Réintroduction médicamenteuse après réaction indésirable cutanée : information et efficacité dans la prise en charge au long cours des patients. : Waton, J., Pouget-Jasson, C., Loos-Ayav, C., Trechot, P., Bursztejn, A. C., Schmutz, J. L. and Barbaud, A. (2011),
Drug re-challenges in cutaneous adverse drug reactions : information and effectiveness in the long-term management of patients.
dans Allergy, 66 : 941–947. doi : 10.1111/j.1398-9995.2011.02554.x
– Contexte :
- Chez les patients ayant eu des réactions indésirables médicamenteuses cutanées (CADR), les tests cutanés et les réintroductions sous surveillance hospitalière sont nécessaires.
- Le but de cette étude était de déterminer si les patients ayant des tests de réintroduction négatifs peuvent tolérer les traitements ultérieurs avec les mêmes médicaments.
– Patients et méthodes :
- Des patients ayant eu un test de réintroduction négatif au cours des 10 dernières années ont répondu à un questionnaire téléphonique qui était délivré par le même investigateur, afin
- de déterminer si les patients étaient ultérieurement capables de tolérer le médicament pour lequel ils avaient eu un test de réintroduction négatif,
- ainsi que d’étudier les raisons pour lesquelles les médicaments n’étaient pas repris.
– Résultats :
- Six cent trente sept tests de réintroduction sous surveillance hospitalière étaient analysés (349 patients, moyenne d’âge 47 ans), 134 médicaments étaient pris à nouveau (groupe A) et 359 ne l’étaient pas (groupe B).
- Dans le groupe A, 12 réactions sont survenues chez 10 patients (9%).
- Dans le groupe B, les médicaments n’étaient pas repris
- parce que 76% des patients testés pour une intolérance à un antibiotique ou un produit de contraste radiologique n’ont pas eu besoin d’un nouveau traitement par ces médicaments,
- ou parce que leur médecin généraliste n’a pas voulu leur prescrire ces médicaments.
– Discussion :
- Quatre-vingt dix pour cent des tests de réintroduction (88.5% des patients) avec une réaction adverse cutanée médicamenteuse évalués par tests cutanés et TPO ont eu une bonne tolérance au traitement ultérieur avec le médicament testé.
- Les mécanismes mis en jeu dans les intolérances en dépit de tests de réintroduction négatifs sont discutés.
– Conclusion :
- La procédure des tests de provocation, considérée comme utile par 88% des patients, a une bonne valeur prédictive négative.
- De plus, ces investigations ont besoin d’être accompagnées par une information claire pour le patient et son médecin généraliste.