Prévalence de l’allergie professionnelle aux appâts vivants pour poissons. : Siracusa A, Marcucci F, Spinozzi F, Marabini A, Pettinari L, Pace ML, Tacconi C. Occupational Medicine, Terni Hospital, Institutes of Pediatrics, Internal Medicine and Occupational Medicine and Toxicology, University of Perugia, Italy. dans Clin Exp Allergy 2003 Apr ;33(4):507-10
Les larves d’insectes et de vers, utilisés comme appâts pour la pêche sont une source fréquente d’allergie pour les pêcheurs et chez les travailleurs professionnellement exposés, mais la prévalence et les facteurs prédictifs de cette allergie n’ont pas encore été déterminés.
– Méthodologie :
* Cette étude a recherché la prévalence et les facteurs associés de cette allergie professionnelle chez les ouvriers exposés à ces appâts.
* Les auteurs ont évalué la prévalence de la sensibilisation aux appâts et les symptômes associés chez 76 travailleurs exposés.
* Tous ont répondu à un questionnaire sur leurs antécédents, et ont eu des tests cutanés en prick pour des aéro-allergènes communs et pour des allergènes spécifiques :
** bluebottle (calliphoria vomitoria),
** bee moth (Galleria moorei),
** mealworm (Tenbrio molitor),
** gusano rojo (cilecomadia moorei).
* Des IgE spécifiques ont été mesurées pour 64 patients.
* 23 de ces travailleurs avaient une forte exposition aux allergènes des appâts.
– Résultats :
* La sensibilisation aux appâts a été notée chez 24 travailleurs (31.6%).
* 7 sujets (9.2%) rapportent des symptômes lors de leur travail (asthme pour 3 d’entre eux, rhino conjonctivite pour 5 et urticaire de contact pour 1).
* 5 avaient des tests cutanés positifs et un taux d’IgE spécifiques positif pour 1 ou plus des extraits d’appâts.
* La sensibilisation aux appâts et la symptomatologie professionnelle sont très fortement liées (odd ratio : 6.6, p<0.05).
* Les sujets avec des symptômes pendant leur travail ont été exposés plus longtemps que les patients asymptomatiques, avec des tests positifs aux appâts (p<0.05).
* Il n’y a pas de différence de sexe, d’age, d’habitude tabagique, de durée d’exposition ou de niveau d’exposition aux allergènes, ni d’atopie chez les patients symptomatiques ou chez les patients sensibilisés, par rapport aux travailleurs sains.
– Conclusions : L’association sensibilisation aux appâts et allergie professionnelle est relativement fréquente chez des travailleurs professionnellement exposés. Il n’a pas été noté de facteurs associés à cette allergie professionnelle aux appâts.