Kérato-conjonctivite atopique et vernale : une différence de surface…

jeudi 6 septembre 2007 par Dr Geneviève DEMONET6176 visites

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Kérato-conjonctivite atopique et vernale : une différence de surface…

Kérato-conjonctivite atopique et vernale : une différence de surface…

jeudi 6 septembre 2007, par Dr Geneviève DEMONET

Une équipe japonaise s’est intéressée à la fonction lacrymale et à l’atteinte de la surface oculaire dans les kérato-conjonctivites atopiques et vernales. Douze patients atteints de ces pathologies ont été comparés entre eux et avec 10 sujets contrôles.

Différences de fonction lacrymale et de surface oculaire entre patients ayant une kérato-conjonctivite atopique et ceux ayant une kérato-conjonctivite vernale : Y. Hu, Y. Matsumoto, M. Dogru, N. Okada, A. Igarashi, K. Fukagawa, K. Tsubota, H. Fujishima

1Department of Ophthalmology, Keio University School of Medicine, Tokyo, Japan ; 2Department of Ophthalmology, Xinhua Hospital affiliated to Medical School of Jiaotong University, Shanghai, China ; 3J & J Ocular Surface and Visual Optics Department, Keio University School of Medicine, Tokyo, Japan ; 4Department of Ophthalmology, Tokyo Dental College, Chiba, Japan

dans Allergy
Volume 62 Issue 8 Page 917-925, August 2007

 Contexte :

  • La pathogénèse de la maladie de la surface oculaire n’est pas complètement comprise dans la kérato-conjonctivite atopique (KCA) et la kérato-conjonctivite vernale (KCV).
  • Nous avons essayé de clarifier les différences de statut de la surface oculaire des patients avec KCA, KCV et des sujets contrôles.

 Méthodes :

  • On a étudié 24 yeux de 12 patients ayant une KCA, 12 yeux de 6 patients ayant une KCV et 20 yeux de 10 sujets contrôles normaux.
  • L’exploration a été menée à l’aide de tests de sensibilité cornéenne, test de Schirmer, temps de rupture du film lacrymal, coloration vitale de la surface oculaire, impression conjonctivale et brossage cytologique.
  • Les échantillons d’impression cytologique ont été colorés à l’acide périodique Schiff pour établir la densité des cellules caliciformes, le grade de métaplasie squameuse. Une coloration immunohistochimique pour MUC1,2,4 et 5AC a également été pratiquée.
  • Les échantillons de brossage cytologiques ont été colorés pour le comptage des cellules inflammatoires. L’expression d’ARNm de MUC1, 2, 4, et 5AC a été étudiée par PCR en temps réel.

 Résultats :

  • Les moyennes des valeurs du temps de rupture du film lacrymal, de la sensibilité cornéenne et de la densité des cellules caliciformes chez les patients porteurs de KCA étaient significativement plus basses que celles des sujets ayant une KCV et des sujets contrôles.
  • Les grades de métaplasie squameuse étaient significativement plus élevés dans les yeux atteints de KCA comparativement à ceux avec KCV et les contrôles.
  • La réponse cellulaire inflammatoire dans le brossage cytologique était également différente entre les patients ayant une KCA et ceux ayant une KCV.
  • En cas de KCA, MUC1, 2 et 4 étaient plus élevés alors que l’expression de l’ARNm de MUC5AC était plus basse comparativement aux yeux atteints de KCV.

 Conclusions :

  • Il existe donc des divergences dans la pathologie de surface oculaire entre KCA et KCV avec des infiltrats différents, un taux plus élevé d’instabilité lacrymale, une sensibilité cornéenne plus basse, une élévation de MUC1, 2, et 4, et un abaissement de MUC5AC dans la KCA par rapport à la KCV.

Une exploration de la surface oculaire a été menée sur des patients atteints de kérato-conjonctivite atopique et de kérato-conjonctivite vernale (12 paires d’yeux de chaque et 10 chez les sujets contrôles).

Il existe d’incontestables différences entre les 2 pathologies.

Les détails passionneront les ophtalmos concernés !

Pour les autres (ophtalmos) c’est peut-être l’occasion de s’intéresser enfin au sujet…

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