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PT IDR IV : le must en matière d’exploration aux produits de contraste iodés.
lundi 28 mars 2016, par Dr Stéphane Guez
Hypersensibilité immédiate (HSI) aux produits de contraste iodé (PCI) : précision diagnostique des tests cutanés et d’un test de provocation avec de faibles doses IV. :
L. Sesé,
H. Gaouar,
J.-E. Autegarden,
A. Alari,
E. Amsler,
A. Vial-Dupuy,
C. Pecquet,
C. Francès,
A. Soria
dans Clinical & Experimental Allergy
– Introduction :
- Le diagnostic d’HSI aux PCI est basé sur l’histoire clinique et les tests cutanés.
– Objectif de l’étude :
- Il a été d’évaluer la valeur prédictive négative des tests cutanés associé à un test de provocation avec de faibles doses de PCI chez des patients suspects d’HSI aux PCI.
– Matériel et Méthode :
- 37 patients suspects d’HSI aux PCI ont été inclus de façon rétrospective.
- Des tests cutanés et un test de provocation en double aveugle conte placebo ont été réalisés.
– Résultats :
- Les TC sont positifs aux PCI dans 5 cas (1 PT et 5 en IDR).
- 36 patients ont eu un test de provocation sans incident, et seulement 1 patient a eu un résultat positif avec une réaction de grade I de la classification de Ring et Messmer.
- 10 sur 23 patients suivis par téléphone ont été réexposé à un PCI testé négatif lors d’une imagerie : 2 ont eu une réaction immédiate de grade I.
– Conclusions et Implications Cliniques.
- Pour les réactions immédiates aux PCI, la valeur prédictible négative des tests cutanés avec test de provocation est de 80% (IC95% : 44 – 97%).
Dans ce travail rétrospectif, les auteurs ont testé la valeur prédictive négative d’un algorithme diagnostique de l’HSI aux PCI, reposant sur des tests cutanés et la réalisation d’un test de provocation IV avec un PCI. Cette valeur est de 80% avec un écart type important.
Ce travail est intéressant car très peu d’études ont associé à l’exploration cutanée aux PCI un test de provocation en simple aveugle contre placebo. Mais dans l’analyse des résultats, on ne voit pas bien si les patients qui avaient des résultats cutanés positifs et ont eu une réaction ultérieure soit lors de test de provocation soit dans le suivi.
Le problème de ce travail est le peu de patients inclus et surtout son caractère rétrospectif : il faudrait le valider en prospectif sur une population importante, avec la connaissance du PCI initial ayant entraîné un effet indésirable d’allure allergique.
Peut-être serait il utile de recueillir les résultats du suivi de tous les patients ayant eu dans l’hexagone des tests aux PCI et dont on sait qu’ils ont eu à nouveau une injection d’iode.
Un peu à l’image de ce que fait la SFAR avec les tests aux anesthésiques généraux. Ces patients sont très nombreux, et les résultats seront fiables car l’injection du PCI est réalisée dans des conditions habituelles.