Un million ! Oui, vous avez bien lu. Ce 23 octobre, allergique.org a franchi le cap symbolique du million de visiteurs pour l’année 2025. Merci à vous, lectrices et lecteurs curieux, praticiens attentifs, patients experts et allergiques éclairés : c’est grâce à votre fidélité que ce site reste un lieu d’échanges entre science, bon sens et… éternuements.

Et parce qu’un million de visites mérite bien une sortie, rendez-vous au Sénat le lundi 1er décembre à 9 h00 pour soutenir la Journée d’information sur les allergies, une initiative essentielle pour défendre la place de l’allergologie dans le débat public.

Mais revenons à nos allergies D’abord, un podcast sur l’eczéma de contact allergique : derrière ce terme un peu sec se cache une symphonie immunologique du type IV, retardée, rusée, parfois insidieuse. Une réaction de notre peau qui, en trois jours, transforme un parfum innocent ou une crème douce en éruption volcanique. Ensuite, un détour marin avec l’allergie au crabe, qui n’est pas l’allergie aux crabes. Les crustacés ne sont pas tous coupables : leurs tropomyosines diffèrent, leurs protéines se distinguent, et la mer ne se laisse jamais réduire à un seul diagnostic. Puis, vient un sujet moins exotique mais ô combien lourd : le fardeau des angio-œdèmes. Gonfler sans prévenir n’a rien d’amusant ; ces crises imprévisibles bouleversent le quotidien et rappellent combien le visage, ce lieu de reconnaissance sociale, peut devenir le théâtre de l’injustice immunitaire. Côté voyage, une réflexion s’impose : les allergies et les transports aériens. Repas imposés, pressurisation, exiguïté, et souvent… absence de solution d’urgence à bord. L’allergologie s’envole, certes, mais la réglementation reste encore au sol. Sur un terrain plus hospitalier, on découvre les défis de la reprise d’un traitement anticancéreux après une réaction allergique. Entre risque vital et perte de chance, l’allergologue devient équilibriste, armé de tests, de protocoles de désensibilisation et d’une dose de sang-froid. Enfin, parlons de la vie qui commence : l’alimentation de la future maman pourrait influencer la qualité de la peau de bébé. On ne parle pas ici de diktat nutritionnel, mais d’une écologie intime où microbiote, lipides et immunité dialoguent bien avant la naissance. Et puisqu’il faut aussi penser à demain… Les progrès de la génétique nous placent face à des dilemmes nouveaux : que faire de ce savoir immense, si notre « savoir-être » ne suit pas ? L’humain doit apprendre à conjuguer ses découvertes avec sa conscience, sans se perdre dans l’illusion d’une toute-puissance

Un million de visiteurs, donc. Et, espérons-le, un million de raisons de continuer à explorer, débattre et s’émerveiller devant cette allergie qui, décidément, n’en finit pas de nous relier.