Coup de tonnerre dans le monde de l’allergologie : le laboratoire UCB décide de licencier toutes les équipes mondiales de sa gamme allergie. UCB, c’est le laboratoire de la cétirizine (Zyrtec®), une molécule apparue il y a plus de 10 ans et qui avait été, à l’époque, un réel progrès pour les allergiques.

Au delà de notre émotion à l’égard des 240 personnes qui travaillent en France pour ce groupe (plus de 2000 dans le monde), cette disparition d’un acteur réputé ne manque pas d’être inquiétante.

Comment se fait il qu’une maladie qui touche 20 % de la population n’attire pas plus l’industrie pharmaceutique et la recherche ?

Un des éléments de réponse se trouve dans l’excellente publication française que vous pourrez lire sur notre site : Enquête sur la rhinite allergique en France auprès des patients et des médecins.

Seuls 50 % des allergiques ont entendu parler d’immunothérapie et parmi eux, 14 % en avait une opinion défavorable. Parmi ces « opposants », le grief majeur était que la désensibilisation était contraignante et peu commode de prise.

Pourtant, quand les laboratoires s’investissent pour améliorer le traitement des allergiques, en inventant une forme comprimé pour la désensibilisation par exemple, ils sont confrontés à une méconnaissance flagrante de la part de nos instances.

Actuellement, par exemple, la commission de transparence du médicament met dans la même classe les antihistaminiques et l’immunothérapie pourtant reconnue comme le seul traitement étiologique de l’allergie ?

Si, en plus de devoir convaincre les malades de l’importance du traitement curatif, nous devons aussi le faire pour ceux qui sont sensés être compétents dans le domaine ...

On en vient à imaginer qu’il n’y a pas d’allergologues dans les commissions qui jugent de l’intérêt des traitements antiallergiques…

Impossible sûrement !