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Réduction confirmée de la mortalité dans l’asthme.
jeudi 23 mai 2002, par
Il y a 15 ans environ de nombreuses études épidémiologiques ont insisté sur l’augmentation inquiétante de la mortalité dans l’asthme. Mais depuis quelques années il semble que cette tendance s’inverse. C’est ce que met en évidence cette étude épidémiologique.
Mortalité chez les asthmatiques sur 15 ans : étude d’une cohorte dynamique de 1993 à 1998. Connolly CK, Alcock SM, Prescott RJ dans Eur Respir J 2002 Apr ;19(4):593-8
L’enquête du devenir à long terme de l’asthme (Darlington et Northallerton long-term asthma study) a étudié le devenir des asthmatiques en fonction de variables explicatives colligées de façon prospective. Cet article rapporte les modifications de la mortalité dans l’asthme observées durant cette étude en rapport avec les facteurs de risque. Tous les asthmatiques ont été recruté à 5 ans d’intervalle à partir de 83 et réévalué tous le 5 ans. Des données démographique et des variables fonctionnelles ont été enregistrées, dont une estimation de la meilleure EFR.
Résultats : La cohorte comprend 1148 asthmatiques avec 95% de suivi, permettant 612 observations durant la période 1993/88, 774 en 1988/93 et 823 en 1993/98 avec respectivement 101, 111, et 100 décès. Les principaux facteurs de risque de mortalité sont : une classe sociale défavorisée, et une importante capacité vitale forcée. La mortalité relative de 1983 a été réduite de moitié en 93/98 et a été encore réduite malgré un VEMS de 84,7% lors de l’entrée dans l’étude. Il n’a pas été observé de modification de la valeur prédictive des facteurs de risque durant la période d’étude ou selon la date d’entrée dans l’étude. Ce travail démontre une réduction constante de la mortalité qui n’est pas entièrement un effet de survie, mais peut être associée avec des modifications dans la prise en charge de l’asthme. En 93/98 la mortalité se rapproche de celle de la population de référence malgré une diminution de VEMS.
Il semble donc bien que la mortalité dans l’asthme soit en diminution constante actuellement, et qu’elle soit la conséquence d’une meilleure prise en charge de l’asthme. Il faut donc poursuivre le dépistage systématique de tous les asthmatiques qui s’ignorent.
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