nordvall L, Lowenstein H. Immunotherapy in children with
    allergic asthma : effect on bronchial hyperreactivity and pharmacotherapy
    .
    J Allergy Clin immunol 1999 ; 103 : 609-14.

  • L’objectif de ce travail a été d’évaluer les bénéfices d’une désensibilisation au chat ou aux acariens de la poussière de maison en association à une désensibilisation aux pollens.
  • 29 enfants de 7 à 16 ans ont été inclus dans une étude d’une durée de 3 ans.
  • Il y avait 2 groupes : un recevant une désensibilisation aux acariens ou au chat et un autre recevant un placebo, et servant de témoins. Tous les enfants poursuivant par ailleurs une désensibilisation aux pollens (l’ensemble par voie injectable).
  • La PD20% augmente de façon significative dans le groupe traité (p<0.001) et dans le groupe placebo (p<0.05).
  • La différence entre les 2 groupes est significative pour le test d’hyper-réactivité à l’allergène mais pas pour le test à l’histamine. Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes en ce qui concerne la dose du traitement de fond par budésonide pour l’asthme.
  • La désensibilisation aux pollens associée à une désensibilisation
    au chat ou aux acariens améliore la réactivité bronchique
    et l’hyper réactivité à l’histamine.
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    14 - Pichler CE, Marquardsen A, Sparholt S, Lowenstein
    H, Bircher A, Bishof M, Pichler WJ. Specific immunotherapy with dermatophagoides
    pteronyssinus and D. Farinae results in decreased bronchial hyperreactivity
    .
    Allergy 1997 ; 52 : 274-83.

  • L’étude a porté sur 30 patients ayant une allergie prouvée aux acariens.
  • La désensibilisation par rush réalisée par voie injectable a été très bien tolérée.
  • Après 1 an de traitement, le groupe traité a une amélioration significative par rapport à son état initial, aussi bien que par rapport au groupe placebo, en ce qui concerne les tests cutanés, le test de provocation conjonctival et le score symptomatique de la rhinite.
  • Les scores subjectifs de l’asthme et le test d’hyper-réactivité bronchique à la métacholine sont améliorés par rapport aux valeurs initiales mais pas par rapport au groupe placebo après 12 mois de traitement.
  • Cependant, une étude à 18 mois montre un effet bénéfique en faveur de la désensibilisation.
  • Le score médicamenteux n’est pas augmenté dans le groupe traité,
    l’exposition aux acariens étant par ailleurs constante tout au long de
    l’étude.
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    15 - Olsen OT, Larsen KR, Jacobsen L, Svendsen UG. A
    1 year, placebo-controlled, double-blind house-dust-mite immunotherapy study
    in asthmatic adults.
    Allergy 1997 ; 52 : 853-59.

  • 31 adultes ayant un asthme secondaire à une allergie aux acariens de la poussière de maison ont été inclus dans cette étude contrôlée en double aveugle contre placebo. Le diagnostic a été confirmé par des tests cutanés, un dosage des IgE spécifiques et un test de provocation allergénique.
  • Les patients dans le groupe traité par désensibilisation ont reçu des extraits d’acariens par voie injectable ou un placebo. (Alutard SQ, ALK, Danemark).
  • 23 patients ont terminé l’étude.
  • Après 1 an de traitement, les auteurs ont noté une diminution importante et significative de la consommation médicamenteuse dans l’asthme (diminution de corticoïdes inhalés de 38% et des bétamimétiques de 46%) avec un score symptomatique diminué de 57% dans le groupe traité, mais pas dans le groupe placebo.
  • Il y a par ailleurs, dans le groupe désensibilisé, une diminution de la réactivité cutanée et bronchique avec un score subjectif du patient en faveur du traitement actif.
  • Les taux d’IgE totales et d’IgE spécifiques ne sont pas modifiés avant et après le traitement dans les 2 groupes.
  • Les tests respiratoires montrent une augmentation significative du VEMS de
    85 à 89% des valeurs prédites après traitement dans le
    groupe actif. Le débit de pointe n’est pas modifié de façon
    significative durant l’étude.
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    16 - Bousquet J, Hejjaoui A, Clauzel AM, Guérin
    B, Dhivert H, Skassa-Brociek W, Michel FB. Specific immunotherapy with
    a standardized dermatophagoides pteronyssinus extract : prediction of efficacy
    of immunotherapy
    . J Allergy Clin Immunol 1988 ; 82 : 971-7.

  • Il s’agit d’une étude portant sur 215 patients allergiques aux acariens avec de l’asthme et âgés de 3 à 72 ans afin de rechercher les facteurs prédictifs d’une bonne efficacité de la désensibilisation.
  • 117 patients ont été désensibilisés selon un protocole de rush par voie injectable (dose d’entretien de 3000 BU) et 44 patients ont servi de témoins.
  • Avant le traitement, tous les patients ont eu une évaluation de la sévérité de leur affection avec score symptomatique, EFR, évaluation des facteurs déclenchants associés (autres allergies, sinusite, intolérance à l’aspirine, autres causes).
  • 196 patients ont été explorés entre 9 et 12 mois après le début de l’étude.
  • Les patients qui ont une sinusitechronique,et/ou une intolérance àl’aspirine,et/ou d’autresallergiesperannuellesn’ontpasbénéficé de la désensibilisation. Mais le traitement du facteur étiologique majeur n’entraîne pas une amélioration du patient.
  • Pour les 125 patients seulement allergiques aux acariens qui ont eu une désensibilisation, les auteurs observent une diminution significative du score médicamenteux moyen (p<0.0001) et une amélioration significative (p<0.0001) du VEMS et du débit à la capacité vitale moyenne en comparaison avec le groupe placebo, ou avec le même groupe mais avant la désensibilisation.
  • L’importance de l’amélioration après immunothérapie spécifique
    est significativement liée à l’âge, à la sévérité
    de l’asthme avant le traitement et au VEMS.
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    17 - Pauli G, Bessot JC, Bigot H, Delaume G, Hordle DA,
    Hirth C, Thierry R. Clinical and immunologic evaluation of tyrosine-adsorbed
    Dermatophagoides pteronyssinus extract : a double-blind placebo-controlled
    trial
    . J Allergy Clin Immunol 1984, 74 : 524-35.

  • L’étude a été conduite chez 18 patients ayant un asthme allergique aux acariens sur une période de 12 mois, la désensibilisation étant réalisée par un extrait adsorbé sur tyrosine d’acariens.
  • La désensibilisation entraîne une augmentation significative des IgG spécifiques dans le groupe traité à 2 mois et 6 mois seulement.
  • Il n’y a pas de diminution significative de la sensibilité leucocytaire après le traitement.
  • Il y a une diminution significative du score médicamenteux moyen pendant
    les 6 premiers mois dans le groupe traité avec une amélioration
    du débit de pointe avant l’augmentation saisonnière du taux des
    acariens.
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    18 - Leynadier F, Banoun L, Dollois B, Terrier P, Epstein
    M, Guinnepain MT, Firon D, Traube C, Fadel R, André C. Imminotherapy
    with a calcium phosphate-adsorbed five-grass-pollen extract in seasonal rhinoconjunctivitis
     : a double-blind placebo-controlled study
    . Clin Exp Allergy 2001 ; 31
     : 988-96.

  • Le phosphate de calcium est utilisé lors de la désensibilisation par voie injectable pour remplacer l’adjuvant aluminium. Le but de cette étude a été de confirmer la sécurité d’emploi de ce produit et son efficacité dans une désensibilisation aux 5 pollens de graminées.
  • 29 patients ont été inclus, tous ayant une rhinite saisonnière avec un groupe actif (n=16) et un groupe témoin (n=13), le suivi étant de 1 an.
  • Le score symptomatique total n’est pas significativement différent entre les 2 groupes pendant la période pollinique.
  • Le score médicamenteux est significativement plus bas dans le groupe désensibilisé (11 versus 41, p<0.01).
  • Le taux cumulé symptômes/médicaments est significativement plus bas dans le groupe désensibilisé (64.5 versus 102.3, p<0.05).
  • Une augmentation significative du seuil de réactivité nasale a été observée après la désensibilisation alors qu’il n’y a pas de modification dans le groupe placebo.
  • La désensibilisation réduit significativement la réactivité cutanée aux pollens dans le groupe traité, avec une augmentation significative des IgG4 spécifiques.
  • Enfin, 9 patients dans le groupe désensibilisé ont développé
    une réaction immédiate systémique modérée,
    contre 2 patients dans le groupe placebo.
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    19 - Durham SR, Walker SM, Varga EM, Jacobson MR, O’Brien
    F, Noble W, Till SJ, Hamid QA, Nouri-Aria KT. Long-term clinical efficacy
    of grass-pollen immunotherapy.
    N Engl J Med 1999 ; 341 : 468-75.

  • Il s’agit d’une étude randomisée en double aveugle contre placebo étudiant le devenir après une désensibilisation efficace ayant été conduite pendant 3 ou 4 ans pour une allergie aux pollens.
  • Un groupe contrôle de patients ayant une pollinose et les mêmes caractéristiques mais n’ayant pas eu de désensibilisation a servi de témoin.
  • Les patients ont été suivis pendant 3 ans.
  • Le score symptomatique saisonnier et le recours thérapeutique sont significativement bas de façon persistante même après arrêt de l’immunothérapie et il n’y a pas de différence entre les patients qui ont poursuivi leur désensibilisation et ceux qui l’ont arrêtée.
  • Le score symptomatique dans les groupes traités est plus bas que celui du groupe qui n’a jamais eu de désensibilisation.
  • Ainsi après 3 à 4 ans, la désensibilisation a un effet
    prolongé jusqu’à 3 ans après l’arrêt du traitement.

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    20 - De Blay F, Casel S, Spirlet F, Pauli G. Eviction
    des allergènes : intérêts et limites
    .Rev Fr Allergol
    Immunol clin 2000 ; 40 : 367-71.

  • Dans cet article, les auteurs analysent les limites de l’éviction allergénique concernant les acariens, les animaux domestiques et les moisissures.
  • Les différentes méthodes disponibles pour éliminer les allergènes sont revues d’un oeil critique.
  • Les auteurs soulignent les difficultés d’acceptation de certaines mesures
    par les patients et l’intérêt du ou de la conseillère en
    environnement pour faire le diagnostic précis des modifications qu’il
    faudrait apporter à l’habitat pour obtenir un résultat sur le
    plan clinique.
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    21 - Bousquet J, Lockey R, Mailling HJ. Immunothérapie
    des allergènes : traitement vaccinal des maladies allergiques.

    Rev Fr Allergol Immunol Clin 1999 ; 39 (5) : 399-404.

  • Il s’agit du texte d’actualisation de l’OMS, présenté par le Pr. Bousquet.
  • Le lecteur y trouvera une mine d’informations sur la désensibilisation,
    en particulier sur les différentes définitions de ce traitement,
    qui sont nécessaires en raison des progrès de l’immunologie qui
    permettent de mieux comprendre le mécanisme d’action de l’immunothérapie
    spécifique qui agit comme un vaccin.
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    22 - Ndiaye M, Bousquet J, Dhivert-Donnadieu H, Godard
    P, Demoly P. L’immunothérapie spécifique dans la rhinite
    allergique et l’asthme : Quand et comment l’instituer puis l’arrêter
     ?
    Rev
    Fr Allergol Immunol Clin 2002 ; 42 : 324-9
    .

  • Dans cet article les auteurs analysent les mécanismes d’action de la désensibilisation.
  • Ils répondent à des questions qui concernent la mise en route
    puis l’arrêt de ce traitement, et rappellent également les modalités
    de surveillance de ce traitement.

    23 -
    JPA 2003
     : Dr Stéphane Guez

    24 - AAAAI
    Denver 2003
     : Pr D.A. Moneret - Vautrin

    25 - La désensibilisation sous-cutanée
     : vous avez dit traitement « dangereux » ?
    Stéphane
    Guez www.allergique.org.

    26 - Les abeilles albanaises ont une taille de guêpe,
    ou histoire de désensibilisation dans les Balkans.
    Stéphane
    Guez www.allergique.org

    27 - Reiss M, Reiss G. Rhinitis in old age. Schweiz
    Rundsch Med Prax 2002, 91 ( 9) : 353-8.

    <li
    >Dans cet article les auteurs soulignent la difficulté de faire le diagnostic
    étiologique d’une rhinite chez le sujet âgé.
    <li
    >En effet il y a des modifications physiologiques liées à l’âge
    avec une perte du support nasal, atrophie des glandes muqueuses, diminution
    de l’olfaction. Il existe une fragmentation du cartilage de la cloison nasale.
    <li
    >Cela contribue à constituer un nez de " vieillard " avec des
    troubles souvent rapportés à une allergie ou à une sinusite.
    <li
    >Une bonne compréhension des différents phénomènes
    en cause ainsi qu’un bon examen clinique doivent permettre de bien prendre en
    charge ces rhinites.
    <li
    > On doit en premier penser aux tumeurs.
    <li
    >Si une affection allergique est dépistée, elle sera traitée
    comme telle.
    Retour sommaire

    28 - Mortemousque B, Bertel F, De Casamayor J, Verin
    P, Colin J. House-dust mite sublingual swallow immunotherapy in perennial
    conjunctivitis : a double-blind placebo controlled study
    . PMID : 12680861

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