Vernis à ongles : atteinte du visage mais pas seulement !

jeudi 5 février 2009 par Dr Geneviève DEMONET13176 visites

Accueil du site > Maladies > Eczéma > Vernis à ongles : atteinte du visage mais pas seulement !

Vernis à ongles : atteinte du visage mais pas seulement !

Vernis à ongles : atteinte du visage mais pas seulement !

jeudi 5 février 2009, par Dr Geneviève DEMONET

L’allergie au vernis à ongles est un grand classique. Elle est responsable de dermites de contact des paupières et du cou. Cependant, la lecture de cet article nous rappelle que les patients ne portent pas les mains qu’au visage…

Fréquence et localisations principales des dermatites de contact dues au vernis à ongles : Lazzarini R, Duarte I, de Farias DC, Santos CA, Tsai AI.

Sector of Allergy and Phototherapy, Dermatology Clinic, Santa Casa de São Paulo Hospital and Medical School, Sao Paulo, Brazil.

dans Dermatitis. 2008 Nov-Dec ;19(6):319-22.

 Contexte :

  • Le vernis à ongle liquide est utilisé depuis 1919 ; la dermatite de contact allergique (DCA) est reconnue depuis au moins 80 ans mais est difficile à identifier pour des non spécialistes.

 Objectifs :

  • (1) Vérifier la fréquence des DCA au vernis à ongles chez les patients vus en consultation et chez qui on suspecte une dermatite de contact,
  • (2) caractériser les groupes étudiés selon le site cutané atteint et
  • (3) déterminer l’agent sensibilisant principal dans le vernis.

 Méthodes :

  • Une analyse rétrospective des recueils médicaux et des protocoles utilisés en consultation de janvier 1996 à décembre 2006 a permis d’étudier les patients chez qui un diagnostic final de DCA au vernis à ongles avait été posé.
  • Des patch-tests avaient été pratiqués chez tous les patients avec les batteries standard du Brésil et des batteries complémentaires.

 Résultats :

  • Un diagnostic de DCA au vernis à ongles a été porté dans 8% des cas (157 des 1971 patients).
  • Le visage et le cou étaient les localisations les plus fréquentes, cependant, des zones moins communes, telles que les régions péri-unguéale et péri-anales étaient aussi concernées.

 Conclusions :

  • La DCA au vernis à ongles est une pathologie fréquente ; le diagnostic conditionne son amélioration.
  • La résine toluène sulfonamide formaldéhyde (PTSF) était l’allergène le plus fréquent dans le groupe étudié.

Une étude rétrospective sur dossier a été menée au Brésil dans une consultation de dermatologie pendant 10 ans.

Des patch-tests avaient été réalisés chez tous les patients à l’aide des batteries standard utilisées au Brésil mais aussi de batteries spécifiques.

Huit pour cent des 1971 cas de dermatite de contact avaient une allergie au vernis à ongles.

Si le visage et le cou étaient des localisations de prédilection, l’atteinte des régions péri-unguéale et péri-anales n’était cependant pas négligeable…

L’allergène responsable s’est avéré, sans surprise, être la résine toluène sulfonamide formaldéhyde.

On ne nous dit pas ici le nombre de patients ayant une allure clinique évocatrice et chez qui le test était négatif mais l’étude est bien sûr rétrospective.

La morale de cette histoire est donc qu’il ne faut pas oublier ses classiques tout en restant imaginatif…

Rechercher

En bref

categories

  Allergenes

  Maladies

  Fonctionnel