Hypersensibilité au benzoate de sodium chez des sujets atteints de rhinite chronique. : M. L. Pacor1, G. Di Lorenzo2, N. Martinelli1, P. Mansueto2, G. B. Rini2, R. Corrocher1
1Dipartimento di Medicina Clinica e Sperimentale, Università degli Studi di Verona, Verona ; 2Dipartimento di Medicina Clinica e delle Patologie Emergenti, Università di Palermo, Palermo, Italy
dans Allergy 59 (2), 192-197
– CONTEXTE.
- Vraiment peu de données sont disponibles dans la littérature concernant des sujets non atopiques souffrant de rhinite chronique qui présentent des symptômes objectifs de rhinite après l’ingestion d’additifs alimentaires comme la tartrazine (E102), l’érythrosine (E127), le benzoate de sodium (E211), le p-hydroxybenzoate (E218), le métabisulfite de sodium (E223) et le glutamate de sodium (E620).
- Il n’y a rien de clair pour savoir si l’ingestion d’additifs alimentaires est susceptible de provoquer une réduction du débit inspiratoire nasal de pointe (DINP).
- De fait, nous avons eu recours à une étude contrôlée en double-aveugle contre placebo pour évaluer cette hypothèse.
– PATIENTS et METHODES.
- Deux cent vingt-six patients vus consécutivement (76 hommes et 150 femmes) âgés de 12 à 60 ans (âge moyen 40,2 +/- 16,3 ans).
- Après un mois d’un régime sans additifs, un test ouvert était pratiqué sous forme d’un régime riche en additifs durant 2 semaines.
- Après cette période, les tests de provocation étaient pratiqués dans le cadre d’une méthodologie d’étude contrôlée en double aveugle contre placebo avec les additifs alimentaires déjà mentionnés.
– RESULTATS.
- Vingt des 226 sujets (8,8%) rapportaient une amélioration des symptômes de la rhinite après la période de régime sans additifs.
- Plus précisément, six des 226 sujets (2,6%) n’avaient plus aucun symptôme et 14 (6,2%) montraient une amélioration de leurs symptômes après la période de régime riche en additifs.
- Pour ce qui concerne les résultats de l’étude contrôlée en double-aveugle contre placebo,
- 20 tests de provocation au benzoate de sodium induisaient à la fois des symptômes objectifs (éternuements et rhinorrhée) et subjectifs (obstruction nasale et prurit nasal) avec une réduction du DINP >ou= à 20%,
- 45 tests de provocation induisaient des symptômes subjectifs de rhinite sans réduction du DNIP >ou= à 20% (deux avec la tartrazine, sept avec l’érythrosine, 19 avec le benzoate de sodium, trois avec le p-hydroxybenzoate, six avec le métabisulfite de sodium et huit avec le glutamate de sodium).
– CONCLUSIONS.
- Le fait que la rhinite chronique non atopique puisse être due à l’ingestion régulière probablement journalière de petites doses de substances non tolérées, pose question et suggère qu’au moins quelques patients atteints de « rhinite chronique vasomotrice » pourraient avoir une intolérance à un additif alimentaire particulier.
- Par conséquent, les additifs alimentaires sont à considérer plutôt comme des facteurs déclenchant ou aggravant que comme facteurs étiologiques.
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