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La formation médicale continue.
mercredi 17 mars 2004, par
Pour rester un bon médecin, chacun d’entre nous doit régulièrement actualiser ses connaissances. La presse médicale, les congrès, les sites Internet sont, entre autres, les moyens les plus courants d’entretenir notre savoir.
Pour publier une revue, organiser un congrès ou faire vivre un site Internet, il faut des moyens financiers. Rémunérer ceux qui travaillent est la moindre des choses. Payer les frais d’impression, les salles de congrès et les serveurs web est aussi du domaine de l’évidence. La formation médicale continue est donc payante.
De plus, les congrès ont lieu le plus souvent dans des grandes villes à travers le monde. Les frais de déplacement et de logement sont donc à rajouter au coût total.
Enfin, le médecin qui s’absente de son cabinet pour se former a une perte de revenu, contrairement au salarié.
Historiquement, l’industrie pharmaceutique participe à l’effort de formation des médecins. En diffusant les publications, en invitant les médecins aux congrès ou en contribuant à l’abonnement à www.allergique.org, par exemple.
Mais nos gouvernants successifs ont trouvé que ce système représentait un risque d’achat de prescription, de publicité déguisée. Ils ont donc légiféré et instauré la "loi cadeaux". Désormais, tout argent dépensé pour le bénéfice d’un médecin est strictement encadré : un repas, un stylo, un échantillon médical et, bien sûr, un congrès... tout doit être calibré et est jugé avec méfiance. Plus le temps passe, plus l’industrie pharmaceutique est taxée lorsqu’elle participe financièrement à la formation médicale continue du médecin.
La parade est pourtant toute trouvée. Elle est réclamée depuis des années par les médecins, discutée depuis des lustres et promise depuis fort longtemps.
La formation médicale continue indemnisée répond à toutes les angoisses de nos gouvernants. Financée de manière indépendante des laboratoires pharmaceutiques, elle prévoit la totale gratuité pour le médecin et une indemnisation pour le temps de travail perdu, comme pour tout salarié.
Malheureusement, malgré sa réactivation depuis quelques mois, elle reste encore disponible de manière exceptionnelle en allergologie. Il n’existe pas actuellement de moyens de se former correctement uniquement grâce à la formation indemnisée.
Alors, avant de détruire le système actuel qui fonctionne, avec ses imperfections, il serait judicieux d’attendre que son remplaçant réponde aux besoins.
Merci en tous cas à l’industrie pharmaceutique qui continue, contre vents et marée, à aider les médecins à rester compétents. C’est grâce à sa contribution que vous pourrez lire sur www.allergique.org à partir du 20 mars les comptes-rendus du congrès de l’AAAAI, le plus grand rendez-vous mondial de l’allergologie.
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