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Quand les parents sifflent, les enfants trinquent.
mardi 24 février 2004, par
Des données épidémiologiques récentes et contredisant la relation directe entre asthme et sensibilisation allergique, ont intrigué ces auteurs, qui ne semblent pas d’accord et on essayé par cette étude de montrer si les « vieux » schémas avaient encore cours.
L’asthme parental est un facteur de risque du développement d’une sensibilisation cutanée précoce chez l’enfant. : Elena Crestani, MDa
Stefano Guerra, MD, MPH, PhDa
Anne L. Wright, PhDa,b Marilyn Halonen, PhDa,c Fernando D. Martinez, MDa,b
aArizona Respiratory Center, Health Sciences Center, Tucson, Ariz, USA
bDepartment of Pediatrics, University of Arizona College of Medicine, Tucson, Ariz, USA
cDepartment of Pharmacology, University of Arizona, Tucson, Ariz, USA
dans JACI February 2004 • Volume 113 • Number 2
– Objet : de récentes données épidémiologiques ont mis en doute le modèle suggérant une relation causale entre la sensibilisation allergique et l’asthme.
– Objectif : les auteurs ont voulu étudier le rôle d’une prédisposition familiale à l’asthme dans le développement de l’atopie chez l’enfant.
– Méthodes :
- les sujets étaient des participants de l’étude « Tucson Children’s Respiratory Study ».
- des tests cutanés aux aéroallergènes ont été réalisés chez les parents et chez les enfants à l’âge de 6, 11 et 16 ans.
- Les parents étaient considérés comme asthmatiques si leur asthme avait été confirmé par un diagnostic médical.
- Les parents ont été divisés en 4 phénotypes sur la base de leur sensibilisation cutanée ( PT + ou PT -) et leur état asthmatique ( AS + ou AS -) : PT -/AS -, PT - / AS+, PT + /AS -, PT + / AS +.
– Résultats :
- la sensibilisation allergique des enfants varie en fonction des phénotypes parentaux à tous les âges ( P < 0.0001).
- Les enfants dans les groupes PT +/AS - et PT+ /AS + étaient significativement plus probablement destinés à être allergiques que les enfants du groupe PT- /AS- à tout âge.
- Parmi les enfants de parents allergiques, ceux avec au moins un parent asthmatique avaient significativement plus de chances d’avoir des réponses positives aux tests que ceux de parents non asthmatiques à l’âge de 6 ans ( 52.4 % vs 37.4 % , P <0.005) et à 11 ans ( 70.1 % vs 55.6 % , P< 0.005) mais pas à l’âge de 16 ans ( 82.3 % vs 75.1 % , P= 0.180)
- Les résultats sont indépendants du wheezing chez les enfants et des caractéristiques de l’atopie chez les parents.
- Le groupe PT- / AS+ avait trop peu de sujets pour des comparaisons significatives
– Conclusion :
- parmi les enfants de parents atopiques, l’asthme parental est un facteur de risque de sensibilisation allergique dans la petite enfance.
- La forte association entre la sensibilisation allergique et l’asthme est au moins expliquée en partie, par la susceptibilité accrue à la sensibilisation allergénique chez les sujets prédisposés à l’asthme.
La première conclusion, qui n’est pas une preuve en soi, mais qui déjà peut conforter dans l’idée de la relation étroite entre asthme et sensibilisation allergique : le groupe tests cutanés négatifs et asthme positif ne comprend qu’un très faible nombre de sujets, insuffisant pour en tirer des conclusions.
Deuxièmement il semblait logique d’attendre plus de sensibilisations chez les enfants des groupes tests positifs seuls ou tests positifs et asthme positif, que dans le groupe négatif.
En grandissant cette propension à être plus sensibilisés que dans les autres groupes diminue pour ne plus être significative à 16 ans : les enfants allergiques manifesteraient leur sensibilisation très tôt lorsqu’ils ont des parents asthmatiques.
Enfin ni le wheezing, ni le mode d’expression de l’atopie chez les parents n’ont d’influence, seul la présence d’un asthme cliniquement patent influence cette sensibilisation.
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