Résultats d’une évaluation de l’hypersensibilité médicamenteuse dans une large cohorte d’enfants et d’adultes. : Rubio, M., Bousquet, P.-J., Gomes, E., Romano, A. and Demoly, P. (2011),
Results of drug hypersensitivity evaluations in a large group of children and adults.
dans Clinical & Experimental Allergy. doi : 10.1111/j.1365-2222.2011.03887.x
– Introduction :
- Faire la preuve d’une réaction IgE médiée ou cellulaire T lors des réactions d’hypersensibilité médicamenteuse (RHM) semble moins fréquente chez les enfants par rapport aux adultes.
- Cependant, cela n’a jamais été démontré par des données.
– Objectif de l’étude :
- Il a été de déterminer et comparer la prévalence d’une RHM prouvée chez des enfants et des adultes.
– Matériel et Méthodes :
- A partir de l’étude des données de la cohorte DAHD (Base de Données sur l’allergie et l’hypersensibilité médicamenteuse), des enfants ayant une RHM prouvée ont été comparés à de adultes.
- Les recommandations de l’EEACI-ENDA ont été suivies.
- Les patients ont été divisés en 4 groupes :
- index de réaction et test durant l’enfance (c/c),
- index de réaction durant l’enfance et test l’âge adulte (c/a)
- index de réaction durant l’enfance et l’âge adulte et test à l’âge adulte (ca/a)
- et enfin index de réaction et test à l’âge adulte (a/a).
– Résultats :
- Un total de 3275 patients (67.9% femmes) comprenant au total 4370 réactions a été évalué (74.5% appartenant au groupe a/a).
- La prévalence des tests positifs est de :
- 15.2% (IC95% : 14.1 – 16.2) pour toutes les classes testées, avec :
- 10.6% (8.3% - 13%° pour le groupe c/c,
- 10.6% (7.5% - 13.6%) pour le groupe c/a,
- 22.1% (12.8-31.3%) pour le groupe ca/a
- et 16.5% (15.2 – 17.8) pour le groupe a/a.
- La prévalence la plus faible est dans le groupe c/c par rapport au groupe a/a (p< 0.0001) et ca/a (p = 0.003).
- Elle est également plus faible dans le groupe c/a par rapport aux 2 autres groupes (respectivement p = 0.003 et p = 0.005).
- Des différences significatives sont trouvées seulement pour l’exanthème maculo-papulaire et ni pour l’urticaire, l’angioedème et l’anaphylaxie.
- Les différences sont principalement observées avec les bétalactamines et pas pour les AINS.
– Conclusion et implication clinique :
- Les suspicions de RHM ont probablement moins besoin d’être confirmées chez les enfants.