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Sea, asthme and sun !
vendredi 12 mars 2004, par
Les conditions climatiques sont un des facteurs intervenant dans les symptômes et les exacerbations de l’asthme. Mais quelle est leur influence sur la prévalence de la maladie, mais aussi sur celle de la rhinite et des autres symptômes respiratoires ? Ceci a été évalué dans un échantillon de sujets répartis dans la péninsule italienne.
Rôle du climat sur la variabilité géographique de l’asthme, de la rhinite allergique et des symptômes respiratoires : résultats de l’étude italienne sur l’asthme chez les jeunes adultes. : M. E. Zanolin1, C. Pattaro1, A. Corsico2, M. Bugiani3, L. Carrozzi4, L. Casali5, R. Dallari6, M. Ferrari7, A. Marinoni8, E. Migliore3, M. Olivieri7, P. Pirina9, G. Verlato1, S. Villani8, R. de Marco1 for the ISAYA Study Group
1Unit of Epidemiology and Medical Statistics, University of Verona, Verona ; 2Institute of Respiratory Disease, IRCCS Policlinico S. Matteo, University of Pavia, Pavia ; 3National Health Service, CPA-ASL 4 Unit of Respiratory Medicine, Torino ; 4Cardiopulmonary Department, CNR Institute of Clinical Physiology, University and Hospital of Pisa ; 5Institute of Phthisiology and Respiratory Diseases, University of Pavia, Pavia ; 6Unit of Pneumology, Hospital of Sassuolo, National Health Service, AUSL Modena, Modena ; 7Department of Biomedical and Surgical Sciences, Section of Internal Medicine, University of Verona, Verona ; 8Department of Applied Health Sciences, Faculty of Medicine, University of Pavia, Pavia ; 9Institute of Respiratory Diseases, University of Sassari, Sassari, Italy
dans Allergy 59 (3), 306-314
– Contexte. Les variations dans la prévalence des symptômes respiratoires, en fonction des facteurs géo-climatiques, pourraient fournir des données importantes dans la connaissance de l’étiologie de l’asthme.
– Méthodes.
- Les variations géo-climatiques dans la prévalence de l’asthme usuel, de la rhinite allergique, de la toux chronique et de l’encombrement ont été évaluées dans un échantillon randomisé de 18.873 sujets (taux de réponse = 72.7%) de différentes régions climatiques d’Italie.
- Une analyse écologique, basée sur des méthodes statistiques rigoureuses, a été utilisée pour évaluer les tendances potentielles.
– Résultats.
- La prévalence de tous les symptômes était hétérogène de façon significative sur l’ensemble de la péninsule.
- Seuls les symptômes asthmatiformes montraient une tendance nord-sud :
- la prévalence augmentait avec la diminution de la latitude (OR de 0.92 à 0.96, p<0.05),
- avec la diminution de la distance avec la mer (OR : 0.90-0.93 à 30 km de distance, p<0.05),
- pour des températures moyennes annuelles plus élevées (OR : 1.11-1.14, p<1.15),
- et pour des niveaux de température moyenne annuelle plus bas (OR :0.94-0.95, p<0.05).
- Parmi les variables géo-climatiques considérées, le niveau de température avait l’influence la plus grande sur la plupart des symptômes asthmatiformes.
- Aucune association n’a été trouvée entre les variables géo-climatiques et la rhinite allergique, la toux chronique ou l’encombrement.
– Conclusions. La prévalence de l’asthme semble être significativement affectée par le climat, les symptômes asthmatiformes semblant être plus fréquents dans la région centrale et le sud de l’Italie, avec un climat méditerranéen, que dans les régions avec un climat continental (Italie du Nord).
Malgré ce qu’on aurait pu penser, la fréquence des symptômes évocateurs d’asthme était plus élevée dans les régions à climat méditerranéen, alors que les autres symptômes respiratoires, la toux chronique ou la rhinite allergique étaient également répartis dans l’ensemble de l’Italie.
En effet, la prévalence de l’asthme était significativement associée avec la résidence dans les régions les plus au Sud, avec la proximité de la mer et des températures annuelles plus élevées, le niveau de température étant le facteur associé le plus significatif avec l’asthme.
Reste à interpréter ces données, qui pourraient être associées à des expositions allergéniques variables entre régions à climat différent ; mais dans cette hypothèse, il serait surprenant de ne pas trouver aussi de différence de prévalence pour la rhinite allergique.
Des niveaux différents d’hygrométrie, non précisés dans l’abstract, pourraient en être une des explications.
Comme quoi le soleil et la mer n’ont pas que des avantages, en tout cas pour les asthmatiques.
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