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Origine de la dermatite atopique ? Une banale crise de nerfs !!
mercredi 1er octobre 2003, par
La physiopathologie de la dermatite atopique reste encore mal connue, en particulier les causes des associations fréquentes avec une allergie respiratoire et alimentaire. Les auteurs de ce travail se sont intéressés à des peptides d’origine neurologique : le VIP et le SP.
Concentration basale de la substance P (SP) et du Peptide vasoactif (VIP) dans le sérum d’enfants ayant une dermatite atopique (DA). : Grzybowska-Chlebowczyk U, Wos H, Szymanska M, Kajor M.
Klinika Pediatrii, Gornoslaskie Centrum Zdrowia Dziecka i Matki, ul. Medykow 16, 40-752 Katowice, Poland
dans Med Wieku Rozwoj. 2003 ;VII(1):43-48
La SP et le VIP sont des neuropeptides qui interviennent dans l’hypersensibilité immédiate et retardée, aussi bien que dans l’inflammation neurogène. Ils pourraient donc intervenir dans la physiopathologie de la DA.
Au niveau de la peau de ces patients ayant une DA, il y a une modification de structure, avec une augmentation considérable des terminaisons nerveuses qui contiennent SP et VIP.
– Objectif de l’étude : Le but de ce travail a été d’évaluer les concentrations sanguines de SP et VIP d’enfants ayant une DA associée à une allergie alimentaire.
– Méthodologie :
* Il a été déterminé par méthode radio-immunologique le taux de base de SP et de VIP à jeun, dans le sang de 19 enfants âgés de 6 à 24 mois et ayant une DA.
* Chez les 6 enfants ayant des manifestations allergiques alimentaires associées et un retard staturo-pondéral, il a été réalisé une biopsie du grêle.
– Résultats :
* Les valeurs moyennes de SP et de VIPsont plus élevées dans le groupe d’enfants ayant une DA par rapport à un groupe témoin, mais il n’y a pas de différence statistiquement significative.
* Cependant, dans le groupe d’enfants ayant un syndrome de malabsorption associé, il a été trouvé des taux plus élevés de neuropeptides, avec une différence statistiquement significative pour le SP par rapport aux témoins.
– Conclusions : Bien que SP et VIP soient principalement sécrétés dans les tissus environnants et de façon minime dans le sang circulant, une augmentation du taux de ces neuro-hormones est observée dans le sérum des enfants ayant une DA, impliquant donc ces produits dans la physiopathologie de cette forme d’allergie.
Dans ce travail, les auteurs montrent une augmentation des taux sanguins des neuro-hormones SP et VIP, surtout chez les enfants ayant une dermatite atopique associée à une allergie alimentaire. Il y aurait donc une implication de ces médiateurs dans la physiopathologie de la DA.
Cet article repose en fait sur un nombre faible d’enfants, avec des résultats qui ne sont significatifs que pour un sous groupe de 6 patients. Il est donc difficile de proposer une théorie sur un nombre aussi faible de patients pour affirmer une augmentation de SP et de VIP dans la dermatite atopique.
D’autant qu’il existe manifestement des troubles digestifs chez ces enfants, qui ont été considérés comme allergique alimentaire, mais qui ont nécessité une exploration digestive avec biopsie du grêle en raison d’un retard staturo-pondéral par malabsorption.
Il est donc possible que d’autres facteurs expliquent cette élévation de neuro-hormones qui, comme leurs noms l’indiquent, ont une origine digestive.
Enfin comme le souligne les auteurs, ces neuro-hormones ont un impact physiopathologique dans l’environnement immédiat où elles sont sécrétées.
Il faut donc d’autres études confirmant ces résultats avant d’intégrer ces données dans une nouvelle réflexion sur la physiopathologie de la dermatite atopique.
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