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Congrès de la WAO : 11 septembre 03
vendredi 12 septembre 2003, par ,
Quatrième jour des conférences
Dr Alain Thillay
– Eviction allergénique et corticothérapie nasale chez des enfants atteints de rhinite allergique et d’asthme léger.
Reis AP et coll. Brésil.
Communication intéressante qui met en exergue l’importance de traiter la rhinite lorsque le patient est atteint d’asthme.
30 enfants atteints de rhinite perannuelle et d’asthme léger (VEMS >80%).
Tous les patients recevaient de la Triamcinolone en pulvérisation nasale.
20 étaient soumis à une éviction drastique des acariens domestiques à leur domicile, les dix autres, (groupe placebo) ne subissaient pas cette éviction.
Le groupe « éviction des acariens » montraient de meilleurs résultats : score symptomatique, recours au bronchodilatateur, mesure du débit de pointe.
Cette communication rappelle donc le rôle bénéfique d’une éviction des acariens très poussée d’autant plus qu’elle est associée simplement à une corticothérapie nasale ce qui permet d’équilibrer l’asthme sans recours aux corticoïdes inhalés : baisse du coût, facilité du traitement.
– Effets d’un probiotique bactérien sur les symptômes de la dermatite atopique chez le nourrissons.
Savilahi E et coll. Finlande
Nombre d’études ont suggéré une réduction de la symptomatologie de la dermatite atopique chez des nourrissons atteints d’allergie alimentaire par l’administration d’un probiotique bactérien. Les auteurs de cette étude ont cherché à vérifier cette hypothèse.
Une étude de suivi a été mise en place comptant 230 enfants, suspects d’allergie au lait de vache, le contrôle de la sévérité de la dermatite atopique a été pratiquée à l’aide du SCORAD. Il s’agissait d’une étude en double-aveugle avec éviction alimentaire, soins cutanés, pour tous les patients, et Lactobacillus GG, un mélange de quatre souches, ou un placebo.
Globalement, tous les patients voient une diminution du SCORAD de 65%, mais sans différence entre le groupe actif et le groupe placebo, en fin d’essai ou après 4 semaines de la fin du traitement. Pas de différences entre les enfants allergiques au lait de vache.
Toutefois, chez les enfants présentant une sensibilisation IgE-médiée, il existe une meilleure réduction du SCORAD chez ceux recevant le probiotique.
Il s’agit d’un nouveau travail en faveur de l’utilisation d’un probiotique chez les patients souffrant de dermatite atopique et chez qui on a mis en évidence une allergie IgE médiée.
Dr Philippe Auriol
– Prévalence et sévérité d’un syndrome oral d’allergie.
Zauli, University of Bologna
La dénomination de syndrome oral d’allergie regroupe un ensemble de réactions péribuccale liées à des allergènicités croisés avec des allergènes aériens.
La prévalence de ces symptômes est très mal documentée et varie très certainement selon les la géographie.
Nous avons étudié la prévalence de ces symptômes chez 1822 patients souffrant de pollinose au noisetier, au bouleau ou aux herbacées.
26% des malades rapportaient des troubles de ce type (31% de femmes, 20% d’hommes).
Les fruits responsables étaient :
* kiwi (22%),
* pêche (21%),
* melon (21%),
* pomme (18%),
* noix (12%),
parmi les légumes,
* la tomate fût rapportée dans 16% des cas
* suivie du fenouil,
* du céleri
* et de la carotte.
Les réactions rapportées étaient en général modérées (troubles locaux) mais certains patients rapportaient des réactions plus fortes : 2 angio-oedèmes, (noix), deux asthmes aigus (noisette, melon), toux, sibilants et oppression thoracique dans trois cas (noisette, pomme, melon). Il n’y a eut aucune réaction d’anaphylaxie vitale.
En conclusion, les syndrome oraux sont certainement sous estimés, ils frappent davantage les femmes que les hommes et sont en général de moyenne importance.
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