Injections accidentelles par des auto-injecteurs d’adrénaline signalées de façon volontaire : F. Estelle R. Simons, MDa, Eric S. Edwards, BSb, Edward J. Read Jr., MDcd, Sunday Clark, MPH, ScDe, Erica L. Liebelt, MDf
a Department of Pediatrics and Child Health, Department of Immunology, Faculty of Medicine, University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba, Canada
b Department of Pharmacy, Virginia Commonwealth University, Richmond, Va
c Department of Emergency Medicine, Virginia Commonwealth University, Richmond, Va
d Department of Emergency Medicine, McGuire VA Medical Center, Richmond, Va
e Department of Medicine, University of Pittsburgh Medical Center, Pittsburgh, Pa
f Department of Pediatrics and Emergency Medicine, Medical Toxicology Services, University of Alabama School of Medicine, Birmingham, Ala
dans JACI Volume 125, Issue 2, Pages 419-423.e4 (February 2010)
– Contexte :
- Les systèmes auto-injecteurs d’adrénaline permettent le traitement des patients présentant une anaphylaxie et peuvent leur sauver la vie en attendant leur hospitalisation.
– Objectifs :
- Déterminer le nombre, les données démographiques, les circonstances associées et le devenir des injections accidentelles avec les auto-injecteurs d’adrénaline.
– Méthodes :
- Nous avons cherché le signalement de tels incidents par des particuliers et des professionnels de santé dans les données de l’Association Américaine des Centres Anti-poison et de celles du Système d’Information sur la Sécurité et les Effets Secondaires signalés de la Food and Drug Administration.
– Résultats :
- De 1994 à 2007, 15 190 injections accidentelles par auto-injecteurs d’adrénaline ont été, au total, signalées aux centres anti-poison américains ; 60% d’entre elles l’ont été de 2003 à 2007.
- Les personnes ayant reçu l’injection par accident avaient un âge médian de 14 ans (intervalle interquartile, 8-35), 55% d’entre elles étaient de sexe féminin et 85% avaient reçu l’injection dans un domicile.
- La prise en charge était documentée dans seulement 4101 cas (27%), parmi lesquels 53% ont été surveillés sans traitement, 29% ont été traités, 13% n’ont été ni surveillés ni traités et 4% ont refusé le traitement.
- Par contraste, de 1969 à 2007, on a reporté à Medwatch seulement 105 injections accidentelles d’adrénaline par auto-injecteurs.
- Quarante pour cent des ces injections sont survenues en essayant de traiter des réactions allergiques.
- Les blessures entraînant des séquelles permanentes ont été rarement signalées aussi bien aux centres anti-poison américains qu’à Medwatch.
– Conclusion :
- Le nombre d’injections accidentelles signalées par auto-injecteur d’adrénaline a augmenté tous les ans de 1994 à 2007.
- Pour prévenir des injections involontaires, il est nécessaire d’améliorer la conception des systèmes auto-injecteurs d’adrénaline, d’accroître la vigilance et l’entraînement des soignants et des utilisateurs tout en accentuant la connaissance du public sur le rôle des auto-injecteurs d’adrénaline dans le traitement d’urgence de l’anaphylaxie.