Un retard de vaccination contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos est associé à un risque réduit d’asthme de l’enfant. : McDonald KL, Huq SI, Lix LM, Becker AB, Kozyrskyj AL.
Faculty of Medicine, Department of Community Health Sciences, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba, Canada.
dans J Allergy Clin Immunol. 2008 Jan 17
– Contexte :
- La réalisation précoce de vaccinations dans l’enfance a été considéré comme un promoteur du développement de l’asthme en stimulant la réponse de type TH2, ou en diminuant la pression microbienne ce qui peut modifier l’équilibre de l’immunité TH1/TH2.
– Objectifs :
- Les différences de calendrier vaccinal pourraient expliquer les conclusions divergentes rapportées dans les études observationnelles sur l’existence ou non d’une association entre vaccination et asthme.
- Cette recherche visait à déterminer si les calendriers vaccinaux de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche (DTC) avaient un effet sur le développement de l’asthme chez des enfants âgés de 7 ans.
– Méthodes :
- Il s’agissait d’une étude longitudinale rétrospective d’une cohorte d’enfants nés au Manitoba en 1995.
- On disposait pour l’analyse du détail des vaccinations et des problèmes de santé de tous les enfants de la cohorte de la naissance à 7 ans.
- Une analyse en régression logistique multivariée permettait de calculer l’odds ratio ajusté du risque d’asthme à l’âge de 7 ans en fonction du calendrier vaccinal DTC.
– Résultats :
- Parmi 11531 enfants qui ont reçu au moins 4 doses de vaccin DTC, le risque d’asthme était réduit de moitié chez les enfants dont la première dose de DTC était retardée de plus de 2 mois.
- Le risque d’asthme chez les enfants dont les 3 doses étaient décalées était de 0,39 (IC 95% : 0,18 – 0,86).
– Conclusion :
- Les auteurs ont mis en évidence une corrélation négative entre le fait de décaler la vaccination par DTC dans l’enfance et le développement d’un asthme.
- Cette association était plus forte lorsque les 3 premières doses de vaccin étaient décalées
- Le mécanisme de ce phénomène exige une recherche plus poussée.