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EAACI 2003 : le congrès du Dr Alain Thillay
mercredi 11 juin 2003, par
Lors du congrès européen d’allergologie de l’EAACI, plusieurs centaines d’équipes de toute l’Europe présentent des communications courtes sur les études qu’elles ont réalisées. Chaque publication contribue à la meilleure connaissance des techniques de prise en charge et des thérapeutiques.
Dimanche 8 juin 2003
– Evaluation de la compliance à l’immunothérapie sublinguale.
C Lombardi et coll.
* Cette étude italienne avait pour but de mettre en évidence le degré de compliance d’une immunothérapie sublinguale sous forme de comprimés.
* Les patients sous ce traitement étaient interrogés par téléphone pour faire le compte des comprimés effectivement utilisés et ceux restants.
* Globalement, l’observance est excellente sauf chez les patients qui voyagent beaucoup ou à grande mobilité professionnelle.
* Les effets secondaires sont rares.
* Il aurait été intéressant de comparer à la voie sublinguale en gouttes.
– Comparaison de la compliance d’immunothérapie sublinguale à forte dose chez des patients avec différents degrés de gestion du traitement.
C Incorvaia et coll.
* Cette autre étude italienne comparaît deux groupes de patients recevant une immunothérapie sublinguale.
* On donnait aux patients du premier groupe les recommandations habituelles alors que les patients du second groupe suivaient un programme complet d’éducation et d’entraînement à l’autogestion du traitement.
* Cette étude montre clairement que les patients peuvent gérer eux-mêmes une immunothérapie sublinguale à forte dose à condition de recevoir une éducation complète.
* Ils gèrent mieux les effets secondaires ce qui évite une mauvaise observance.
– Reprise thérapeutique avec l’omalizumab, anticorps monoclonal anti-IgE, est bien tolérée par des patients présentant un asthme allergique sévère.
J. Bousquet et coll.
* De l’équipe de Montpellier, J. Bousquet, JM. Tunon de Lara, à propos de l’omalizumab anticorps monoclonal humanisé anti-IgE utilisé dans le traitement de l’asthme allergique et qui a montré son efficacité dans cette indication.
* Le but de cette étude était de montrer que des patients (341 patients) traités efficacement par ce moyen, après une période libre sans traitement d’au moins 12 semaines, pouvaient recevoir un nouveau traitement avec une tolérance similaire à celle de la première période thérapeutique.
* Étude de tolérance
– Sécurité de l’immunothérapie sublinguale à fortes doses en protocole ultra-rush. Premiers résultats d’une étude en double-aveugle contre placebo chez des patients allergiques aux pollens de Graminées.
H.F. Merk. H.J. Sieber
* Une étude en double aveugle contre placebo d’une équipe allemande montre la faisabilité sur le plan sécurité d’une désensibilisation sub-linguale ultra-rush aux pollens de graminées.
* Il s’agissait de patients souffrant de rhinite avec éventuellement un asthme léger.
* Le traitement était administré au commencement de la saison pollinique, les patients recevant en une heure et demie les doses successives : 30, 90, 150 et enfin 300 IR.
* La dose d’entretien étant de 300 IR par jour.
* Le protocole a été jugé bien toléré avec uniquement des effets secondaires légers à modérés.
* Il reste que l’on peut se poser la question du mode d’action de ce traitement. S’agit-il d’une véritable immunothérapie spécifique ou de l’induction d’une tolérance ?
– Montelukast traite efficacement la symptomatologie nocturne de la rhinite allergique saisonnière.
G. Philip et coll.
* Une étude d’origine américaine du groupe de recherche Merck & Co a eu pour objet de traiter les symptômes nocturnes de larhinite allergique à l’aide de Montelukast, antagoniste du récepteur des leucotriènes indiqué dans le traitement de l’asthme.
* Il s’agissait d’une étude multicentrique (7 centres), en double-aveugle contre placebo contrôlée.
* Le bras Montelukast était comparé à un bras placebo et à un bras Loratadine.
* Le Montelukast à la dose de 10 mg par jour obtient des résultats comparables à la Loratadine, 10 mg par jour, sur les symptômes nocturnes de la rhinite allergique saisonnière.
– Intérêt du dosage des IgE spécifiques de l’arachide comme élément prédictif de l’allergie à la cacahuète.
P. Evelyne et coll.
* Le test de provocation orale en double-aveugle est considéré comme l’étalon-or du diagnostic de l’allergie alimentaire. Malheureusement, ce test est cher et expose au risque d’une réaction allergique sévère.
* Sampson a déjà montré qu’un taux d’IgE spécifiques à l’encontre de l’arachide supérieur ou égal à 15 kU/l (CAP system Pharmacia) avait une valeur prédictive positive supérieure à 95%.
* Le but de cette étude était de le confirmer dans une population de jeunes enfants atteints de dermatite atopique et d’allergie alimentaire.
* Cette étude confirme celle de Sampson, ce qui est un argument de plus pour éviter une test de provocation oral chez les enfants ayant un taux d’IgE spécifiques de 15 kU/l ou plus.
– Allergie à l’œuf et vaccination de la fièvre jaune.
M.T. Guinnepain et coll.
* Une étude française de l’Institut Pasteur (MT. Guinnepain) concerne l’allergie à l’œuf et la vaccination contre la fièvre jaune.
* Ce vaccin est préparé sur des tissus d’embryon de poulet pouvant contenir des protéines aviaires dont les quantités sont suffisantes pour entraîner des réactions anaphylactiques chez les allergiques à l’œuf.
* Une étude récente a mis en évidence 40 cas de réactions anaphylactiques pour 5 millions de doses injectées de vaccin de la fièvre jaune.
* Après évaluation de tous les patients déclarant une allergie à l’œuf, ceux-ci subissaient une vaccination suivant un programme court de rush adapté en fonction de la sévérité de leur allergie à l’œuf.
* Soixante-six patients ont été sélectionnés et divisés en 3 groupes de gravité de l’allergie à l’œuf. Seuls les patients du troisième groupe ont eu des réactions, 5 cas sans réaction systémique, 4 patients ont été exclus du protocole.
– Réaction croisée entre le latex et le sarrasin (blé noir).
M.T. Guinnepain et coll.
* L’allergie au latex est souvent associée à une hypersensibilité aux fruits comme la banane, l’avocat, la châtaigne et le kiwi.
* Peu de patients souffrant d’une allergie au sarrasin sont aussi allergiques au latex.
* Dans cette étude comptant 35 patients, il existe de nombreux arguments, particulièrement l’inhibition du CAP RAST, en faveur d’une réaction croisée latex/sarrasin.
* L’inhibition du CAP RAST au sarrasin par le latex était démonstrative et dose-dépendante dans plus de 87% des cas.
* Les auteurs proposent d’inclure le sarrasin dans la batterie de test à pratiquer au sujet allergique au latex afin de déterminer les aliments dont il faudra pratiquer l’éviction.
Lundi 9 juin 2003
– Occurrence de l’asthme et du diabète de type I : association retrouvée dans le monde entier avec le Produit National Brut (PNB).
Tedeshi A et coll.
* Ces dernières décades, une augmentation de l’apparition de l’asthme et du diabète de type I a été enregistrée dans les pays développés.
* Cette association pourrait s’expliquer du fait de facteurs de risque communs telles des altérations de l’environnement et des conditions de vie.
* Ces auteurs ont donc cherché à mettre en corrélation ces deux maladies avec le PNB par habitant dans des pays européens et non européens développés.
* Les résultats sont en faveur d’une association dans le monde entier entre l’asthme et diabète de type I et le PNB par habitant.
* Les auteurs expliquent que le mode de vie dans les pays développés favorise une moindre exposition aux agents infectieux, ce qui va dans le sens de l’hypothèse hygiéniste. Mais, nous savons que cette hypothèse reste très critiquée et surtout que nombre d’études sérieuses ne la confirment pas.
* Avant tout, il faudrait évaluer ce que le manque d’études dans les pays pauvres concernant ce sujet fait perdre dans les statistiques de ces pays.
– Allergie à la pêche. Résultat et sécurité du test de provocation alimentaire en double-aveugle contre placebo.
M. Fernandez-Rivas et coll.
– Ces auteurs espagnols rappellent que les tests de provocation alimentaire en double-aveugle contre placebo représentent l’étalon-or du diagnostic de l’allergie alimentaire.
* Le but était ici, pour ces auteurs, de décrire leur expérience de ce test pour la pêche.
* Une centaine de patients rapportant des réactions adverses après prise de pêche ont été sélectionnés.
* Après avoir éliminé 17 patients qui sortaient de réactions sévères, 52 avaient un test de provocation à la pêche positif. :
** 40 patients présentaient un syndrome oral,
** 5 des symptômes oraux et systémiques
** et enfin 7 uniquement des symptômes systémiques.
* Un traitement de la réaction a été nécessaire dans 8 cas :
** adrénaline dans 3 cas,
** anti-histaminiques dans 7 cas,
** bronchodilatateur pour un patient,
** corticostéroïdes dans 3 cas
** et anti-acides dans 3 cas.
* Il n’y a pas eu de choc anaphylactique.
* En s’entourant des précautions usuelles, le test de provocation à la pêche en double-aveugle contre placebo est donc un test sûr n’entraînant que des réactions modérées chez 77% des patients et dans 85% des cas, ces réactions régressent spontanément.
– Valeur diagnostic de l’allergène recombinant du pollen de bouleau (rBet v1, profilin rBet v 2) chez des enfants atteints d’allergie alimentaire en relation avec une allergie pollinique.
B. Cudowska et coll.
* Les auteurs polonais de cette étude rappellent un fait bien connu : l’allergie alimentaire aux fruits et aux légumes dans le cadre d’une allergie pollinique.
* Bet v 1, l’allergène majeur du pollen de bouleau, a été cloné et montre des homologies avec divers allergènes alimentaires comme la noisette, la pomme, le céleri, la tomate.
* Les auteurs ont cherché à évaluer la valeur diagnostique des allergènes recombinants (rBet v1, rBet v2) dans le diagnostic chez des enfants sensibilisés au pollen de bouleau et allergiques alimentaires.
* Le diagnostic était confirmé par des tests cutanés concernant les aéroallergènes à l’aide d’extraits Bencard, et pour les aliments, en natif.
* Les IgE spécifiques des aéroallergènes et allergènes recombinants étaient mesurées par méthode UniCAP.
* Les tests de provocation orale alimentaire en double aveugle contre placebo étaient pratiqués pour confirmer les allergies alimentaires.
* Les auteurs concluent que ces deux allergènes recombinants permettent le diagnostic de l’allergie au pollen de bouleau chez des enfants ayant aussi une allergie alimentaire en rapport.
* Ils permettent aussi de confirmer la réaction croisée alimentaire.
– Viande aviaire en tant qu’allergène caché : test de provocation orale en double-aveugle contre placebo.
C. Escudero et coll.
* La viande de poulet est un aliment important de notre alimentation. Cependant, cette allergie alimentaire est peu documentée et généralement dans le contexte œuf-oiseau.
* Ces auteurs espagnols rapportent le cas d’un homme âgé de 22 ans ayant des antécédents de manifestations d’atopie, tant du point de vue personnel que familial.
* Il décrivait un syndrome oral lorsqu’il mangeait de la saucisse de Francfort et du pâté de foie gras, ces deux aliments contenant des petites quantités de viandes de volaille.
* Alors qu’il souffrait de syndrome oral, de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales immédiatement après ingestion de viandes de dinde, canard, caille, perdrix et de faisan.
* Le patient, ayant des réactions allergiques aux lentilles et autres légumineuses, a du subir des tests de provocation en double-aveugle contre placebo avec les différentes viandes aviaires incriminées.
* Il a subi aussi tests cutanés et tests sériques CAP system (Pharmacia).
* Les résultats ont permis de mettre en évidence que des faibles quantités de viande de poulet (allergène caché) pouvaient être responsables de réactions allergiques.
* Ces résultats suggèrent aussi des réactions croisées entre les différentes viandes aviaires.
– Etude randomisée avec test de provocation en double aveugle contre placebo afin d’évaluer le potentiel allergénique de la gélatine de poisson.
C. Bindsley-Jensen et coll.
* Il s’agit d’une étude pratiquée par des canadiens et des danois.
* Les auteurs rappellent en préalable que leur étude a été motivée par le souci de l’étiquetage des aliments pouvant contenir des protéines allergisants. D’où l’intérêt de savoir si un aliment contient de la gélatine de poisson qui est connue pour provoquer des réactions allergiques chez des sujets sensibilisés.
* Trente sujets fortement allergiques à la chair du poisson, ont subi la batterie de tests complète comprenant :
** tests cutanés,
** histamine-release,
** IgE sériques (CAP Pharmacia)
** et test de provocation orale en double aveugle contre placebo.
* Un seul patient très allergique au poisson a eu une réaction allergique à l’ingestion d’une dose cumulée de 7,61 grammes de gélatine de poisson.
* Alors qu’aucun des trente patients n’a réagi pour la dose cumulée de 3,61 grammes de gélatine de poisson.
* Statistiquement, ces résultats indiquent qu’il y a une certitude à 90% que 95% des consommateurs allergiques au poisson ne seront pas réactifs à l’ingestion de la dose cumulée de 3,61 grammes de gélatine de poisson.
– Rôle des infections virales respiratoires dans les exacerbations de l’asthme et de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
E. Fillipowicz et coll.
* Les auteurs polonais de cette étude notent que des données récentes épidémiologiques suggèrent que les infections virales respiratoires hautes sont le déclencheur d’attaque d’asthme.
* D’autre part, les mécanismes intimes qui président aux exacerbations de l’asthme induit par l’aspirine restent encore inconnus.
* Les virus sont plus souvent détectés dans les asthmes aigus que lors des exacerbations de la BPCO.
* Il n’y a pas de différence entre asthme sans intolérance à l’aspirine et asthme dans le cadre d’une intolérante à l’aspirine.
* Les infections respiratoires augmentent l’obstruction des voies respiratoires durant les exacerbations de l’asthme.
* De nouvelles techniques moléculaires accélèrent le diagnostic des infections respiratoires ce qui permet d’adapter plus rapidement l’intervention thérapeutique.
Mardi 10 juin 2003
– Etude de suivi clinique et biologique de professionnels de santé allergiques au latex qui suivent un programme d’éviction
Demoly P. et coll.
* L’équipe de Montpellier a suivi des professionnels de santé allergiques au latex : suivi biologique (taux d’IgE sériques spécifiques) et symptomatologie clinique.
* Ces patients respectaient un programme d’éviction, pas de gants en latex poudrés utilisés sur le lieu de travail par ces patients remplacés par des gants sans latex.
* La durée du suivi a été en moyenne de 29,3 mois.
* Le dosage des IgE spécifiques du latex était effectué périodiquement.
* Chez 24 des 33 patients, les auteurs notent une réduction significative de 2,4 fois des niveaux d’IgE spécifiques du latex avec, dans le même temps chez ces patients, une amélioration du score clinique.
* Cette étude est encourageante pour les professionnels de santé allergiques au latex, l’éviction est efficace sur l’amélioration clinique et permet à ceux-ci de poursuivre leur activité. Bien sûr, il reste que ces mesures d’éviction augmentent le coût de fonctionnement des établissements hospitaliers.
Toute personne désirant s’engager dans une carrière de santé devrait demander conseil auprès d’un allergologue avant de s’y engager.
– Symptômes et sensibilisation au latex chez des infirmières : résultats d’un suivi de 3 ans après introduction de gants non poudrés relarguant peu de particules de latex.
Larese F et coll.
* Cette étude italienne apporte une réponse à l’étude précédente. Il s’agissait d’évaluer la prévalence de symptômes en relation avec le latex chez 1040 professionnels de santé au moyen d’un questionnaire, d’un examen médical et des tests cutanés concernant les aéroallergènes courants, le latex et les fruits et légumes du groupe latex.
* Lors du premier bilan, avant éviction du latex, il y avait 228 sujets (21,8%) ayant des symptômes et 62 (6%) étaient sensibilisés au latex.
* Les symptômes étaient corrélés avec le temps cumulé d’usage des gants en latex, le statut atopique et des tests cutanés positifs.
* Après le recours aux gants spéciaux, on retrouve 960 cas, le pourcentage de symptômes diminuent significativement en passant à 10,9% et surtout les auteurs ne notent aucune apparition de nouveaux symptômes de rhinite ou respiratoires.
Cette étude confirme l’étude précédente, l’éviction du latex est efficace chez les professionnels de santé.
– Allergie de contact aux aldéhydes chez des professionnels de santé.
Swierczynska-Machura D et coll.
* Les désinfectants utilisés dans le domaine du soin sont de véritables mélanges de substances chimiques très concentrées qui ont des effets irritants sur les conjonctives, les muqueuses respiratoires et la peau.
* Les formules de la grande majorité des désinfectants contiennent les aldéhydes suivants : formaldéhyde, glyoxal et glutaraldéhyde.
* Ces auteurs polonais ont recruté 280 professionnels de santé souffrant de problèmes cutanés et ont pratiqué des tests épicutanés à l’aide de la batterie standard européenne complétée par le glutaraldéhyde à 0,2% et du glyoxal à 1%.
* L’allergie était identifiée chez 64 patients (22,8%).
* La majorité d’entre eux étaient positifs à un seul aldéhyde, 13,9% réagissaient au formaldéhyde et 12,4% au glutaraldéhyde.
* Seulement 5 patients (1,9%) étaient sensibles au glyoxal.
* Bien sûr, les auteurs ont retrouvé aussi des sensibilisations à des allergènes plus classiques comme le nickel, le thiomersal, le cobalt, le chrome, les parfums et les thiurams chez 21,8% de ces patients.
* Les auteurs de rappeler, en conclusion, qu’il faut donc penser aux aldéhydes chez les professionnels de santé qui souffrent d’eczéma.
– Allergie due au glutaraldéhyde chez les professionnels de santé.
Sthoskute L et coll.
* Cette étude lithuanienne concerne encore un aldéhyde, le glutaraldéhyde, largement utilisé dans la désinfection en milieu de soins qui est à la fois un irritant et un allergène de contact pouvant agir au niveau cutané mais aussi au niveau des muqueuses respiratoires.
* 168 professionnels de santé étant en contact permanent avec le glutaraldéhyde ont été étudiés au moyen d’un questionnaire, d’un examen clinique et de tests épicutanés au glutaraldéhyde aux concentrations de 0,1, 0,5 et 1%.
* Les résultats sont les suivants :
** 38% de patients ont un test épicutané positif au glutaraldéhyde,
** pas de différence entre les concentrations 0,1 et 1%
** la majorité des symptômes des patients sensibilisés étaient associés à des symptômes respiratoires
** pas de relation nette entre la positivité aux tests épicutanés et l’âge ou l’atopie.
Cette étude insiste bien sur le fait que des signes respiratoires sont souvent associés.
– Immunothérapie spécifique dans le traitement de patients atteints de dermatite atopique. Résultats d’une étude contrôlée en double-aveugle contre placebo.
Czamecka-Operacz M C O M.
* Cette étude polonaise a été pratiquée chez 20 patients atteints de dermatite atopique.
* Chez les 14 patients allergiques aux acariens domestiques, 7 recevaient un extrait d’acariens et les 7 autres un placebo.
* Chez les 6 patients atteints d’une allergie aux pollens de graminées, 3 recevaient un traitement actif, 3 un placebo.
* Après douze mois de traitement, les auteurs ont constaté une amélioration significative de l’état clinique et une diminution de la sévérité de la dermatite atopique dans les groupes thérapeutiques.
* Les auteurs concluent que l’immunothérapie spécifique aux aéroallergènes est efficace dans le traitement de patients souffrant d’eczéma atopique et d’une allergie à des aéroallergènes.
Cette étude est vraiment intéressante car elle attire l’attention de l’Allergologue praticien sur cette occurrence de patients ayant une dermatite atopique et une allergie aux aéroallergènes.
Souvent, il ne retrouve pas d’allergie alimentaire pour expliquer l’état cutané. Il met alors en place une immunothérapie spécifique à l’aide d’un mélange d’aéroallergènes en rapport avec l’allergie respiratoire et voit l’état cutané s’améliorer.
Cela veut-il dire que l’eczéma est en rapport avec l’allergie aux aéroallergènes, ou bien, cela signifie-t-il que l’immunothérapie spécifique à un rôle global non spécifique sur la diminution de la réactivité IgE médiée ?
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