Pour soigner l’asthme des bébés rien ne vaut le narguilé aux corticoïdes !!

mercredi 5 novembre 2008 par Dr Stéphane Guez1191 visites

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Pour soigner l’asthme des bébés rien ne vaut le narguilé aux corticoïdes !!

Pour soigner l’asthme des bébés rien ne vaut le narguilé aux corticoïdes !!

mercredi 5 novembre 2008, par Dr Stéphane Guez

La prise en charge de l’exacerbation de l’asthme du jeune enfant reste discutée en particulier la place des corticoïdes inhalés. Peut-on prescrire avec une même efficacité que des corticoïdes par voie générale, des corticoïdes inhalés ? Pendant combien de temps ?

Efficacité de fortes doses répétées de budésonide ou de fluticasone inhalées dans le contrôle des exacerbations aigues de l’asthme de l’enfant. : Volovitz B, Bilavsky E, Nussinovitch M.

Pediatric Asthma Clinic and Research Laboratories and Department of Pediatrics C, Schneider Children’s Medical Center of Israel, Petah Tiqwa.

dans J Asthma. 2008 Sep ;45(7):561-7

 Introduction :

  • La place des corticostéroïdes inhalés dans le traitement de la crise aigüe d’asthme chez l’enfant est discutée.

 Objectif de l’étude :

  • Ce travail a comparé les effets de budésonide et de fluticasone inhalés dans le contrôle des exacerbations d’asthme chez des jeunes enfants, à domicile.

 Matériel et méthode :

  • Dans une étude quasi-randomisée avec cross-over, des enfants de 5 mois à 5 ans ayant des épisodes récidivants d’asthme sévère ont été traités soit par du budésonide inhalé 200 µg soit par de la fluticasone inhalée 125 µg, administré dans le même type de chambre d’inhalation.
  • Au début de l’exacerbation, 2 sprays de terbutaline suivi par budésonide ou fluticasone ont été administrés selon l’un de protocoles suivants :
    • 1 - 4 jours de protocole pour une exacerbation modérée
    • 2 - 8 jours pour une exacerbation plus sévère ou mal contrôlée
    • 3 - 8 jours avec en plus de l’azithromycine pour des exacerbations non contrôlées après 8 jours de traitement ou s’il existe une suspicion de surinfection par des germes atypiques.
  • Les enfants ont été suivis pendant 2 mois après chaque exacerbation.
  • Une bonne réponse a été définie par l’absence de symptômes d’asthme pendant au moins 2 semaines après la fin du traitement.

 Résultats :

  • 100 enfants ont été recrutés : 36 étaient traités par du budésonide et 21 par de la fluticasone et 44 par les 2 lors de différents épisodes.
  • Les groupes étaient identiques.
  • Une bonne réponse a été notée chez 87% dans le groupe budésonide et 85% dans le groupe fluticasone, et 86% dans le groupe budésonide/fluticasone.
  • Selon les protocoles, les taux de bonnes réponses sont : 84%, 83%, et 96% respectivement pour les protocoles 1 (4 jours), 2 (8 jours) et 3 (8 jours + AB), ce qui correspond à des périodes sans symptômes après traitement de 4, 4.9 et 4.3 semaines.
  • Aucun des enfants n’a reçu de corticoïdes par voie générale.

 Conclusion :

  • Les exacerbations aigues d’asthme chez le jeune enfant peuvent effectivement être traitées à la maison :
    • par répétition de fortes doses de corticoïdes inhalés de budésonide ou de fluticasone,
    • associés initialement à un béta2agoniste
    • et données dés le début de l’exacerbation pendant une période de 4 à 8 jours.

Dans ce travail, les auteurs démontrent qu’il est possible de traiter les exacerbations d’asthme chez les enfants jeunes à domicile, par répétition de doses fortes de corticoïdes inhalés pendant 4 à 8 jours avec une efficacité identique selon les corticoïdes inhalés.

Ce travail clinique est intéressant car il y a de nombreux jeunes enfants entre 5 mois et 5 ans qui présentent des exacerbations d’asthme en particulier lors d’infections virales relativement fréquentes à ces âges.

L’inhalation de corticoïdes au travers d’un inhalateur permet d’éviter une hospitalisation. Ce traitement d’une durée de 4 à 8 jours permet également d’éviter le recours aux corticoïdes, par voie générale.

Même si les doses inhalées sont non négligeables, les taux plasmatiques seraient de toute façon très inférieurs à ceux entraînés par une corticothérapie per-os.

Il est donc intéressant d’associer dans le traitement de la crise au Béta2mimétique un corticoïde pendant 1 semaine.

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