Exanthème lié l’aminopenicilline : le TTL revisité. : Axel Trautmann1,*, Cornelia S. Seitz2, Johanna Stoevesandt1 andAndreas Kerstan1
dans Clinical & Experimental Allergy
– Introduction :
- Le test de transformation lymphocytaire (TTL) a été proposé comme un test in-vitro permettant le diagnostic de l’hypersensibilité aux médicaments.
- Pour déterminer la sensibilité statistique du TTL il faut des séries de patients ayant des réactions cliniques identiques ainsi qu’une étude complète de l’hypersensibilité médicamenteuse.
- L’évaluation de la spécificité des LTT nécessite des patients témoins qui tolèrent l’exposition aux médicaments étudiés.
– Objectif de l’étude :
- Il a été de déterminer de façon prospective la valeur diagnostique du TTL dans une série de patients bien définis sur le plan clinique et diagnostic.
– Matériel et Méthode :
- Des patients ayant un exanthème cutané après prise d’ampicilline (AMP) ont été inclus dans cette étude.
- Après élimination ou confirmation d’une allergie retardée d’hypersensibilité à l’AMP par tests cutanés et test de provocation, 2 tests indépendants TTL ont été faits :
- l’un par TTL standard
- et l’autre par un TTL modifié par l’addition d’un anticorps monoclonal de stimulation anti-CD3/anti-CD28.
– Résultats :
- Par les tests, la réaction retardée d’hypersensibilité à l’AMP a été diagnostiquée chez 11 patients et définitivement éliminée chez 26.
- Le TTL standard atteint une sensibilité diagnostique de 54.5% alors que le TTL modifié est de 72.7%.
- Cependant, la méthode du test modifié entraine une diminution de la spécificité de 92.3% (TTL standard) à 76.9%.
– Conclusions et Applications Cliniques :
- Dans les cas d’exanthème associés à l’AMP, la valeur diagnostique du TTL par rapport aux autres tests allergologiques habituels est limitée.
- Lorsqu’on évalue de tels exanthèmes, les tests de provocations restent le « gold standard ».
- La lecture retardée des IDR reste le test le plus utile pour éviter les tests de provocation positifs.