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Dépistage et traitement précoces des bébés siffleurs, un impératif.
dimanche 12 décembre 2004, par
Le dépistage du terrain atopique personnel et familial chez les bébés siffleurs se confirme être indispensable dans la prise en charge thérapeutique et environnementale dans le but de limiter l’évolution vers l’asthme.
Les caractéristiques atopiques des enfants avec un wheezing récurrent représentent un risque important de développement d’un asthme de l’enfance. : Theresa W. Guilbert, MD a *
Wayne J. Morgan, MD a
Robert S. Zeiger, MD, PhD b, c
Leonard B. Bacharier, MD d
Susan J. Boehmer, MA e
Marzena Krawiec, MD f
Gary Larsen, MD g
Robert F. Lemanske Jr., MD f
Andrew Liu, MD g
David T. Mauger, PhD e
Chris Sorkness, PharmD f
Stanley J. Szefler, MD, PhD g
Robert C. Strunk, MD d
Lynn M. Taussig, MD g
Fernando D. Martinez, MD a
# aFrom the Arizona Respiratory Center, University of Arizona, Tucson
# bUniversity of California-San Diego
# cKaiser Permanente San Diego
# dWashington University, St Louis
# ePennsylvania State University, Hershey
# fUniversity of Wisconsin-Madison, Madison
# gNational Jewish Medical and Research Center, Denver
dans JACI December 2004 • Volume 114 • Number 6
– Objet de l’étude
- Peu d’études ont caractérisé le profil atopique des nourrissons présentant un wheezing récurent, comme un facteur de risque élevé de développement d’un asthme persistant.
– Objectifs
- Les auteurs ont tenté de prouver que le terrain atopique des nourrissons fréquemment siffleurs était un facteur de risque du développement d’un asthme persistant qu’ils aient une histoire familiale d’asthme, une histoire personnelle de dermatite atopique, ou les deux.
– Méthodes
- Les participants ont été inclus dans un programme appelé « Prevention of Early Asthma in Kids » ( n = 285 ) sur les bases d’un Index Prédictif d’Asthme, modifié, défini sur les données des réponses à un questionnaire sur l’allergie et l’asthme et les résultats des tests cutanés par prick.
– Résultats
- La majorité des enfants ( 60.7% , n = 148 ) étaient sensibilisés soit à des aliments soit à des aéroallergènes.
- Les garçons étaient significativement plus sensibilisés aux aéroallergènes ( p = 0.03) et avaient une éosinophilie sanguine de 4 % ou plus ( p = 0.03 )et des IgE totales sériques supérieures à 100 UI/ml ( p = 0.0004 ).
- De plus l’éosinophilie et les IgE totales avaient une plus forte corrélation avec la sensibilisation aux aéroallergènes.
– Conclusions
- La forte prévalence de la sensibilisation aux aéroallergènes dans cette cohorte à risque élevé suggère que les aéroallergènes pourraient jouer un rôle très important dans le développement précoce de l’asthme.
- En conséquence, la cohorte de l’étude « Prévention of Early Asthma in Kids » apparaît être appropriée pour tester comment une intervention précoce par une prescription de corticoïdes inhalés peut significativement atténuer, voire même prévenir, la marche allergique des premiers stades de la sensibilisation allergique vers le développement ultérieur d’un asthme chez des nourrissons régulièrement siffleurs.
Dans plusieurs études, déjà parues sur allergique.org, l’importance du diagnostic et de la prise en charge des nourrissons siffleurs, a été mise en exergue.
Cette étude confirme une forte prévalence de la sensibilisation aux aéroallergènes, d’où la nécessité des mesures d’environnement chez ces enfants, le plus précocement possible.
De même la mise en place d’une thérapeutique corticoïde inhalée limite significativement l’évolution vers l’asthme.
Il faut certainement rester prudent dans les indications et les posologies de façon à limiter les éventuels effets indésirables, tout en prévenant de façon efficace l’évolution péjorative vers l’asthme chez ces bébés.
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