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Cher Monsieur, vous êtes allergique à dermatophagoïdes pteronyssinus ! À vos souhaits docteur !
samedi 15 mai 2004, par
On ne fait bien que ce que l’on comprend bien, le travail d’éducation dans l’allergie est une part reconnue et grandissante dans le succès de ce traitement. Cette étude nous le démontre.
Connaissance des résultats des tests cutanés parmi les parents d’enfants asthmatiques. : Richardson JL, Milam JE, Galvan J, Jones C, McConnell R.
Department of Preventive Medicine, Keck School of Medicine at the University of Southern California, Los Angeles, California 90033, USA. jeanr@usc.edu
dans J Asthma. 2004 Apr ;41(2):199-204
– Contexte :
- Le contrôle de l’asthme chez l’enfant dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels il y a la capacité des parents à réduire l’exposition de leurs enfants aux allergènes spécifiques.
- Si les parents sont mal renseignés sur la sensibilisation spécifique aux allergènes de leur enfant, ils peuvent êtres incapables de suivre les étapes nécessaires pour minimiser l’exposition
– Objectifs :
- Cette étude cherche à déterminer l’aptitude des parents à se rappeler avec précision les résultats des tests cutanés pour leurs enfants.
- Les parents avaient de faibles revenus, multiculturels, résidents urbains.
– Méthodes :
- 100 enfants éligibles avec un asthme persistant, entre 6 et 14 ans qui avaient des tests cutanés positifs pour les acariens de la poussière de maison ou les blattes furent recrutés depuis une clinique mobile de l’asthme à Los Angeles.
- Les patients étaient interrogés en anglais ou en espagnol.
- À partir des résultats des tests cutanés, la sensibilité et la spécificité à se rappeler les résultats des tests par les parents des parents étaient informatisées.
- La sensibilité et la spécificité étaient en outre réparties en fonction des caractéristiques démographiques et d’exposition.
– Résultats :
- la sensibilité était faible pour le chien (65 %) mais plus élevée pour tous les autres allergènes :
- chat 93 %,
- blattes 91 %,
- acariens 88% et
- moisissure81 %.
- L’échelle de spécificité était de 40 à 83 %.
- Ainsi, les parents étaient plus conscients d’un résultat positif que négatif.
- La répartition ((démographie, exposition) ne donnait pas de changements dans la sensibilité ou la spécificité.
– Conclusions : Nous concluons que la sensibilité et la spécificité de la réponse des parents est élevée et ne tient pas compte des aspects culturels, démographiques ou du degré d’exposition de l’enfant.
La détermination des allergènes est une étape fondamentale de la prise en charge allergologique. Il est effectivement très important de s’assurer de la bonne compréhension des parents concernant la sensibilisation de leur enfant.
Toutefois, si le diagnostic est compris, il faut qu’il soit accepté par le patient ou ses parents.
Certains vont rejeter la possibilité de présence d’acarien au domicile, méconnaissant l’écosystème des acariens, ils s’imaginent à l’abri, en raison d’une hygiène irréprochable. Une explication soigneuse permet d’éviter ce problème.
Certains sont déçus d’un diagnostic trop « banal », « les acariens, tout le monde est allergique, il y a sûrement autre chose, docteur ! »
D’autres encore acceptent le diagnostic, les mesures d’éviction sont exposées, mais le patient va les adapter en fonction de ses lectures dans la presse ou l’habileté marketing des rayons de grande surface et vont se diriger résolument vers des mesures inefficaces (changement de literie, dispositifs d’aspiration coûteux, peintures anti-acariens, acaricides ou housses non adaptées).
Enfin, concernant les animaux, il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre accuser Médor ou Minet...
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