Spirométrie et conseils de sevrage tabagique en médecine générale : une étude clinique randomisée. : Johan Buffelsa, , , Jan Degrysea, Marc Decramerb and Jan Heyrmana
aDepartment of General Practice, Academisch Centrum voor Huisartsgeneeskunde, Katholieke Universiteit Leuven, Kapucijnenvoer 33 Blok J, B-3000 Leuven, Belgium
bDepartment of Pulmonology, University Hospital Leuven, Leuven, Belgium
dans Respiratory Medicine
Volume 100, Issue 11 , November 2006, Pages 2012-2017
Objectifs :
- Évaluer le taux de succès de sevrage tabagique avec la « stratégie d’intervention minimale » en médecine générale, et déterminer l’influence de la spirométrie sur ce taux de succès.
Méthodes :
- 16 médecins généralistes bénéficiaient d’un entraînement sur les conseils à donner pour arrêter de fumer.
- Durant 12 semaines, ces médecins généralistes triaient leur population de malade vis-à-vis des habitudes tabagiques, du degré de dépendance à la nicotine, et de leur motivation à arrêter de fumer.
- Les patients désireux d’arrêter étaient randomisés en 2 groupes :
- un groupe qui réalisait une spirométrie simple de consultation
- un groupe contrôle sans spirométrie
- Les médecins généralistes devaient soutenir les tentatives d’arrêt en utilisant la « stratégie d’intervention minimale ».
- Les taux de succès étaient comparés après 6, 12, et 24 mois.
Résultats :
- A partir d’une population de patients de 5590 patients, 1206 fumeurs étaient sélectionnés (22 %).
- Dans le groupe vulnérable, identifié en suivant le schéma de Prochaska et Di Clemente (voir ndlr), la proposition de changer le comportement tabagique était faite.
- 221 patients entreprenaient une tentative de sevrage tabagique.
- Une substitution nicotinique ou du bupropion étaient prescrits dans 51 % des tentatives.
- 64 sevrages étaient obtenus et maintenus après 6 mois (29 %), 43 après 1 an (19 %), et 33 après 2 ans (15 %).
- Une petite différence non significative existait au niveau du taux de succès en faveur du groupe de patients qui avaient réalisé une spirométrie.
Conclusion :
- Les médecins généralistes peuvent motiver presque 20 % de leur population de fumeurs à se sevrer.
- Le taux de succès de la « stratégie d’intervention minimale » était de 19% à 1 an et de 15 % à 2 ans.
- Nous n’avons pas trouvé d’arguments qui permettent d’affirmer que confronter des fumeurs à leur fonction pulmonaire soit un outil d’aide au sevrage tabagique.