La compression gazeuse thoracique exerce un effet confondant sur la mesure de la réponse immédiate aux bronchodilatateurs : Amir Sharafkhaneh1,2, Tony G. Babb3, Todd M. Officer1, Nicholas A. Hanania1, Hossein Sharafkhaneh1 and Aladin M. Boriek1
1 Baylor College of Medicine, Houston, Texas ; 2 Michael E. DeBakey Veterans Affairs Medical Center, Houston, Texas ; and 3 UT Southwestern Medical Center, Dallas, Texas
dans American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine Vol 175. pp. 330-335, (2007)
– Rationnel :
- L’amélioration du VEMS constitue l’objectif principal dans les essais cliniques pour évaluer l’efficacité des bronchodilatateurs.
- Cependant, la compression gazeuse thoracique (CGT - voir commentaires) peut être un facteur confondant de l’effet des bronchodilatateurs sur le débit expiratoire maximal.
– Objectifs :
- Déterminer si la CGT est un facteur confondant des effets de l’albuterol sur le VEMS.
– Méthodes :
- Nous avons évalué la réponse à l’inhalation d’albutérol chez 10 sujets sains, 9 sujets asthmatiques, et 15 sujets avec broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ayant un âge moyen de 38 ans (DS Déviation Standard 11), 45 ans(DS 11), et 64 ans(DS 8) respectivement.
- La mécanique pulmonaire était mesurée en base et 20 minutes après l’inhalation de 180 μg d’albutérol.
- Nous avons ensuite appliqué une nouvelle méthode pour calculer le VEMS corrigé selon l’effet de la CGT (NVEMS).
– Résultats :
- Avant l’administration d’albutérol, le NVEMS était significativement plus haut que le VEMS.
- Cependant, après inhalation d’albutérol, du fait d’une réduction de la CGT, le VEMS augmentait plus que le NVEMS.
- En analyse de régressions multiples, les changements de la CGT, des résistances inspiratoires pulmonaires, et du ratio du volume résiduel sur la capacité pulmonaire totale après albutérol prédisaient plus de 75 % des améliorations de VEMS chez les BPCO.
– Conclusion :
- Les améliorations du VEMS après albutérol chez les patients BPCO sont liées à la réduction des résistances pulmonaires, de l’hyperinflation, et de la CGT.
- L’effet de la réduction de la CGT est négligeable durant la respiration courante non forcée.
- Ainsi, bien que la réduction des résistances pulmonaires et de l’hyperinflation puisse avoir comme conséquence l’amélioration de la dyspnée sous bronchodilatateur, la contribution de la réduction de la CGT à l’amélioration du VEMS pourrait ne pas avoir d’effets cliniques significatifs en respiration courante non forcée.
- Cette constatation doit être prise en considération lors de l’évaluation de l’efficacité de nouveaux bronchodilatateurs.