L’Allergie à la UNE !

dimanche 28 octobre 2007 par la rédaction

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L’Allergie à la UNE !

L’Allergie à la UNE !

dimanche 28 octobre 2007

Le très célèbre hebdomadaire Américain "NewsWeek" fait sa "une" en novembre sur l’allergie alimentaire et c’est un peu un événement.

L’allergie fait pourtant régulièrement la une des magazines lors de l’envol des premiers pollens en avril : tous s’adonnent aux "marronniers" (terme du jargon journalistique exprimant une parution saisonnière) avec une évocation entendue de la bénignité de ces gênes qui finalement résume la place que prennent les allergies dans l’inconscient collectif : une maladie de riche, une maladie bénigne, quelques éternuements et puis voilà.

Pas vraiment de quoi motiver qui que ce soit à essayer de contrôler ce fléau que sont devenues les allergies en trente ans.

Newsweek crée donc l’événement avec un article à contre-temps : comme si avec le dérèglement climatique même les marronniers fleurissent en automne.

C’est l’allergie alimentaire qui fait la une avec 11 millions d’allergiques à un ou plusieurs aliments aux Etats-Unis. Un doublement du nombre des enfants de moins de cinq ans allergiques à l’arachide de 1997 à 2002.

Une épidémie d’allergie alimentaire

Ce ne sont plus seulement le lait et le blé qui sont les allergènes habituels des années 50 mais désormais ce sont des enfants polyallergiques auxquels nous sommes confrontés avec de nouveaux allergènes comme le sésame ou le kiwi, déclare Hugh Sampson dans cet article.

Pour lui, la quête d’une solution est plus urgente que jamais. "Nous sommes désespérés" dit-il à Newsweek. Pratiquement tout le monde a dû s’adapter à cette flambée des allergies alimentaires. Les enfants frappés se déplacent avec des stylos auto-injectables d’adrénaline pour pallier à des réactions sévères. De nombreuses écoles ont constitué des zones "sans arachide" où les élèves peuvent manger sans risque. De plus en plus d’Etats mettent en place des textes légaux sur le sujet des allergies.

Alors que jusqu’ici la diversification tardive était la règle de la prévention des allergies, certaines études plaident plutôt pour l’administration précoce de grandes quantités de l’allergène pour obtenir une tolérance. Les études n’ont pas encore tranché sur la bonne attitude à avoir.

Voilà donc un article qui rue dans les brancards de nos certitudes en criant tout haut ce que nous disons tout bas entre nous allergologues : la tolérance est théoriquement meilleure si l’administration est faite à forte dose et de manière précoce mais qu’en est-il en dehors des tubes à essai ? Dans la vraie vie de nos vrais malades ? Ne risquons nous pas de les rendre finalement allergiques en voulant les protéger ?

De passionnantes études sont à venir sur ce sujet et Sampson et son équipe en sont à l’origine.


Voir en ligne : Allergie alimentaire : l’explosion

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