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Urticaire et angio-oedème sinon grossesse.
mardi 14 janvier 2003, par
Les auteurs, insatisfaits du diagnostic souvent porté d’allergie alimentaire dans l’œdème angioneurotique, ont constaté que des anomalies pouvaient être rapportées à la consommation d’œstrogènes. Ils ont donc étudié une population de 26 femmes, chez qui le diagnostic initial d’allergie alimentaire avait été posé et qui prenaient des contraceptifs oraux.
Oestrogènes exogènes en alternative à l’allergie alimentaire dans l’étiologie de l’œdème angioneurotique. : Andre F, Veysseyre-Balter C, Rousset H, Descos L, Andre C. Laboratoire d’Immunopathologie Digestive, INSERM, pavillon 1G, Centre Hospitalier Lyon-Sud, 69495 Cedex, Pierre-Benite, France dans Toxicology 2003 Mar 14 ;185(1-2):155-60
Bien que fréquemment rapportée comme étiologie dans l’œdème et l’urticaire angioneurotiques chroniques, l’allergie alimentaire est souvent un diagnostic proposé en l’absence d’autre étiologie convaincante, comme l’attestent les résultats décevants des régimes alimentaires.
Les auteurs rapportent une série de femmes avec un diagnostic initial d’allergie alimentaire, mais chez qui le rôle des contraceptifs oraux avait été démontré par la suite.
Une histoire médicale détaillée a été obtenue chez 26 femmes jeunes présentant un œdème ou une urticaire angioneurotiques chroniques, attribuée initialement à une allergie alimentaire, mais chez qui le déficit en inhibiteur de la C1 estérase a été prouvé.
Les auteurs ont examiné les effets de la contraception orale sur les taux d’inhibiteur de la C1 estérase, l’activité de l’inhibiteur de la C1 estérase, et les symptômes cliniques de ces patientes.
L’interruption de la contraception a entraîné une augmentation des taux d’inhibiteur de la C1 estérase et de son activité, associée à la guérison ou à une amélioration nette des symptômes clinique formellement attribués à une allergie alimentaire.
La fréquence assez élevée de femmes prenant de l’acétate de cyprotérone dans cette population, est une découverte remarquable.
En remplaçant la contraception initiale contenant de l’éthinylestradiol, par un progestatif, on obtient le maintien voire l’amélioration des bons résultats thérapeutiques.
Les oestrogènes exogènes, comme ceux contenus dans la plupart des contraceptifs, pourraient jouer un rôle iatrogène dans l’étiologie de l’œdème et de l’urticaire angioneurotiques chroniques.
Au total, il semble donc évident que le diagnostic d’allergie alimentaire est soit porté par excès, soit associé à une autre étiologie.
La découverte dans cette population de consommation d’acétate de cyprotérone, les ont amenés à le remplacer par un progestatif : outre l’amélioration symptomatique, les données biologiques spécifiques de cette pathologie s’améliorent.
Il faut donc rechercher toute prise d’œstrogènes dans ce contexte.
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