Eruption cutanée médicamenteuse : une expérience de 5 ans. : Gerson D, Sriganeshan V, Alexis JB.
The Arkadi M. Rywlin, M.D. Department of Pathology and Laboratory Medicine, Mount Sinai Medical Center of Greater Miami, Miami, Florida, USA.
dans J Am Acad Dermatol. 2008 Dec ;59(6):995-9.
– Introduction :
- La diversité des manifestations cutanées d’origine médicamenteuse regroupe de nombreuses entités clinico-pathologiques.
– Matériel et méthode :
- Tous les cas de diagnostic pour éruption cutanée d’origine médicamenteuse survenus entre 2000 et 2005 ont été analysés.
- Les lames histologiques ont été relues, les modifications inflammatoires ont été notées et une relecture du dossier avec recherche de l’imputabilité d’un ou plusieurs médicaments a été effectuée.
– Résultats :
- La majorité des cas (94%) est représentée par des éruptions de type morbilliformes.
- 82% des cas s’accompagnent d’une infiltration inflammatoire localisée dans le derme superficiel.
- 80% ont également un infiltrat péri vasculaire et interstitiel du derme.
- L’infiltrat est composé :
- de lymphocytes et d’éosinophiles dans environ 29% des cas,
- de lymphocytes et de neutrophiles dans 10% des cas
- et de lymphocytes, éosinophiles et neutrophiles dans environ 21% des cas.
- Les éosinophiles sont présents seulement dans 50% des cas.
- Environ la moitié (53%) des cas s’accompagne d’une modification de l’interface épiderme/derme.
– Limite de l’étude :
- Les cas recueillis ont été limités à ceux s’accompagnant d’un diagnostic pathologique de réaction cutanée médicamenteuse, excluant donc de fait tous les cas d’affection induite par des médicaments mais non diagnostiqués comme tel sur le plan histologique.
– Conclusions :
- Alors que l’aspect histologique de la plupart des éruptions médicamenteuses n’est pas totalement spécifique, la découverte d’un infiltrat superficiel du derme composé de façon variable par des lymphocytes, des neutrophiles et des éosinophiles, avec ou sans modifications de l’interface, pourrait suggérer une éruption médicamenteuse morbilliforme.
- La corrélation clinique est très utile pour confirmer le diagnostic.
- A la connaissance des auteurs, cette étude est la seule qui est aussi bien documentée sur les aspects histologiques des éruptions médicamenteuses morbilliformes.