Rhume des foins, on en parle... mais mal.

vendredi 21 mars 2003 par la rédaction

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Rhume des foins, on en parle... mais mal.

Rhume des foins, on en parle... mais mal.

vendredi 21 mars 2003

Comme chaque année, le redoux a fait bourgeonner la végétation. Les beaux jours qui se sont installés sur la France depuis début mars nous ont amené les premiers pollens.

Comme chaque année, la presse grand public voit refleurir les articles de saison sur l’allergie aux pollens. C’est une bonne chose car la rhinite pollinique, accompagnée souvent de conjonctivite et parfois d’asthme doit obligatoirement être bien traitée car elle peut conduire à des maladies sérieuses.

Le site internet de Santé Magazine y va donc de son article sur le rhume des foins. Ne vous attendez pas à de la grande qualité, vous qui avez l’habitude de lire @llergique.org.

Au chapitre des contrevérités que nous ne pouvons pas laisser passer :
* Le rhume des foins peut cependant sévir en toute saison. Car il peut aussi être induit par des moisissures, des spores, des champignons, des plumes, des poils, des poussières ou des fumées. (Sic). Faux. Par définition, le rhume des foins c’est une allergie aux pollens (des foins). La rhinite allergique, elle, peut être liée à d’autres allergènes mais sûrement pas la plume (pas allergisante) ni aux fumées (toxiques).
* … prenez des antihistaminiques à titre préventif. Attention aux effets secondaires : en raison d’un risque de somnolence, la conduite est fortement déconseillée. (Sic). Faux, la somnolence est rare avec ces médicaments. Seuls 3% de la population s’en plaint et encore pas avec tous les produits de cette famille.
* Evitez l’utilisation chronique de gouttes ou de sprays nasaux destinés à lutter contre l’obstruction du nez. Ces produits peuvent créer un état de dépendance. (Sic). Faux, seuls les vasoconstricteurs nasaux peuvent entraîner une dépendance. Les traitements locaux anti-inflammatoires ou antihistaminiques sont sans danger à long terme.

Pour finir, nous trouvons aussi que la place de la désensibilisation n’est pas dans les conseils pratiques mais plutôt dans les traitements. En effet, son efficacité a été démontrée scientifiquement sur des études en double aveugle contre placebo sur un grand nombre de sujets. Ce qui n’est (pas encore ?) le cas de l’homéopathie et de l’acupuncture citées dans l’article comme traitements principaux.

Vous qui lisez ces lignes, vous avez fait le choix de la bonne information et vous ne vous seriez pas laissé abuser. Malheureusement, tout le monde n’aura pas votre chance…


Voir en ligne : Santé Magazine

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