Co-morbidité rhinite allergique et asthme : la classification ARIA de la rhinite n’est pas corrélée à la prévalence de l’asthme. : L. Antonicelli, C. Micucci, S. Voltolini, V. Feliziani, G. E. Senna, P. Di Blasi, G. Visonà, R. De Marco, F. Bonifazi (2007)
*Allergy Unit, Department of Internal Medicine, Immuno-Allergic and Respiratory Diseases, Ospedali Riuniti di Ancona, Ancona, Italy, Allergy and Clinical Immunology Service, San Martino Hospital, Genova, Italy, Allergy Service, Unit of Medicine, Lanciano Hospital, Chieti, Italy, §Allergy Service, Verona Major Hospital, Verona, Italy, ¶Medical Department, GlaxoSmithKline, Verona, Italy, Unit of Epidemiology and Medical Statistics, University of Verona, Verona, Italy
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 37 Issue 6 Page 954Issue 6 - 960 - June 2007
– Introduction :
- Les comorbidités, rhinite allergique et asthme, sont étayées à la fois par un même mécanisme pathogénique et immunologique sous-jacent.
– Objectif de l’étude :
- Vérifier si les caractéristiques de la rhinite classée selon les critères de l’ARIA (new Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma) sont corrélées à la prévalence de l’asthme.
– Matériel et méthode :
- Du 1 mars au 30 juin 2002, une étude multicentrique transversale a été réalisée par 154 allergologues choisis à travers toute l’Italie.
- La durée, la sévérité de la rhinite (classification ARIA) et la nature de la sensibilisation allergique ont été comparées avec la prévalence de l’asthme.
– Résultats :
- 1320 patients allergiques consécutifs âgés de 18 ans ou plus ont été inclus dans l’étude
- La majorité des patients : 1060 (80.24%) était sous traitement lors de la consultation avec le spécialiste.
- La rhinite a été diagnostiquée :
- intermittente légère chez 7.7% des patients,
- intermittente modérée à sévère chez 17.1% des patients,
- persistante légère chez 11.6%
- et persistante modérée à sévère chez 63.6% des patients.
- La prévalence de l’asthme est :
- de 48% chez les patients ayant une rhinite intermittente modérée,
- 49.6% chez les patients avec une rhinite intermittente modérée à sévère,
- 36.6% chez les patients avec une rhinite persistante modérée
- et 47.5% chez les patients avec une rhinite persistante modérée à sévère.
- Il n’y a pas de corrélation entre la classification de la rhinite selon l’ARIA et la prévalence de l’asthme.
- Une analyse multi variée après ajustement sur l’âge, le sexe, la nature de la sensibilisation, le degré de sévérité et la durée de la rhinite selon les recommandations de l’ARIA montrent que :
- l’âge, après 41 ans (RR : 1.260, 95% (CI) 1.072–1.482)
- et surtout après 51 ans (RR 1.460, 95% CI 1.237–1.723)
- avec une sensibilisation pour les allergènes du milieu intérieur (acariens et chat) (RR 1.203, 95% CI 1.060–1.366)
- et la polysensibilisation (RR 1.178, 95% CI 1.004–1.383)
- sont des facteurs de risque d’avoir un asthme associé.
– Conclusion :
- Dans la rhinite allergique les patients qui consultent un spécialiste, le degré de rhinite allergique défini par la classification ARIA ne permet pas de prédire la présence ou non d’un asthme associé, donc tous les patients doivent faire l’objet d’une évaluation bronchique à la recherche d’un asthme associé.